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politique - Page 2

  • Politique et Evolutionnisme

    Les chrétiens soupçonnent le lien permanent entre la thèse évolutionniste (transformiste) et le totalitarisme ; non seulement la thèse raciale d'amélioration de la race humaine décriée, mais celle encore prônée du progrès d'institutions occidentales, conçues pour favoriser le commerce international, d'une manière où subsiste l'équilibre naturel entre dominants et dominés. L'oppression et la guerre économiques requièrent des arguments où l'idée de déterminisme biologique prévaut. Le totalitarisme se renforce, derrière les belles formules humanistes hypocrites de la démocratie-chrétienne libérale, de l'incitation à la compétition et à la concurrence, à laquelle la science évolutionniste fournit des arguments d'ordre mystique.

    Le totalitarisme s'avance sous des drapeaux différents, mais il se présente toujours comme une réponse politique au désir du peuple - réponse entièrement écrite par des hommes d'élite. La pensée totalitaire, dont Georges Orwell a raillé justement les tournures de phrase typiquement cléricales, destinées par la sophistication à masquer l'imbécillité, cette pensée totalitaire substitue l'anthropologie à la métaphysique de façon typique.

    Scientifiquement, ce qui est incongru dans l'hypothèse transformiste de Darwin, c'est qu'elle place l'espèce humaine au sommet de la pyramide des espèces, ou au terme de l'évolutionnisme, bien qu'on trouve quelques prosélytes de l'homme bionique super-évolué.

    Dans l'anthropologie, tout part de l'homme et revient à l'homme. Or la pensée chrétienne est la plus hostile à l'anthropologie, en raison du caractère obligatoirement macabre de celle-ci, et du manque de sérieux des sciences humaines, marquées par une foi benoîte dans l'homme, extraordinairement peu scientifique compte tenu de son impuissance et sa dépendance vis-à-vis de "puissances naturelles" qu'il ne contrôle pas et dont il sait peu de choses. 

    Placez les épîtres de saint Paul ou les évangiles entre les mains d'un anthropologue, et sa cervelle se liquéfiera sur place, car il est fait par les apôtres un portrait de l'anthropologue comme un pharisien qui protège sa caste des effets de la vérité. Qu'on l'impute à l'islam (J. Ellul), ou bien au platonisme (F. Bacon) ce qui revient au même, la subversion du message évangélique par le clergé passe par l'ensevelissement de la vérité sous un amas de concepts philosophiques creux (comme dirait K. Marx).

    Science et religion se confondent donc dans le mode de pensée totalitaire, de nature anthropologique : c'est-à-dire que le souci de justifier la société et ses institutions l'emporte sur l'expérimentation scientifique, d'une façon qui frise souvent le ridicule.

    Le christianisme s'accorde avec la science qui met à jour l'antagonisme des raisonnements moral et politique d'une part, et scientifique de l'autre. La science moderne, comparée à la science antique, a largement l'aspect d'une prothèse, c'est-à-dire d'une mise à l'échelle humaine d'un monde ou d'un univers qui échappe largement à l'entendement humain, que celui-ci peine à comprendre au-delà de ses plus petites parties.

  • Culture de Mort

    Le destin de la culture de vie, comme celle-ci est dépourvue de transcendance véritable et maquille en abstraction mathématique cette altération de la conscience, c'est d'évoluer en culture de mort.

    L'Eglise romaine est bel et bien la matrice de l'idéologie totalitaire moderne. Sur le message évangélique qui en est pur, elle a greffé au moyen âge un discours anthropologique. En lieu et place du salut, elle a mis la souveraineté de l'homme, aussi bien ridicule du point de vue du droit naturel païen que de l'aspiration chrétienne vers la liberté, c'est-à-dire vers dieu.

    Le millénarisme totalitaire, qu'il soit hégélien, nazi, socialiste, démocratique, ou bien encore indexé à la plus cynique idéologie évolutionniste, n'est qu'une reformulation de la commercialisation médiévale de l'au-delà par le clergé médiéval. De même la psychanalyse ne fait que pasticher la négation du péché originel par le clergé catholique romain. Il est impossible pour un homme de chair et de sang de parler au nom de l'Esprit, à moins qu'il ne le fasse conformément à la parole. Or on ne voit nulle part le Messie condamner moralement quiconque, pas plus qu'on ne le voit assigner à quiconque un devoir moral.

    L'implication politique de soi-disant chrétiens est une preuve de la trahison de l'Esprit par les institutions chrétiennes. Car l'avenir du monde est ce qu'il y a de plus vain dans le monde, puisque c'est l'esprit du monde... qui n'en a pas. Les démocrates-chrétiens sont des singes, puisqu'ils sont les mieux adaptés à cet esprit du monde, le plus cauteleux et qui repose entièrement sur la caution des banques.

  • La Pucelle Fourest (II)

     

    La Pucelle Fourest n'en finit pas de voler au secours de la République en danger, fidèle au poste !

    Après avoir affronté le vilain Sarrazin Tariq Ramadan, qui fait trembler l'Identité française avec son sabbat de femmes en tchador, le mignon Poujadas à tête de nain médiéval a mis le pied à l'étrier de sa Pucelle et lui a offert d'affronter une bande de curés crétins qui (à ce qu'il paraît) guigneraient le titre d'ennemi n°1 des Juifs et de l'Internationale féministe à Ramadan. Diantre !

    Triés sur le volet, les curés, pour faire reluire la Pucelle qui jubile visiblement ce cette joute. Extrait :

    Abbé Aulagnier : - Que c'est quand même grâce à la chrétienté qu'on a eu les cathédrales, Madame !

    La Pucelle : - Qu'à cela ne tienne, Cauchon de curé, c'est tout à la gloire de la République d'avoir entretenu ces vestiges de l'Obscurantisme pour l'édification des foules de touristes, morbleu !

    Au casting de ce spectacle en technicolor vient s'ajouter l'ineffable abbé de La Morandais, incontournable comme toutes les girouettes de clocher, curé de plateau télé dont on peut se demander s'il a une existence réelle, éminent symbole de la fin de la race française. Les silhouettes dans la mire de la télé sont comme des fantômes, des théories d'êtres vivants.

    Ce qui fait la peur réciproque entre les protagonistes de ce jeu télévisé, et de la peur vers le ferment de haine, c'est la COMMUNICATION. Bienvenue pauvre gosse qui regarde la télé, dans un monde de possédés.

     

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  • Onfray vs Freud

    Michel Onfray accomplit le tour de force d'être encore plus crétin que Sigmund Freud et de l'attaquer sous l'angle où il est le moins attaquable, celui du "politiquement correct", soumis bien sûr aux variations de la démagogie ; ça doit faire à peu près quinze ans maintenant que j'ai parié avec un pote, militant socialiste sensible à l'époque aux propos de Le Pen sur l'immigration, que dès lors que les bourgeois se sentiraient directement menacés par les "jeunes", ils adopteraient sans coup férir les idées du FN réservées alors aux chômeurs et aux ouvriers : pari tenu, sans grand mérite de ma part tellement le bourgeois est prévisible dans ses réactions. Je me suis gouré sur un détail quand même : ne pensant pas les Français aussi féminisés, vieillis et craintifs, je ne pensais pas qu'ils "feraient dans leur froc" aussi tôt.

    Revenons à nos moutons ; la science de Freud n'est pas une science physique mais une science juridique. Elle a bel et bien pour effet, à l'instar de Michel Onfray, lèche-cul de la République sous l'étiquette de l'anarchie et de l'hédonisme, principal argument des publicitaires, de JUSTIFIER la politique. Ce n'est pas par hasard qu'a eu lieu aux Etats-Unis, dans un pays où on pense "politique d'abord", une "révolution sexuelle", et que s'y est développé le cinéma, artifice dont le magnétisme repose essentiellement sur l'érotisme et le narcissicisme.

    Là où Freud se montre un théoricien républicain ou national-socialiste exemplaire, conforme à la tradition allemande dominante, c'est par sa façon de subvertir des penseurs grecs ou de la Renaissance qui ont un discours très critique vis-à-vis de la politique (on a un cas similaire en France avec Maurras, mais que personne ou presque n'a jamais vraiment pris au sérieux, "sarkozyste" avant l'heure puisque se pavanant dans des valeurs patriotiques françaises quasiment toutes étrangères aux traditions françaises/cf. le cas Zemmour qui réduit la France au seul XIXe siècle).

    Freud prétend s'appuyer sur Shakespeare, le mythe d'Oedipe, Aristote, auxquels il n'a manifestement rien compris. Ainsi Aristote relève par exemple le caractère parfaitement tautologique des rêves CONTRE les prétentions de la secte religieuse pythagoricienne de fonder la morale sur les rêves.

    Onfray reproche à Freud d'avoir osé qualifier les femmes de "continent noir" ; de ce qui n'est qu'un aveu d'impuissance intellectuelle de la part du Boche, Onfray fait un motif de condamnation RELIGIEUSE.

    Le succès d'une pensée aussi nulle que celle de Freud provient de ce qu'elle coïncide parfaitement avec la grande foire aux rêves érotiques capitalistes. Ce qui exigeait peut être un examen plus approfondi pour le déceler au stade de la polytechnique industrielle du XIXe siècle et de l'effroyable bain de sang qu'elle a provoqué est au stade tertiaire où nous sommes rendus désormais évident.

    On doit prendre Onfray pour ce qu'il est, à savoir la preuve vivante du diagnostic par Marx de l'émergence d'un clergé laïc socialiste fanatique, au service du Capital, se substituant au clergé protestant ou catholique romain du XIXe siècle dans cette sordide mission de justification.



  • Identité belge

     

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    Le cirque belge qu'on a sous les yeux est plein d'enseignements. Ce qui retient Wallons et Flamands ensemble, leur trait d'union, c'est le pognon, élément premier de l'identité nationale. Trésor incarné ici par Bruxelles, la "capitale", qui risquerait dans une partition, tête sans corps, de perdre son statut "monégasque".

    On observe aussi grâce aux bourgeois belges que la haine raciale se passe très bien de couleurs de peau différentes et de critère scientifique solide; la haine est un pur produit politique, comme le darwinisme.

    Seuls les antiracistes prennent vraiment le racisme au sérieux, attitude qui a pour but de disculper la société, exactement comme le racisme, dans un contexte capitaliste à peine différent. La mort du patriote-zélote est le résultat d'une somme d'abstractions ou de rêves.

    Plutôt que de parler d'"identité nationale", se remémorant sans doute l'algèbre nazie, les médiats belges ont choisi plutôt de fourguer le machin sous le vocable d'"union nationale", assez pompier mais qui fait tout de même moins "skin-head" du Heysel que l'identité.

    En fait d'union, celle-ci lorsqu'elle est politique est toujours sur le mode de l'essaim, soumise à un principe extérieur, pouvant se désagréger en un instant. Ou bien on pense au coït, qui n'est pas sacralisé pour rien dans les religions tribales, et qui contient aussi le lien animal superficiel. Parfois après le coït les femmes disent : "Si on construisait quelque chose ?" (elle veut parler d'un nid). La franc-maçonnerie est une idée si féminine qu'il n'est pas étonnant qu'elle ait fait florès aux Etats-Unis.

    L'idée d'Aristote de comparaisons animalières pour comprendre les principes politiques, reprise par Shakespeare, est particulièrement féconde. Elle explique aussi pourquoi Aristote comme Shakespeare sont difficilement compréhensibles d'abeilles-citoyens à l'intelligence engluée dans le miel de la mémoire.

    Si le XXIe siècle est aussi religieux que les précédents, il pourrait bien s'achever dans un hénaurme bain de sang ubuesque.

  • Pédérastie catholique (1)

    Je précise que moi-même je n'ai jamais été victime de pédérastes dans l'Eglise catholique, pas plus que dans l'Education nationale d'ailleurs, bien que j'en ai croisé quelques-uns dans ces deux institutions. Mon propos est donc dépassionné. Il faut commencer par dire que seul un imbécile pourra s'étonner qu'il y ait autant de pédérastes dans des institutions dédiées à la pédagogie, à quoi se cantonne l'Eglise catholique aujourd'hui désormais assez largement. Un séminariste homosexuel du diocèse d'Avignon a récemment témoigné dans un bouquin qu'il avait lui-même été harcelé au cours de ses études... par d'autres séminaristes homosexuels.

    Trois points à mon sens à ne pas perdre de vue :

    1. Le puritanisme et la pornographie, qui a toujours joué un rôle de "soupape" dans les régimes puritains (cf. l'approbation par C. Boutin de la proposition de réouverture de maisons closes !), sont très proches spirituellement : par leur incapacité à penser "par-delà bien et mal" d'abord, ensuite parce que ce sont des postures morales relatives l'une à l'autre et qui se succèdent au gré de la modernité-antimodernité (P. Bruckner, théoricien du libertinage soixante-huitard naguère, avec la diminution de ses capacités sexuelles fait désormais l'apologie de la famille, et Cohn-Bendit rend hommage à la baderne de Gaulle).

    La démonstration de Marx à propos du christianisme allemand "pré-existentialiste", démonstration opposée à celle du "Gay savoir" de Nitche (Marx connaît les ressorts du paganisme contrairement à Nitche), peut être traduite ainsi : le christianisme véritable a été subverti et réduit à un socinianisme, c'est-à-dire un paganisme ordinaire, par le biais de l'introduction de valeurs familiales et politiques "romaines" par la théologie gnostique médiévale.

    2. La pédagogie étant une matière peu éloignée de la pédérastie, surtout lorsque cette pédagogie prend une forme militaire, ce qui est souvent le cas dans un régime républicain (cf. l'exemple des hoplites spartiates), il faut être vigilant vis-à-vis des mères de famille qui jouent souvent un rôle éducatif excessif ; on ne peut isoler la pédérastie de Proust de sa vénération pour sa mère (cf. la doctrine lacanienne et "L'Origine du monde", qui s'invite dans le christianisme génital-boutiniste "via" la théologie de Fabrice Hadjadj comparant dieu à une vulve).

    La revendication du mariage par le parti Gay, d'autant qu'elle est à titre symbolique, prouve l'attachement à l'ordre moral ou social d'une partie des "Gays", bien qu'on puisse penser qu'ils sont, ne serait-ce qu'à cause de  l'étroitesse de leurs idées, les premières victimes d'une société libérale qui carbure à l'érotisme et au plastique (J'aime prendre l'exemple du crétin académique Angelo Rinaldi qui pense que Francis Bacon est un meilleur peintre que Picasso parce que celui-là était pédé.)

  • Tradition française

    Par où la moindre sacralisation de la politique et de la nation est visible dans la tradition française : aussi dans le fait que les humoristes français sont plus intelligents que les hommes politiques qu'ils brocardent. Il n'y a d'ailleurs pas véritablement de frontière entre la politique et la satire politique en France : Le Pen est-il vraiment un homme politique, ou est-il d'abord un humoriste ?

    Parfois on peut même se demander si le rôle principal des politiciens, en dehors de la gestion des affaires courantes, n'est pas d'inspirer les caricaturistes (sachant que la ménagère de moins de cinquante ans qui fait le ménage tous les jours aura en général de la gestion des affaires courantes une très haute opinion : il y a de la part de la ménagère, pour les hommes politiques, comme une sorte d'attrait homosexuel (cf. le score élevé de Sarkozy en Alsace-Lorraine aux dernières présidentielles, région de ménagères exemplaires).

    Ainsi la personnalité d'Honoré Daumier domine dans l'histoire de France celle de Louis-Philippe et sa gueule de fruit défendu. Et Sarkozy interroge Cabu pourquoi il le dessine avec des petites cornes, même si la foi d'un humoriste comme Cabu dans la politique est sans doute beaucoup plus grande que celle de Daumier naguère.

    Le libéralisme et sa puissante propagande, sa presse parfaitement servile (que l'on compare avec la presse jusqu'au début du XIXe siècle et l'intense niaiserie contemporaine ; et la pédérastie de Zemmour est très loin d'être isolée.) ont fait table rase du christianisme et du communisme, d'où venaient principalement auparavant l'hostilité à l'utopie politique, qu'il s'agisse d'un Reich de mille ans, de l'évolution vers l'homme bionique, de la dictature géodésique et polytechnique de J. Attali, etc.

    On en est même au point assez incroyable d'importer des auteurs nazis ou néo-nazis en France, de Nitche en passant par Heidegger, Arendt Adorno, alors même que les lumières allemandes ne sont qu'une copie des lumières françaises, rarement à la hauteur en dehors de Goethe ou Schiller, et que la France dispose de son lot d'écrivains préfachistes ou fachistes beaucoup plus talentueux que la pédale Nitche, de Chateaubriand à Barrès en passant par Proust, Chardonne, Brasillach, quel besoin de s'encombrer comme Onfray de cette philosophie de corps de garde "made in Germany" ?

  • Crash politique

    La foi politique dans l'existence de l'identité de l'homme en tant que partie d'un ensemble moral, cela rend le personnel de la fonction publique à peu près interchangeable, comme les termes d'une équation. Hitler se suicide parce qu'il ne peut imaginer survivre en dehors de son rêve politique. On peut regretter que beaucoup de politiciens libéraux n'aient pas ce courage, confrontés à la banqueroute de leur système.

    On trouvera donc facilement de quoi remplacer le Président Lek Kachinsky et sa cour. Y'a qu'à se baisser pour trouver chez les Pollacks des types capables de faire pousser des missiles US sol-air et les asperger d'eau bénite afin de mieux souiller encore le christianisme. Les soldats de Ben Laden sont plus couillus que ces gens-là.

    Cet accident aérien m'émeut moins que celui d'un jeune con beurré à la sortie d'une boîte de nuit. Après tout la politique et sa religion existentialiste ne promettent plus rien d'autre désormais à leurs artisans qu'un quart d'heure de gloire résonnant dans le coeur de leurs semblables. Kachinsky vient de toucher son dû. Le Point de Blaise Pascal ou le Néant de Sartre ne sont pas totalement stupides, ils sont juste décalés.

  • Sang pour sang conne

    Invitée par Radio Sarko n°1, Caroline Fourest, pour dire du mal des vilains islamistes, des vilains lepénistes, du vilain Besancenot qui fricote avec une femme voilée ; aussi du vilain "patriarcat" ; du haut de sa chaire médiatique sponsorisée par le Groupe Lagardère/Trafic d'armes en tous genres, Caroline Fourest contemple des milliers d'années d'histoire avec la condescendance requise quand on est rendue à un tel degré d'humanisme.

    L'interview de Fourest par un lèche-cul professionnel se conclut par la diffusion de l'hymne niaiseux de John Lennon, "Imagine". Une animatrice à voix de poule érotique invite l'auditoire à considérer le mièvre chanteur comme la preuve que notre époque d'assassins capitalistes est capable d'engendrer des génies artistiques.

    Les petites filles placardent sur leurs murs des posters de leur idole préférée en rêvant secrètement qu'elle viendra leur planter un coup de bite (délicat) dans la nuit et les demandera en mariage au réveil, mais à part ça notre époque n'est pas religieuse du tout.

    On approche la dizaine de millions d'embryons sacrifiés depuis les années soixante-dix sur l'autel de la révolution sexuelle "made in Usa" et du rêve libéral d'orgasme laïc universel à l'aide de vibromasseurs godemichets surpuissants diffusant la musique des "Beatles".

    Les assassins ne pourront pas indéfiniment, quoi qu'ils pensent, se tenir à bonne distance lâche de leurs victimes. L'espace-temps qui sert de tampon pour se protéger est amené à se réduire comme la peau de chagrin.

  • Canards plumés

    Laurent Joffrin de "Libération", canard enchaîné à la pub., dit son mépris d'internet qui engrange moins de bénéfices encore que la presse écrite fonctionnarisée.

    Ce pantin n'a pas pigé que si les lecteurs se torchent de son journal-papier, c'est qu'ils voient un tract subventionné par les marchands de lessive ou les fourgueurs de mort à crédit. Cette gueule de métastase flasque de Joffrin fait paraître Sarkozy ou même Juppé sympathique à côté. Je la vois la lectrice-type de "Libé" dans le métro. : c'est la moule bobo altermondialiste, existentialiste et écologiste, qui s'imagine que Joffrin est dans l'opposition.

    Les Français ne sont pas assez désinformés par leur PQ pour avoir oublié le système mis en place par Elkabbach sur le service public, les prêches de Colombani en faveur des tirs de missile sur Bagdad, Philippe Val chialant pour gratter un peu de pognon à Jospin, avant d'échouer sur "France-Inter" la radio qui rend le populo moins con que ses maîtres ; Onfray et Philippe Geluck soi-disant anarchistes (en défendant Nitche et la famille !), Besancenot obligé de passer chez Drucker pour fourguer son syndicalisme réac., l'acharnement post-mortem de BHL sur Edern-Hallier, Edwy Plenel glanant ses scoops au ministère de l'Intérieur...

    Devoir d'information et déontologie journalistique, mon cul : quel besoin le Brestois a-t-il d'être informé en temps réel par "Radio Sarko n°1" qu'un bus vide vient de flamber à Grigny ? L'extrême solidarité virtuelle de la planète, cette harmonie du monde réversible en quelques instants en chaos imbécile n'a absolument rien à voir avec le prétendu professionalisme de crétins de l'encâblure d'un Joffrin ; on ne peut l'expliquer que par ce mot de Delacroix (1854) : "panhypocrisiade", pour désigner la religion des agioteurs et des photographes ; ou par Karl Marx, qui parle d'attentat général contre la réalité ; Marx passe par la sagesse grecque, qui voit dans l'information ou la culture, qui n'est qu'une somme d'indices, la séduction de la charogne.

    Si les journalistes avaient le moindre souci de renseigner les gens, ils leur diraient où mène la grande fabrique de rêves érotiques capitaliste pour ménagères-putains de 7 à 77 ans, et comment les médiats jouent le rôle de mitigeur entre sadisme et masochisme, purgatif tiédasse typiquement clérical, une dose de porno-chic mélangée à une dose de cadavres de la Choa, assorti de moyens autrement efficaces pour bourrer le mou des gonzesses que n'importe quel pape auparavant.

    (Comme je trouve parfaitement normal qu'on me prenne pour un fou, il suffit de passer au niveau d'intelligence supérieure à celle du journaliste ou du cinéaste pour trouver bon nombre d'écrivains de confessions diverses qui dénoncent sans philosophie le journalisme comme un bourbier merdeux : de Balzac à E. Waugh ("Scoop") en passant par Léon Bloy, Baudelaire.)

  • Histoire contre Politique

    Plus l'histoire prend de l'importance dans la pensée, plus la politique, la religion et le hasard en perdent. L'affrontement de la liberté et du destin est répété dans l'affrontement de l'histoire et de la politique.

    L'historien tiendra pour un des genres littéraires les plus ignobles celui d'Alexandre Dumas dit du "roman historique", réservé d'habitude aux petits garçons.

    Dumas est bien sûr loin d'être le premier à apposer le sceau de l'histoire sur des paquets de mensonges débiles. François Bacon auparavant condamna sévèrement le même ignominieux procédé dans le "Roman de la Rose", ou celui d'Arthur et des Chevaliers de la Table ronde, exemple plus ancien de la manière dont la science se métamorphose en divertissement sous l'effet de l'oppression religieuse ou politique, celle-ci n'ajoutant que l'efficacité au procédé de propagande de la première. On ne trouvera pas d'histoire honnête de l'Eglise catholique romaine, c'est-à-dire dépourvue de pieux mensonges, émanant de clercs : ça n'existe pas. De même il n'y a pas d'historien honnête de la République française mais des catéchistes. Max Gallo est un imposteur de ce type, ignorant tout sauf la meilleure manière de méduser le public, funeste crétin médiatique.

    On comprend ainsi pourquoi l'entreprise formidable de purification spirituelle menée par Marx et Engels a eu pour effet de rendre sensible la puissance d'action de Satan dans l'histoire ; le meilleur masque du diable n'est autre que le hasard. Parlant du dieu des imbéciles, Bernanos aurait dû préciser qu'imbécile s'entend aussi comme "possédé", et possédé comme "serf". L'anneau est le symbole du diable. Marquant la main droite, il y a tout lieu de penser que c'est un anneau que saint Jean indique. La montre-bracelet est un symbole non moins fort que l'anneau de soumission à la puissance temporelle.

    Il est parfaitement logique que l'idée de "signes sataniques" paraisse idiote ou ridicule à ceux qui y sont soumis. Comme d'autre part un esprit plus tourné vers la science trouvera farfelu qu'on puisse, sous le conditionnement du hasard, introduire une dose d'ignorance dans la science et la changer ainsi en cosmétologie, en masque pour bonnes dévotes (cf. la jésuitique habileté de Claude Allègre à retourner la faille spatio-temporelle sur laquelle il s'appuie lui-même avec l'aplomb qu'on lui connaît -identique à l'aplomb des économistes du "Figaro" avant la crise, car du même métal- à retourner cette faille contre les imbéciles écologistes.)

  • Anges et Démons

     

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    A l'intérieur du christianisme congénital, l'éloge du cinéma non seulement en tant qu'art, alors qu'il n'est qu'un procès politique, mais en tant qu'instrument d'évangélisation (!), alors que le cinéma ne fait qu'exciter les pulsions sexuelle et de mort, indissociables pôles électriques que la religion ou la politique doivent contrôler pour conserver son empire sur l'individu comme sur une marionnette.

    Autant la sagesse grecque véritable, celle qui n'est pas géométrique, vise à se connaître soi-même, par le biais de l'art, autant la cinématique existentialiste est instrument de schizophrénie.

    Mais l'éloge par le pape Pie XII de ce moyen de propagande totalitaire qu'est la télévision, éloge en tant qu'"instrument de paix", un tel degré de criminelle bêtise dont on retrouve la trace dans les encycliques de l'Evêque actuel de Rome, ne doit pas surprendre. L'Eglise romaine a fourni en effet aux nations modernes de nombreux modèles d'organisation politique et schémas de développement. On peut citer par exemple :

    - la franc-maçonnerie chrétienne, non pas seulement celle, tardive et théorique, anachronique de Joseph de Maistre, mais effective du cardinal Wolsey en Angleterre, stigmatisée par Shakespeare, et qui préfigure celle de Richelieu en France ;

    - on peut citer la propagande également, que les publicistes modernes n'ont pas inventée, et qui est la cornue où le message évangélique est subverti au point de devenir : "C'est un devoir chrétien de voter." (Card. Barbarin), slogan parfaitement satanique dans la mesure où son auteur ne s'engage pas seul, mais le Christ avec lui, avec une impudence extraordinaire, au service de ses petites intrigues politiciennes ;

    - le discours physiocratique libéral, simple émanation de l'animisme janséniste (les spéculations de Darwin poussent sur le terrain puritain) ;

    - la mécanique du droit romain, "empruntée" par Hobbes à l'Eglise romaine à l'agonie pour en doter son "Léviathan" moderne. Les traces de politique chrétienne sont encore visibles au stade de la philosophie nationale-socialiste de G.W.F. Hegel. A l'intérieur de cette cathédrale de tessères et de notions (qu'on n'ose plus enseigner en Allemagne, l'élite allemande sachant parfaitement l'accointance de la foi laïque hitlérienne avec les principes hégéliens, à tel point que Marx a décrit l'existentialisme comme la religion de la bourgeoisie libérale - qui de Sartre à Ratzinger ou H. Küng, en passant par T. Adorno, Balibar, Heidegger remportant la palme de l'ésotérisme, s'est développée comme un ténia.)

    *

    Il est donc logique que les derniers pans sclérosés de l'Eglise au sein de laquelle on vit sous l'empire d'une histoire fantasmée, ces derniers bataillons s'accrochent à des "valeurs actuelles" sataniques. La démonstration de J. Duquesne, extérieur au christianisme puisque coupé de toute référence évangélique, que l'Eglise romaine a escamoté le diable, cette démonstration suffit à comprendre que Satan s'est installé dans l'architecture romaine, suivant une lente progression.

  • Totalitarisme médiatique

    Titre-gag d'un débat sur le service public : "Les médiats doivent-ils s'auto-censurer ?" Alors que les médiats ne sont QUE censure politique, morale et religieuse. Le procès des médiats est instruit par les médiats eux-mêmes : même les élus politiques sont plus exposés que les journalistes, Le Pen que Zemmour.

    Les journalistes prennent le public pour un imbécile s'ils croient qu'il ignore complètement que le pouvoir gaulliste a conçu la télévision comme un organe de propagande d'Etat. A la tutelle du pouvoir gaulliste n'a fait que se substituer celle, indirecte, des principaux cartels. Le monopole des médiats n'a pas d'autre explication. Ce sont d'ailleurs presque systématiquement des journalistes (Jacques Julliard, Alain Minc), qui prônent un système bipartite inspiré du modèle US encore plus verrouillé et imperméable à d'autres idées que les idées libérales.

    Dans l'histoire du totalitarisme et des religions, c'est sans doute un fait exceptionnel d'être parvenu pour les médiats atlantistes à faire applaudir par la France entière un président élu... aux Etats-Unis. Si ça n'est pas de l'hystérie religieuse, qu'est-ce qui en est ?

    Techniquement et financièrement, il pourrait très bien être mis fin à ce monopole religieux : on verrait alors se multiplier comme au XIXe siècle des médiats défendant des opinions beaucoup plus variées : bien qu'elle vient de subir une déroute historique, la religion libérale a à peine dévié d'un iota.

    Bien que lui-même libéral et prônant des idées esthétiques guère éloignées des idées nazies ultérieurement, le peintre Delacroix dès le milieu du XIXe siècle cernait le tropisme, la pente principale de la modernité-antimodernité capitaliste (pas de mode qui ne soit alternatif), qui "rapproche l'homme de ses désirs".

    Il est totalement faux de croire que le cinéma ou la télévision sont des progrès nécessaires. Tous les artistes majeurs du XIXe siècle ont exprimé leur mépris vis-à-vis de la photographie (sur ce point Delacroix et Baudelaire diffèrent de l'esthétique nazie), photographie qui, de fait, exprime la beauté de la charogne.

    Toutes les religions à travers les âges depuis l'Egypte antique jusqu'au nazisme ou au libéralisme se sont imposées en usant du pouvoir de fascination de la mort, celle-là même que la sexualité pédérastique libérale trahit. L'hérésie janséniste qui a fini par l'emporter définitivement sur les autres courants à l'intérieur de l'Eglise romaine au XIXe siècle à la faveur du mercantilisme, rejoignant ainsi le protestantisme, est elle-même appuyée sur des ressorts sexuels et doloristes sans grand rapport avec le Nouveau Testament.

  • Zemmour & Nolleau

    Le partenaire de scène de Zemmour, Eric Nolleau, se veut rassurant : pas une once de racisme chez son camarade journaliste. C'est la défense classique de Le Pen, Frèche, Dieudonné, lorsqu'ils subissent les foudres de l'Inquisition médiatique : la citation d'un témoin de moralité antiraciste. Moi-même je cite le cas d'un pote juif qui dit pis-que-pendre des Arabes, à côté Zemmour c'est de la rigolade, mais qui dans la vie quotidienne ne fait pas la différence entre ses amis juifs et arabes.

    On n'apprécie jamais quelqu'un en fonction de sa race, ni ne le déteste uniquement pour cette raison. Le racisme comme l'antiracisme sont des idéologies à usage exclusivement politique. Leur caractère politique et superficiel se signale par le fait qu'on bascule très facilement de l'un dans l'autre. Ainsi aux Etats-Unis, au plan général, tout le monde est officiellement antiraciste, hormis quelques ploucs texans ; le cinéma d'Hollywood est antiraciste. Mais, dans la réalité, les noirs vivent dans des ghettos que les blancs ne traversent pas. Seuls les noirs riches peuvent se mélanger aux blancs riches. Le cataclysme en Louisanne a montré que la vraie fracture est toujours entre riches et pauvres, plus que jamais dans la société libérale, même si cette fracture peut recouper des questions de couleur. C'est ce que les propos de Zemmour, comme ceux de ses ennemis libéraux de gauche cherchent à occulter, le caractère religieux néfaste de la politique et des médiats.

    *

    - L'antiracisme est la vertu du bobo libéral de gauche. Il la porte en sautoir comme un pin's ; c'est le nouveau Tartuffe janséniste. Sous la Ve République, la gauche libérale a endossé les habits de la religion et la droite ceux de l'athéisme. Sans opium, pas de politique ; il est certain que la ruse est beaucoup plus du côté de Nolleau que de Zemmour, qui ne séduit personne en dehors de quelques pucelles du XVIe arrondissement abonnées au "Figaro".

    Pour le reste, Zemmour doit tout à Sarkozy et à son élection, parrain vis-à-vis de qui Zemmour est on ne peut plus ingrat. Comme quoi il y a plus d'honneur dans la mafia que dans la politique. A la place de Sarkozy, si je me prends deux minutes pour Al Pacino, il y a longtemps que j'aurais dégommé un type comme Zemmour.

    - A propos des trafics auxquels les Noirs et les Arabes se livreraient, il serait bon de calculer combien de membres du personnel politique ont été condamnés pour trafic d'influence, financement occulte, délit d'initié et combines en tous genres qui n'empêchent pas les mecs de revenir donner des leçons de morale la gueule enfarinée, et même au pape, tiens, s'agissant de Juppé dans le camp de Zemmour.

    - Zemmour a voulu défendre la police, dit-il. Mais la France est un des pays au monde qui emploie le plus de flics, dans le même temps qu'ils se distinguent par leur inefficacité. Les petites mafias urbaines font mieux régner l'ordre, dit-on, que la police elle-même. Le rôle de cette dernière est d'ailleurs surtout cinématographique, si l'on compte le nombre de publireportages diffusés à la télévision et destinés à soutenir le candidat Sarkozy en effrayant les petites mémés alsaciennes à coups de rodéos urbains filmés à la Luc Besson.

  • Pour Sarkozy

    Faut pas exagérer avec le coup de Sarkozy = Hitler, que j'entends trop souvent à mon goût dans les quartiers populaires de Paris, où les immigrés auvergnats et bretons fraternisent encore avec les immigrés africains autour d'un demi ou d'un ballon de rouge.

    Suffit pas de s'agiter devant un micro et de dire "Kärcher" ou même : "La France aux Français !", pour être Hitler ou même Pétain. Sarkozy est beaucoup moins irremplaçable comme maillon que Adolf Hitler ne fut pour les industriels et les banques boches. Villepin, Bayrou, Hollande, Copé, etc., violet foncé, rose clair ou orange pourri, feront aussi bien l'affaire que Sarkozy si celui-ci virait mélancolique.

    D'une certaine façon, Sarkozy est même plus proche de la parodie d'Hitler par Chaplin que de l'original lui-même (même goût de Sarkozy et Chaplin pour les cinq à sept et les petites actrices aux formes enfantines). Je vois plutôt Le Pen en Guignol qui tape sur la tête du flic de la pensée par derrière, pan ! Pas très cinoche Le Pen. Il bouge pas comme Robert de Niro : ça Sarkozy le fait beaucoup mieux.

    L'intérêt capital que représentait Hitler pour la bourgeoisie allemande démocrate-chrétienne, c'était d'être une sorte d'interface entre les milieux populaires et le patronat inquiet. Exactement comme Napoléon III rallia les paysans auparavant pour le compte de la bourgeoisie française, en leur lançant quelques cacahuètes. L'intention de berner le peuple était sans doute moins grande de la part d'Hitler que de Badinguet, avec son christianisme d'opérette.

    Cette qualité, Sarkozy ne l'a pas, ou elle ne joue que sur une portion de l'électorat beaucoup trop faible. Le Pen ou Besancenot, un peu à l'écart de la machinerie politique, ne peuvent même pas rêver d'un soutien populaire étant donné que la classe ouvrière a disparu. L'interface en quelque sorte est devenue naturelle, syndicale, entre le patronat et les quelques ouvriers qui restent en France. De là l'usure assez rapide de VRP comme Sarkozy - Giscard et de Gaulle ayant battu le record. Usure du type de la publicité ou de la mode, des sentiments. Le devoir des conseillers de Sarkozy en 2010, c'est de renouveler sa garde-robe pour 2012, de trouver une nouvelle tournure sentimentale. Moi j'arrête pas de le dire et le répéter, le minimum de l'intelligence politique en l'occurrence est que Carla Bruni lui fasse un gosse en 2011-2012. Les médiats n'attendent que ça pour relancer le train-train et faire oublier la banqueroute le plus vite possible. Il manquerait plus que Sarkozy soit cocu...

    C'est tout l'intérêt cynique et stratégique des médiats de focaliser l'attention, de personnaliser la chose. De Gaulle a imaginé l'élection du Président de la République française au suffrage universel avec son sbire Debré, tous les barons, ducs, vidames et vidamesses gaullistes entièrement dépourvus de distinction et prédisposés depuis le collège à s'entretrahir (qu'on songe à Marie-Antoinette en comparaison) derrière... mais ce sont les médiats français qui en ont fait leur beurre et exploité le système présidentiel à fond, avec des dizaines de milliers d'emplois à la clé. Canal +, la chaîne des beaufs "porno+foot", est même née pour la seule raison des présidentielles. Les médiats français sont structurés en fonction d'elle.

    La comparaison ne doit pas être entre Sarkozy et Hitler, mais entre le nazisme et le libéralisme, de droite comme de gauche, car c'est là tout l'intérêt historique de la comparaison, c'est là le pot-aux-roses, l'objectif principal de la censure institutionnelle ou médiatique et pourquoi elle se focalise sur les problèmes de cul de tel ou tel candidat, la seule race d'Obama étant même devenue aux Etats-Unis un motif métaphysique de voter pour lui au plan médiatique, le meilleur moyen au plan politique de blanchir les Etats-Unis de ses crimes encore frais. Les Yankees sont allés aux urnes comme une grenouille de bénitier va à confesse.

    La formule de l'élection d'Obama aux Etats-Unis est plus "pure" qu'en France, dont la tradition n'est pas aussi orientale et politique que celle des Etats-Unis. Cette mécanique binaire, accordée au projet mercantile, n'existe en France qu'à l'état théorique, chez des juristes ou des matheux comme Jacques Julliard ou Jacques Attali, Alain Minc, qui jouent le rôle servile que juristes et polytechniciens ont d'ailleurs toujours joué depuis des siècles, ennemis traditionnels de l'art et de la science, acharnés à les transformer en martingales miraculeuses.

    La tactique ou le tic-tac de l'alternance ne fait d'ailleurs jamais que répéter le bon vieux coup de la veste que le bourgeois sait retourner le moment opportun, tactique que Marx a isolée comme l'axe essentiel de la pensée bourgeoise.

    Vous vous demandez comment servir deux maîtres à la fois alors qu'un sentiment d'honnêteté minimum vous fait hésiter dans cette voie ? Demandez à un juriste, un polytechnicien ou un chrétien libéral de vous l'enseigner.

  • Z comme Zemmour

    Le problème n'est pas la teneur des propos d'Eric Zemmour du "Figaro" (Dassault) sur "les Noirs et les Arabes". Comme on se moque des bons sentiments contraires de Frédéric Bonnot "Europe 1" (Lagardère) en faveur des mêmes catégories. Le scandale est dans le pouvoir offert à des types comme Zemmour et Bonnot de matraquer des idées simplistes, dans cette propagande binaire droite-gauche au niveau de l'intellect d'un supporteur de football. Si le nazisme est quelque part, c'est dans le monopole des outils de propagande par l'Etat et les industriels qui le soutiennent.

    Le problème de savoir "ce qu'il est permis de dire ou pas en public" est une question exclusivement du domaine religieux, ce qui permet de mesurer l'imbécillité du mot de Malraux sur le XXIe siècle, qui sera religieux ou ne sera pas. La propagande, à un tel niveau, indique une religiosité extrêmement élevée en France, même si les Etats-Unis nous devancent là encore.

    Si le scandale religieux à propos d'une petite phrase d'un sbire assez insignifiant de Sarkozy prend une telle ampleur, c'est en raison du monopole des médiats et de l'extrême force de la censure. Un tel scandale n'aurait pu avoir lieu au XIXe siècle grâce au morcellement plus grand de la presse. Les industriels se paient aujourd'hui des types comme Zemmour et Bonnot pour faire oublier derrière des querelles de sacristains, l'extraordinaire gabegie de l'industrie et de ses VRP, qui ont transformé en peu de temps un pays de cocagne en asile de vieillards et de chômeurs.

    En France les propos les plus "racistes" qu'il m'a été donné d'entendre, tenus en public, l'ont été de la part d'un pote juif à propos des "Arabes". Mais je dois dire que plus de la moitié des amis de mon pote qui vit en banlieue sont d'origine africaine, et qu'il est capable de se déposséder d'une partie de ses biens pour l'un d'entre eux dans le besoin.

    Ce pote en apprenant que j'étais catholique m'a interrogé : "Dans ce cas-là, tu dois être antisémite ?"

    Bref, tout ça pour dire que les idées idiotes de ce brave type sur les Arabes qui menacent la sécurité d'Israël ou les catholiques français de sou, c'est le catéchisme de la presse et de la télévision. Ce qui compte ce n'est pas bien sûr ce que dit pour ou contre les Arabes et les Noirs tel ou tel mais ce qu'il FAIT pour ou contre.

    Il faut le dire et le répéter, la seule légitimité morale et intellectuelle de types comme Zemmour et Bonnot est une légitimité COMMERCIALE. La concentration des médiats reflète celle de l'industrie. Les communistes qui ont oeuvré avec la dictature gaulliste après guerre à l'uniformisation de la presse étaient des staliniens. Ils ont facilité le travail de Dassault et Lagardère.

    L'adjectif "poujadiste" généralement réservé à Le Pen devrait être accolé aussi au blaze de chaque journaliste. On peut parler de "nazisme" dans la mesure où la concentration de la propagande est un outil indispensable pour manipuler les foules, les retourner dans un sens ou l'autre. Les médiats, dans les massacres sanglants au Rwanda, ont joué un rôle décisif, couplés à la bêtise des soldats et des politiciens européens.

  • La Croisière s'amuse encore

    Pour le philosophe-cabot Luc Ferry, il faut s'interroger sur la mondialisation qui prive les institutions politiques françaises du pouvoir d'agir. Et le sage d'ajouter que ce problème d'impuissance serait par-delà la droite et la gauche. Diantre, ça ne rigole pas alors... D'autant moins que Ferry pense avoir dépassé-là le seuil de ce qu'il convient de dire en présence des électeurs : à savoir que déposer son bulletin dans l'urne est comme pisser dans un violon. Une majorité des Français s'en est aperçu sans doctorat de philosophie et la connerie mêlée de morgue de Ferry est invraisemblable, comme s'il partait du principe que les téléspectateurs ont tous subi une lobotomie.

    Une majorité sait même que nous sommes surendettés et que les campagnes coûtent un paquet de pognon (plus d'un milliard d'euros pour la campagne de Mme Bachelot). Autant faire construire une ferme à Carla Bruni ou lui acheter un carrosse comme la reine d'Angleterre plutôt que claquer ce fric en affiches ou en spots télé consternants.

    *



    Ferry découvre la mondialisation plus d'un siècle et demi après que Marx en a annoncé la mécanique dévastatrice : "Le Capital est le pire ennemi du Capital." Ferry est en outre la caricature du philosophe existentialiste dépeint par le même Marx comme le nouveau clergé de la nouvelle Eglise chargée d'abrutir les populations de slogans à l'échelle mondiale.
    Un peu moins crétin que Ferry, notre Pangloss-Attali national. Celui-ci a théorisé l'alternance gauche-droite il y a plus de quinze ans comme le mode politique le mieux adapté à la croissance capitaliste ; de fait les Etats-Unis sont dotés d'un tel moteur à deux temps pour accompagner la croissance et la Chine souffre de ne pas en être équipée, la principale fonction du socialisme étant d'anesthésier le monde ouvrier (de là vient que les Chinois ne tiennent pas de discours hypocrites sur les droits de l'homme, l'écologie, etc.). Il est donc impossible de sortir de la fiction droite-gauche, de traverser le miroir pour penser le moyen d'éviter les effets nuisibles de la mondialisation. Cette fiction est exactement de la même nature (religieuse) que la projection économique capitaliste, et on ne peut les dissocier.


    L'idée de Ferry c'est d'arrêter la mobylette pour mieux calculer à quelle vitesse elle roule. On peut poser le problème en termes marxiste : Aucune religion n'est capable d'écrire sa propre histoire, c'est-à-dire de porter un regard critique sur elle-même, et la religion existentialiste moins que les autres (pour un chrétien, elle pue le satanisme à plein nez, non seulement à cause du nazisme, mais précisément à cause de son caractère occulte).

    "Miroir, dis-moi qui est la plus belle ?" Le système politique français n'a pas d'autre fonction que de renvoyer aux Français la plus belle image d'eux-mêmes.
    En témoigne aussi le fait que les partis d'extrême-droite ou d'extrême-gauche ne sortent pas non plus du mode binaire du cadre politique psychologique, quoi qu'ils en profitent directement beaucoup moins ; pas plus Besancenot que Le Pen (celui-ci est juste un peu plus avisé lorsqu'il remarque que l'alternance gauche-droite est devenue région-nation ; depuis que la lutte des classes a pris fin en France vers le milieu du XIXe siècle, ce système binaire a connu d'ailleurs plusieurs mutations).

  • Goebbels pas mort !

     

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    Parodie de débat sur "France 2" autour du piège de Christophe Nick, sa vraie-fausse émission de télé-réalité ("Le Jeu de la Mort") où des candidats sont poussés par une animatrice gourdasse à devenir des tortionnaires -8/10 franchissant le pas sans se poser de question :

    - Première imposture : seuls des imbéciles peuvent croire qu'un débat critique est possible dans les médiats officiels à propos d'un problème posé par le monopole de l'information et la propagande d'Etat ; c'est aussi naïf que de croire qu'on peut "moraliser le football". Comment les acteurs d'un système de propagande, en TOUT PREMIER LIEU PUBLICITAIRE ET INDUSTRIEL (ce qu'aucun des intervenants à ce débat truqué n'a mentionné), comment les complices et bénéficiaires d'un tel système pourraient-ils le critiquer justement ? L'un des intervenants n'a pas tardé à pointer du doigt les dérives... d'internet. Sans doute est-il scandaleux que l'Etat n'exerce pas le même contrôle sur internet que celui qu'il exerce sur les chaînes privées et publiques ? Depuis quelques mois des propagandistes expérimentés s'émeuvent d'ailleurs de l'absence de contrôle de l'Etat sur internet : Jacques Séguéla, Pierre Arditi, Alain Finkielkraut, etc.

    - Deuxième imposture : le débat est orchestré par Christophe Hondelatte, animateur d'une des émissions de propagande télévisée les plus écoeurantes qui soient, dans laquelle des crimes sordides sont montés en épingle, histoire de persuader le populo. qu'un "serial killer" rôde dans chaque quartier et que la police joue un rôle efficace de prévention et de répression de la criminalité, qui ne cesse d'augmenter en même temps que les effectifs de la police.

    Il y a une vingtaine d'années, les lecteurs des gazettes donnant dans le voyeurisme criminel comme Hondelatte étaient considérés plus ou moins comme des pervers ; aujourd'hui Hondelatte met cette criminalité en scène de façon racoleuse sur le service public pour servir la soupe à Sarkozy et l'aider à rendre parano. et manipulable une population vieillissante de plus en plus facile à effaroucher.

    Vis-à-vis de certains criminels, l'émission d'Hondelatte a en outre un caractère didactique, car elle enseigne comment les assassins se font pincer, quelle genre d'erreur les trahit, d'où un assassin peut déduire les principales bourdes à ne pas commettre. Comme dans l'affaire de l'infanticide Courjault, il s'agit de pointer du doigt un bouc émissaire pour disculper la société capitaliste (qui a largement légalisé l'infanticide en l'occurrence, pour le plus grand profit de l'industrie chimique et pharmaceutique). Un débat critique sur la propagande totalitaire orchestré par Christophe Hondelatte ? Pourquoi pas par Carla Bruni tant qu'on y est ?

    (A suivre)

  • Libéralisme et Prostitution

    Le développement de la prostitution dans les régimes dits "libéraux" est encore un aspect de la perfidie particulière du libéralisme policier ; l'esclavagisme est imposé sous couvert de libération.

    Etant donné qu'elles ne rendent pas moins service à la société que les autres femmes, les prostituées veulent être mieux traitées, et au minimum respectées des fonctionnaires publics. Et après tout l'instauration d'un service public de la prostitution ne serait pas plus absurde que la fonctionnarisation après guerre de l'agriculture par le pouvoir gaulliste.

    Les "filles publiques" peuvent en outre arguer qu'elles ne jouent pas seulement un rôle social, endiguant la criminalité sexuelle, permettant à certaines unions de durer (c'est sans doute moins vrai aujourd'hui qu'il y a cinquante ans), mais qu'elles jouent un rôle actif décisif dans l'économie moderne axée sur les services en Europe et aux Etats-Unis (où l'industrie du cinéma dégage plus de bénéfices que l'industrie automobile).

    Le cinéma et l'internet ne sont pas les seuls exemples d'industries où la prostitution a joué et continue de jouer un rôle essentiel, derrière l'argument culturel ou artistique des propagandistes libéraux. Un producteur de films pornographiques soulignait récemment sur le service public ("France 3") que la pornographie depuis la fin de la dernière guerre est un facteur décisif de la diffusion de biens de consommation technologiques dans les foyers français. Nul besoin d'être grand clerc pour constater le détournement de l'appétit sexuel par bon nombre de publicitaires.

    A vrai dire le rapport entre la technique et le sexe est connu depuis l'Antiquité. Inutile de chercher plus loin pourquoi certains pédérastes entretiennent avec leur automobile ou leur motocyclette un rapport amoureux (cf. Dino Buzzati) ; difficile de dissocier la pédérastie généralisée dans des pays comme l'Allemagne ou les Etats-Unis, l'Italie, de l'engouement pour l'automobile.

    Compte tenu de l'importance de la pornographie dans les économies libérales, certaines banques islamiques s'efforcent même de proposer à leurs clients des investissements "propres" si je puis dire, c'est-à-dire ne constituant pas une participation active dans le crime organisé de la prostitution que leur religion réprouve. Mais l'intrication des sociétés par le biais de "holding" financières rend cette sorte d'investissement "éthique" quasiment utopique. Dans les régimes libéraux, la distinction de la mafia et de la politique est entièrement théorique.

    *

    On se rapproche de la raison pour laquelle il est difficile pour les putes de faire valoir leur droit à un respect équivalent à celui des mères de famille. Cela bien qu'il y eut jadis des régimes païens plus protecteurs pour les prostituées. On entend parfois des professionnelles du sexe imputer au christianisme ce mépris. Mais il y a longtemps que le christianisme est réduit en Europe à l'état de folklore et qu'il a perdu tout pouvoir de coercition, y compris sur les quelques fidèles pratiquants qui restent attachés à tel ou tel temple. D'ailleurs si l'Etat ne finançait pas l'Eglise catholique en France pour des raisons touristiques, subsisteraient probablement moins de 2 ou 3 % de catholiques. Idem en Italie ou en Espagne.

    Le Nouveau Testament ne fait en outre nulle part l'éloge du mariage, pas plus que d'aucune autre forme de régime social (c'est ce qui fait de Marx un apôtre chrétien : il n'est pas socialiste).

    Au contraire, on voit que Jésus méprise le système politique et légal juif archaïque, privant ainsi le clergé juif de ses fonctions. L'histoire moderne enseigne en outre que la politique et la morale ne sont que sable, châteaux en Espagne comme le temps. Shakespeare a souligné l'absurdité de la pensée de Thomas More, victime presque burlesque de sa dévotion au roi Henri VIII.

    Le nazisme ou le libéralisme reposent sur la famille et l'utopie politique, certainement pas le christianisme. L'éloge du judaïsme par les autorités chrétiennes dissimule systématiquement un éloge de la politique ou du socialisme, au mépris du Nouveau Testament où figure la proscription formelle contre la tentative d'édifier le royaume de dieu sur la terre, que les doctrines sociales dites "chrétiennes" (de Benoît XVI ou Léon XIII avant lui) viennent heurter de plein fouet. Machiavel et Hitler après lui ont pourtant assez illustré dans un contexte chrétien le caractère satanique de la politique.

    *

    Le mépris social persistant des régimes libéraux vis-à-vis des putes (plus encore qu'à l'égard des pédérastes qui, aux Etats-Unis, ont assez largement gagné le droit de Cité) s'explique par le fait que le libéralisme n'est pas seulement une religion de marchands, mais de marchands "progressistes". L'idée de progrès n'est sans doute pas absente dans toutes les formes de paganisme, notamment pas chez les savants grecs matérialistes, mais à l'époque moderne elle vient sans nul doute du christianisme, qui n'a pas toujours été dévoyé et a combattu à certaines époques la statique politique conformément aux Evangiles (François Bacon est le meilleur exemple qu'on puisse trouver d'un tel combat, et la franc-maçonnerie chrétienne s'est attaquée à lui de façon parfaitement rationnelle, puisque celle-ci représente l'utopie politique ennemie ; en un sens d'ailleurs la franc-maçonnerie "athée" est moins satanique que la franc-maçonnerie "chrétienne", qui ne subsiste plus guère qu'aux Etats-Unis.)

    Or, même si les médiats officiels s'efforcent autant qu'ils peuvent d'abrutir le grand public, il est très difficile de peindre la prostitution, "plus vieux métier du monde", comme un progrès. L'argument de l'amour romantique mis en avant par le parti gay ne peut pas être repris par le parti des prostituées. Le sado-masochisme, bien qu'il soit une composante du nazisme, est plus facile à faire admettre comme un progrès que le fait de vendre son corps, trop manifestement lié à la cupidité.

    Seul un imbécile peut croire qu'on peut se débarrasser en claquant des doigts de l'idée de "progrès". C'est le fondement de la religion la plus commune dans un régime libéral ; l'idée "d'identité" est sans doute beaucoup trop floue et terne pour prétendre remplacer l'idée de progrès, bien meilleur PPCM, ne serait-ce parce qu'on peut inclure l'enrichissement sans cause libéral à l'idée du progrès "quantique".

    Il n'y a jamais eu de politique ni d'Etat puissants à travers l'histoire sans un ciment religieux quelconque. Le libéralisme est si physiocratique, à la limite de la gastronomie, qu'il ne peut pas se permettre pour l'honneur de quelques putes de dévoiler ainsi son esprit de lucre. Bien au contraire, il a tout intérêt pour exhausser sa dignité à pointer du doigt autant que possible tous les marginaux qu'il peut.

    La meilleure tactique à suivre pour les putes serait d'imiter le parti gay et de présenter la prostitution sous l'angle sentimental ou existentialiste (comme les chrétiens libéraux, soit dit en passant, qui ont fait du coït une chose des plus charmantes et sentimentales) ; le film "Pretty Woman" qui raconte l'histoire d'une pute-princesse charmante (l'histoire d'un maquereau-prince charmant serait plus difficile à raconter mais sans doute moins niaise et plus drôlatique) est le meilleur exemple, non seulement pour illustrer le rapprochement du type de la jeune fille en fleur de celui de la pute au cours des dernières décennies, mais le meilleur exemple aussi de stratégie publicitaire pour les militantes prostituées. Le parti de la niaiserie n'est-il pas en passe de devenir le premier parti du monde ?

     

  • Rafle en Rafale

     

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    Tir groupé de compassion dans les médiats en faveur des déportés du Vel-d'Hiv. La compassion vis-à-vis des Juifs persécutés fait depuis quelques années partie de la morale officielle, à côté de la compassion pour les Beurs et les Blacks, un peu en perte de vitesse ces derniers temps compte tenu de leur plus faible poids dans les urnes. On ne sait trop des macchabées juifs ou du haschisch-prolétariat parqué en banlieue dans des ensembles résidentiels post-modernes qui est le mieux placé pour se féliciter du progrès offert par une telle religion ?

    Quoi qu'il en soit, on constate qu'en matière de propagande, le cinéma possède un net avantage sur la littérature ordinaire. Non seulement il n'est pas nécessaire que les masses sachent déchiffrer autre chose que des tickets de caisse, des bulletins de vote ou des romans-photo, mais le cinéma a pour effet d'entretenir l'incapacité du public à lire des bouquins sérieux -d'histoire par exemple.

    Allez donc voir "La Raflle", braves gens, et ressortez-en édifiés sur l'habileté des industriels et des banquiers à faire oublier qu'Adolf Hitler, sans eux, n'aurait jamais disposé de panzers. Ah, le beau discours de repentance de Jacques Chirac ! Il aurait cependant été préférable que les avionneurs français ne mettent pas leur savoir-faire au service de l'Allemagne nazie.

    *

    Le cas d'Eric Zemmour est avec celui de Dominique de Villepin un des plus grotesques exemples connus de cette propagande qui unit libéraux de droite et de gauche, justifiant Marx une fois de plus de s'intéresser aux mobiles économiques plutôt qu'aux discours de façade. Avec de tels énergumènes, l'histoire est transmutée en moraline à l'usage des abonnés du "Figaro". Le talent particulier de Zemmour est de faire passer son hypocrisie académique pour de la naïveté.

    Profitant de la ferveur religieuse autour de "La Rafle", Zemmour n'hésite pas à refaire le coup de Laval = pacifiste, et donc pacifiste = irresponsable et criminel de guerre en puissance. Venant d'un baveux comme Zemmour qui bosse pour le compte d'un consortium spécialisé dans le trafic légal "d'outils de défense nationale" (Dassault dixit), on ne saurait mieux transformer l'histoire en publi-reportage.

    L'idolâtrie de Napoléon, du niveau du gosse qui joue avec ses petits soldats de plomb et non de l'histoire réelle, participe du même subterfuge. Pourquoi un Iranien ne se moquerait-il pas des Juifs massacrés si un Français se moque des civils espagnols massacrés par les troupes de Napoléon Ier ?

    En outre Napoléon a servi de modèle à Hegel pour écrire une doctrine prônant un Léviathan mathématique et juridique qui ressemble à s'y méprendre au IIIe Reich ultérieur, parti pour mille ans de jeux olympiques, de poésie, de cinéma et de musique boche à la con. Quelle jubilation, la guerre ! aux yeux de pédérastes comme Zemmour qui seraient probablement jugés inaptes si elle avait lieu.

    *

    - Drieu La Rochelle, fachiste moins niais que Zemmour, faisait observer que la durée moyenne d'une civilisation étant de mille ans, un historien qui n'a pas un recul d'au moins quelques siècles est inapte à expliquer quoi que ce soit, si ce n'est comme Darwin explique l'évolution sur des centaines de millions d'années (allons-y gaiement !), par des "mutations" qui sont à la science ce que le tour de magie est aux arts libéraux.

    - Pour prouver que le pacifisme n'est pas en reste sur Zemmour et ses tours de passe-passe, citons l'exemple d'un pacifiste (dont le nom m'échappe), qui vu le manque d'efficacité de la somptuaire ligne Maginot et des branleurs composant l'Etat-major français en 1940, a proposé qu'on supprime carrément le budget des armées, pour recourir le cas échéant à un moyen qui a fait la preuve d'une plus grande efficacité à moindre coût : la résistance par le terrorisme.

    - L'animatrice boche d'"Arte" de style gauchiste bcbg, dans l'émission "Paris-Berlin" exprimait récemment le regret que la guerre en Afghanistan ne soit pas menée... avec tout le sérieux nécessaire. L'adjectif "sérieux" dans la bouche de cette grosse Bertha de propagande atlantiste ne prête pas moins à sourire que dans celle de Zemmour.