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marx - Page 3

  • Z comme Zemmour

    Le pire n'est pas que Zemmour définisse (à peu près comme Sarkozy) la France comme les Etats-Unis, Israël ou l'Allemagne : le pire est que cette invraisemblable tapette hétérosexuelle ne semble même pas s'en apercevoir ! (A cet égard, Fillon ou Sarkozy sont moins crétins qui savent bien le fossé qui reste à combler avant de transformer la France en "nation politique" -dixit Zemmour.)

    Mais il ne sert à rien de se scandaliser du crétinisme d'Eric Zemmour : mieux vaut en profiter pour cerner mieux cette idéologie de droite BCBG dont l'aventure Le Pen a prouvé qu'elle ne touche pas seulement quelques vieillards gâteux de l'Académie française assez prudents pour ne pas l'exprimer publiquement, mais aussi de jeunes chômeurs issus de milieux populaires.

    - Je cite l'exemple des Etats-Unis, de l'Allemagne ou d'Israël où le fantasme de la nation est vivace (dans le cas d'Israël il ne s'agit pas seulement d'un fantasme mais d'un décret divin) ; on pourrait aussi bien citer le fantasme de la "nation musulmane", qui répond au même besoin de mobilisation militaire et religieux et fait fi de l'histoire et de la réalité d'intérêts nationaux divergents (comme chacun sait, "Le Figaro" de Zemmour est lui-même financé indirectement par l'islam le plus radical). Même si on prête le fantasme de Zemmour à tous les Français qui se déplacent pour voter, on constate que c'est une minorité et que le "goût du vote" est surtout répandu dans la frange la plus âgée de la population. Typiquement, "la mère de famille alsacienne périménopausée", pour reprendre la terminologie du publicitaire, est le type de Français qui fait le plus de rêves érotiques dans le même genre que ceux de Zemmour (Et sans doute quelques pucelles sentimentales, car la misogynie du pédé a le don de plaire aux gonzesses qui savent bien qu'elles ont barre sur les pédés. Les gonzesses veulent toujours plus : elles ne se satisfont pas du triomphe de la littérature pédérastique du type Houellebecq + BHL mais voudraient en plus rédiger elles-mêmes ce genre de trucs.)

    - Car c'est bien l'histoire que la politique refoule le plus. La doctrine marxiste représentait de fait un danger réel pour le ciment religieux yankee. A cet égard il paraît important de noter que ce n'est pas tant le folklore populaire que la doctrine marxiste menace que la religion des élites à base d'hypocrisie bourgeoise. L'URSS et les partis communistes européens ont eux-mêmes été contraints de purger la doctrine marxiste du vitriol qu'elle contient contre la religion de l'Etat (d'où vient la haine recuite des protestants et des jansénistes vis-à-vis de Marx qui dénonce le paganisme dans les religions théocratiques).

    Imbécile du même tonneau que Zemmour, le Russe Soljénitsyne qui croit que les Juifs russes ont été séduits par le caractère messianique (sic) du communisme, alors que c'est la fonction publique et le stalinisme qui les ont attirés - ou du moins ne les ont pas dégoûtés "a priori" (exactement comme Soljénitsyne lui-même !).

    Petite parenthèse pour dire pourquoi la religion des Hébreux (orthodoxes) est rebelle à l'histoire ; l'histoire ne commencera (ou ne commencerait) pour les Hébreux que lors de la venue du Messie : la statique s'impose en attendant, et la vertu de patience (Shakespeare qui est l'un des pères fondateurs de la science historique occidentale associe fort lucidement histoire et Epiphanie ; l'étoile, symbole de la connaissance, brille dans la nuit de l'histoire.)

    Pour montrer à quel point la femelle Zemmour refoule l'histoire du petit cabinet de curiosités que son âme habite, examinons le cas des deux veaux d'or qu'il idolâtre :

    - Napoléon Ier : il n'est pas besoin d'avoir fait beaucoup d'histoire pour savoir que Napoléon Ier, non seulement fut un dictateur sanglant, mais que le déclin définitif de la puissance française est une conséquence de son règne. Le culte de Napoléon est dépourvu non seulement de logique historique, mais même de raison. Il est d'ailleurs le fait d'énergumènes comme Max Gallo, Patrick Rambaud ou Dominique de Villepin, qui sont des imposteurs médiatiques, animés surtout dans le fond par le culte misanthropique d'eux-mêmes.

    - De Gaulle : seul le mépris de l'histoire autorise la franchouillardise qui consiste à adorer la baderne de Gaulle comme un homme politique de premier plan, alors qu'il ne tient même pas le rang dans sa catégorie d'un Franco ou d'un Pinochet, cela dans un siècle où la mécanique politique laisse peu de liberté aux politiciens. Le "gaullisme" en raison de sa disproportion est d'ailleurs une des idéologies qui justifie le mieux qu'on tienne parfois hors de France les Français pour des crétins arrogants. Les étrangers devraient savoir que la profession de foi gaulliste n'a jamais été en France que le fruit d'un rabâchage scolaire "a posteriori", et que la popularité de de Gaulle est aussi mythique que la "révolution de Mai 68" qui se résume en dehors de quelques slogans brillants à un conflit d'intérêt entre générations. Selon Marx lui-même le temps des conflits d'intérêt succède à celui des véritables révolutions dès l'élection de Napoléon III au milieu du XIXe siècle.

    *

    D'où vient le mépris de l'histoire exprimé par Zemmour, qui confond manifestement Balzac avec Proust (l'apologie du style et le déni de l'histoire sont chez Proust et non chez Balzac) ? Ce n'est pas assez de dire qu'il est pédérastique et sentimental. Il est lié au désir d'enracinement, qu'on rencontre plus fréquemment chez un déraciné que chez un Français "de souche". Les Anciens ont la sagesse de faire le lien entre la femme et la terre (mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle ils croient la terre stable). Le rapprochement qui est fait dans certaines religions entre Dieu et une matrice (pour les catholiques c'est plutôt le diable qui s'approche de la matrice en raison de son caractère binaire), un néo-païen comme Zemmour le pose entre la patrie, la nation, et une matrice. Toute l'ambiguïté sexuelle des régimes patriarcaux est d'ailleurs contenue dans ce vocable de "patrie". Le dynamisme de l'histoire, c'est de la dynamite pour les principes bourgeois défendus par Zemmour. La conception statique de la nation a bel et bien pour but de rassurer.

    Le vieil argument athée contre la religion chrétienne comme quoi elle viserait d'abord à rassurer ses fidèles aurait un sens (celui-là même qu'il a chez Shakespeare) si l'athéisme ou le néo-paganisme qui est à peu près la religion de Zemmour n'était pas devenu LA religion primordiale, dont celui-ci se fait le prêtre avec une jubilation indécente.

    On peut ironiser sur le fait que Zemmour est un immigré de fraîche date, un déraciné qui a mal assimilé le sens de l'histoire de France et ses nombreux revirements, plus préoccupé de culte que d'intelligence (T. Ramadan est plus nuancé, même si lui aussi se trompe en croyant que le droit a un quelconque rapport avec l'histoire, ce qui est à peu près comme gober que la loi Hadopi a un rapport avec l'art. Marx a cette observation profondément chrétienne -et shakespearienne- que le droit est toujours "animal" et par conséquent qu'il tend toujours à faire le jeu du plus fort), mais il vaut mieux voir que le propos de Z. est tout ce qu'il y a de plus politiquement correct sur le fond, même si la franchise avec laquelle Z. exprime son idéal d'un citoyen formaté par la Nation ne l'est pas.

    Reste un hypocrisie que Zemmour feint de ne pas voir, à savoir qu'il fait office pour "Le Figaro" d'article promotionnel, comme ces petites mascottes qu'on distribue avant la Coupe du Monde de foot aux gosses. C'est le même pharisaïsme que celui de Patrice de Plunkett, qui feint de se désolidariser du "Figaro" et du Pacte atlantique tout en vantant, par exemple, les mérites du président colombien Uribe, pur produit de la politique étrangère yankie.

  • L'Argent du Beur

    Le pire, ce sont encore ces intellos bobos : Finkielkraut, Bruno Gaccio, etc., qui feignent d'ignorer que le football est une entreprise politique bourgeoise crapuleuse DEPUIS LE DEBUT. Sans compter ses effets d'abrutissement sur les familles les plus modestes. Non seulement les industriels français ont importé une main-d'oeuvre africaine à bon marché pour effectuer les tâches ingrates pour pas un rond, mais ils l'ont flanquée devant la télé et les matchs de foot.

    L'impossibilité pour un politicien qui le souhaiterait de remettre en cause le foot tient non seulement au poids de l'industrie dans ce secteur, mais aussi au fait que le football "participe du lien social" comme disent les sociologues dans leur langage vulgaire. Un point qui permet de laver Marx du soupçon qui pèse sur lui de n'être qu'un "sociologue". Marx et Engels savent trop bien l'aspect "cultuel" de la culture. Le communiste qui ne voit derrière ce "ciment social" autre chose que le meilleur moyen pour la bourgeoisie de communiquer aux ouvriers, aux employés et aux fonctionnaires sa religion de l'argent ne peut être qu'un ancien stalinien qui n'a lu qu'une version de Marx amputée.

    Marx tenant d'ailleurs à juste titre les réactionnaires en général pour des imbéciles nostalgiques complètement coupés des réalités historiques (excepté Balzac), n'a jamais ignoré la menace particulière que les sociaux-démocrates, plus rusés, font courir à la vérité.

    Probable que si les fils d'ouvriers n'avaient pas été détournés de Marx vers le football, la politique et la sociologie, les flonflons de la Marseillaise en guise de cache-sexe, la France ne serait pas aussi bas aujourd'hui. Même le milieu anar pourtant plus radical semble ne pas avoir évolué depuis Marx ! Incapables les anars de voir quelles sont les deux catégories d'individus qui font référence à Nitche en dehors d'eux: les curés démocrates-chrétiens (Onfray y compris) et les supporteurs du PSG, et que la meilleure interprétation du surhomme de Nitche est le super-héros de la culture yankie qui est un super-flic au-dessus des lois (un peu comme un chef d'Etat).

    Etant donné le lien politique entre le foot et la guerre, je ne peux m'empêcher de penser à "Henry V" où Shakespeare brocarde comme dans quelques autres pièces l'esprit chevaleresque façon Chrétien de Toyes, avec une bonne longueur d'avance sur les "Monty Python", et non sans souligner contrairement à eux le caractère satanique d'une telle littérature. Si Shakespeare avait été entendu, la littérature romanesque moderne ne serait jamais née. Les intellos-bobos d'aujourd'hui sont les Tartuffe jansénistes d'hier.

  • France against USA

    Best-seller author Samuel Huntington is too far away from Western idea of history to be considered as a true scientist. But he is although pointing the good reason why French people who are knowing their own history, art, customs, religion(s), do regard USA-culture as a foreign culture, not only for the sole detail that the USA have a theocratic constitution (French constitution is theocratic too, a theocracy in which the State does not let any place for God. The laws that are fighting against muslim or christian religious symbols prove that Marx was true: State religion is a stronger drug due to its mask of neutrality (Marx in his critics against nazi's State and legacy as G.W.F Hegel does define it.)

    USA, says Huntington, never knew catholicism and marxism. Catholic religion is not that much different from other Christian religions in fact nowadays, a theological unity that is starting from English and German Reformation (Best proof is that German Ratzinger does quote Saint Augustine very often, who was for medieval (!) catholic theology old fashioned.)

    As the Christian religion almost died in Europe (only 2% of French people go to the catholic mass) and last popes were coming from Eastern culture, one can even say that there is no big difference between protestantism and catholicism anymore (I mean 'no big' regarding theology). Who is interested in theology can even notice that Luther or Melanchton were closer to Aristotelician principles that grounded catholicism during about four centuries than today pope Benedictus XVIth himself does! But there did exist in catholicism a theological idea against theocracy that of course influenced some French philosophers of the XVIIIth, following Bacon and Shakespeare, English example.

    Let us say that Greek Materialism or criticism that Marx tried to introduce again in Europe in the XIXth century never influenced the USA. Best proof is that Time is almost treated as a god in USA culture.

    And this materialism is what can characterize Western Europe culture from others, even if one has to say that marxist historic science is opposite to mainstream French State devotion too.

    No doubt that the commercial and military alliance of France with the USA has for the moment a bigger influence on French people idea about USA.

    French immigrants from Africa, if they were proud of Obama's 'choice' are nevertheless seeing USA-military invasion of Irak nothing else as a colonial war.

  • French attacks

    If glorious Body of Renaissance classical art and science is under Baroque principles carefully buried, materialistic painting translated into religious music, without forgetting the praise of phallic architecture by the horde of german grave-diggers such as Hegel, Proust, Panofsky... the reason is that Renaissance is far too much politically uncorrect for the bourgeoisie. 'Sexual revolution' is the paederastic choir-boy's revolution.

    When it is speaking with its prudishness about 'collective unconsciousness', Shakespeare says more acurately 'Lucifer'. K. Marx himself is defining capitalism as a fiendish virtual principle (Puritan clerks are hating Marx who does underline the link between marriage and prostitution, pornography, although Freud has been masking this link. A puritan guy made a book to try to demonstrate that Marx was possessed by the devil whose name was... Richard Wurmbrand, a program in itself!).

    The agreement between Lucifer and Puritan virtue on which French people are educated thanks to Moliere (Don Juan & Sganarelle) is illustrated by the USA now. Louis XVIth wanted to change the rules too as B. Obama does, but he could not.

     

  • Confessions

    Je peux dire que je suis né avec une cuiller en argent dans la bouche, bien qu'au milieu des scorpions, des menteurs et des pharisiens, comme tous ceux de ma génération. Enfant déjà j'étais misogyne, et je mesure à quel point cet instinct fut salvateur, et que j'ai été gâté de le posséder ; ça m'a beaucoup aidé à me hisser hors du "panier de crabes". Dès sept ou huit ans j'ai exigé de ma mère qu'elle cesse de me toucher, et, autant que possible, qu'elle ne me donne plus de conseils.

    Le dégoût de la musique et du cinéma m'est également venu aussi assez spontanément, et probablement de façon complémentaire, car il n'est pas très difficile de piger en quoi le cinéma est un divertissement d'invertis - légers ou profonds. Ce que les nouveaux convertis au catholicisme ou les protestants ont parfois du mal à comprendre, c'est le complot ancestral du catholicisme contre le langage et pourquoi "ce qui sort de la bouche de l'homme souille l'homme", comme rapporte saint Paul.

    Ce qui m'a demandé plus d'efforts, c'est de comprendre à quel point la famille est une institution "criminogène". D'autant que ma famille est à peu près normale, pas trop rongée par l'envie ou la jalousie. Une seule fois ma mère s'est plainte que mon paternel l'avait "trompée", mais elle avait déjà près de cinquante balais ; elle a compris que je risquais de devenir méprisant si elle insistait, ce qui a suffi à stopper net ses jérémiades.

    Pour montrer à quel point la famille pousse au crime : sans la famille, on aurait évité les idéologies barbares de Freud ou Nitche, Kierkegaard, et sans doute encore pas mal d'autres encore.

    Là, sur le point de la famille, j'ai un peu plus de mérite que pour le reste, d'autant que notre monde barbote dans un sentimentalisme cinématographique indépassable ; à tel point que le sado-masochisme est presque devenu un mode de relation logique. Et de soi-disant chrétiens osent même recommander les vertus morales du cinéma !

    Avant Fourier ou Marx, le tableau de sa propre famille que Céline peint dans "Mort à Crédit" m'a aidé à comprendre. La pire de toutes les idéologies familiales étant bien sûr la dernière en vogue, celle où, finalement, le mariage se rapproche le plus de la prostitution, à savoir l'idéologie du couple qui a commencé par faire rage Outre-Atlantique.

    Ainsi je n'ai jamais entendu d'expression plus mensongère que celle très usitée aujourd'hui d'"enfant-roi", censée décrire le sort des enfants actuellement, alors qu'il suffit d'ouvrir les yeux pour voir que les enfants n'ont jamais autant été massacrés, abusés, trompés, violentés, trimbalés, largués, qu'aujourd'hui.

  • Vu à la télé

    Vu Alain Badiou à la télé. Bonne tête de philosophe grec. Quand on voit le niveau moyen des profs de philo. censés avoir passé un concours élitiste et qui sont pour la plupart incapables d'exprimer une idée générale cohérente, on peut dire que Badiou "redore" le blason de sa corporation.

    Il faut dire que je soupçonne Raphaël Enthoven, l'ex. de Carla B., de n'inviter dans son émission de philo sur "Arte" (poilâde garantie !) que des sombres crétins, et laids si possible, afin de paraître brillant par comparaison.

    Surtout il n'y a pas chez Badiou le côté "Marx pour les bobos" comme il y a chez Debord, Baudrillard ou Daniel Bensaïd, qui aurait sûrement fait dégueuler Marx et Engels. C'est une menace de mort qui pèse sur le prolétariat que défendent Marx et Engels, comme aujourd'hui en Chine ou en Afrique, en Inde, et pas une menace de baisse du pouvoir d'achat.

    Ce qui fait la supériorité de Badiou, au-delà de ses capacités rhétoriques, c'est la teneur scientifique de son propos, notamment dans le domaine historique. Un des traits caractéristiques du capitalisme, c'est d'étouffer l'histoire pour la ramener au niveau de la chronologie ou de l'expertise-comptable.

    *

    Là où on ne peut pas cautionner les propos de Badiou, c'est lorsqu'il parle de "discipline du raisonnement mathématique". Bien sûr le raisonnement algébrique est essentiellement puritain et contraire au matérialisme de Marx. Toutes les prétendues "lois économiques libérales", monétaires ou autres, dont Marx a dégagé les ressorts une par une, sont sous-tendues par une algèbre puritaine. On constate d'ailleurs que l'argument télégénique indépassable d'un crétin comme Guy Sorman : "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes capitalistes possibles", vient directement de la "science" boche de Leibniz, science méprisable qui a pour effet de réduire les réalités physiques à de simples slogans.

    Badiou ne va pas jusqu'à faire des mathématiques un mode de pensée communiste privilégié, heureusement, mais même lorsqu'il qualifie le raisonnement mathématique de "rigoureux" et "discipliné", il va trop loin ; il est en-deça de Simone Weil qui avait détecté le caractère irrationnel des travaux de Max Planck et l'avait dénoncé comme un usurpateur. Le raisonnement algébrique est fondamentalement binaire et paradoxal, c'est-à-dire chaotique. Le chaos des modèles astronomiques par exemple (abusivement qualifiés d'astrophysiques), ce chaos est extrapolé des modèles algébriques eux-mêmes.

    Qu'est-ce que ça signifie ? ça signifie que dès lors qu'une modélisation algébrique d'une réalité physique présente un caractère de "finitude" ou de "continuité" (par ex. le monde fini de Kopernik ou l'univers en forme de soucoupe des frères Bogdanoff), il est fondamentalement truqué et on peut le réfuter. Les fameux "trous noirs" ne sont que du rapiéçage, rapiéçage d'un grand 'patchwork' algébrique débile.

    Ce que Platon n'avait pas compris, c'est que la symétrie n'est que le masque de la laideur ; la symétrie cache le chaos comme le miroir cache l'image, et la poésie est complètement réversible. C'est ce que révèle Aristote, dans sa "Physique", et en quoi il surpasse Platon.

    En somme, Badiou est un communiste qui fait l'éloge de la musique, alors que c'est du côté du dessein que Marx, Engels ou Simone Weil se situent, plus près des étoiles par conséquent.

     

  • Signes sataniques du Temps

    Convoqué avant le Père Fessard dans l'article de Milosz (in : 'Simone Weil, etc.', Bayard 2009) le prof. Leszek Kolakowski fut viré de l'université communiste de Varsovie en 1968 : 'L. Kolakowski (...) déclare carrément que toutes les structures de la pensée moderne, y compris celles de la philosophie marxiste, ont été élaborées au Moyen âge par des théologiens et qu'un observateur attentif peut retrouver sous leur nouvelle vêture sémantique, la trace de ces anciennes querelles ; et ainsi, par exemple, il montre que les marxistes discutent de l'histoire en termes de théodicée - la justification de Dieu.'

    Le médiéviste Etienne Gilson note de son côté l'emprunt de Hegel à Bernard de Clairvaux.

    Ce qui est remarquable et complète le tableau, c'est la dérive du régime communiste, comme le renvoi de Kolakowski l'atteste, vers un dogmatisme et une sclérose qui furent ceux de l'Eglise catholique elle-même auparavant. Extra-lucide contrairement à Trotski, Lénine a même comparé son successeur Staline à Louis XIV, despote 'janséniste' (la doctrine libérale jaillit de l'ignorance janséniste au XVIIe sicècle).

    Marx savait certainement, au contraire d'un helléniste inepte tel qu'Heidegger, que sa critique radicale de la philosophie de Hegel n'était pas sans rappeler la critique de Platon par Aristote. Mais la critique de Hegel par Marx renvoit aussi à la critique de saint Augustin et de la philosophie de Plotin par la scolastique médiévale et l'humanisme de la Renaissance.

    Il convient d'ailleurs de rectifier Kolakowski ou de le préciser sur un point qui n'est pas négligeable. C'est Hegel et non Marx qui discute l'histoire en termes de théodicée. C'est même un trait typique de l'idéologie allemande, qui fascine Voltaire en même temps qu'il s'en moque. Marx comme la Renaissance occitane voit l'histoire en termes d''Iliade' et d''Odyssée' : tout au contraire un combat à mort contre le Léviathan et un Voyage au bout du royaume de Neptune.

    C'est ce qui rend Marx et Engels 'apocalyptiques' comme Paul et Jean, tandis qu'Hegel est encerclé derrière les murs de Troie. On peut prendre les démons acharnés à la perte d'Ulysse dans l''Odyssée' pour des préfigurations de Satan et ses ruses, des sirènes à Polyphème, Charybde et Sylla... Les mille ruses d'Ulysse lui servent à déjouer les mille pièges de la Bête. Mais ces démons et leurs suppôts préfigurent également, ce n'est pas un hasard, la caractérisation du mensonge et de la bourgeoisie par Karl Marx. Saint Paul a rendu hommage aux Grecs pour avoir bâti un Temple 'au Dieu inconnu'. On constate qu'ils possédaient aussi une démonologie élaborée.

    On est très loin de la docte ignorance de rhéteurs laïcs comme Nitche et Freud, femelles impuissantes qui ramènent la tragédie grecque à la dimension étriquée d'un drame bourgeois ou d'un opéra italo-boche.

  • Mythomanie laïque

    D’où vient le tabou ? D’où vient qu’on ne peut pas toucher à la caricature d’Hitler ? C’est qu’il risquerait de se produire la même confusion que la gauche a connu avec Sarkozy, apparu soudain dans le miroir socialiste, avec les mêmes citations de Jaurès, la même compassion pour les immigrés au service du BTP, le même sourire hypocrite de Bernard Kouchner jonglant avec les Droits de l’Homme en publicitaire chevronné.

    On touche là à la mythomanie laïque : rapprocher les deux pôles fait griller le circuit. Comme le schizophrène se réunifie sous l’effet d’un électrochoc. ‘Aut, aut’ dit Karl Marx, démodé jusqu’au sein de la Ligue ex-révolutionnaire qui prône un genre de révolution fonctionnelle, une sorte de balladurisme sans Balladur.

    Sur Hitler comme sur des tas d’autres sujets, l’impérialisme a tout à craindre de la Vérité, qui éclatera comme la tempête d’avoir été trop comprimée, violée, ridiculisée, télévisée.

  • Signes sataniques du temps

    Les signes que Frédéric Engels qualifie de "rétrogrades", un catholique ne peut que les qualifier de "sataniques". Que penser par exemple de l'engagement d'un chrétien dans une armée au service des cartels de l'armement, en Irak ou en Afghanistan par exemple, chrétien qui pourra être un jour ou l'autre amené à tirer sur un civil innocent ? Par quels sophismes sataniques faudra-t-il que ce chrétien passe pour se justifier ? Comment le clergé peut-il s'abstenir de condamner ces crimes et ces mensonges ? De quoi le pape a-t-il peur ?

    C'est sans nul doute ce qu'Engels et Marx ont découvert en lisant Balzac. Que les guerres et les charniers, au-delà de la bêtise et du mensonge bourgeois, ont une cause plus profonde : la volonté de puissance excitée par Satan.

    D'ailleurs le principe que Marx définit comme le principe bourgeois essentiel : "Autem, autem", fait référence à la réplique de Jésus au "jeune homme riche", à qui il n'est laissé d'autre choix que de distribuer ses richesses. "Autem, autem" : c'est aussi le principe du diable, contenant son principe d'ubiquité, son caractère binaire c'est-à-dire désincarné, et sa langue fourchue.

    Les deux principaux obstacles au progrès de la Révolution communiste depuis un siècle sont : la manne pétrolière issue du sous-sol et l'électricité produite par le magnétisme ou les forces centrifuges, ou encore par scission de la matière.

     

  • Un peu de science pour tous

    "Un peu de Science éloigne de Dieu, beaucoup de Science en rapproche." Francis Bacon

    Lévi-Strauss prétend avoir lu Rousseau, et même Marx et Engels. Comme quoi faire semblant de lire est largement suffisant pour entrer à l'Académie française.

    Certains comparent même les chiantissimes spéculations de Lévi-Strauss à la prose de Jean-Jacques ?! Celà alors même qu'Engels a expliqué en long et en large que le bon sauvage de Rousseau n'a rien à voir avec une quelconque nostalgie d'un paradis perdu sous les Tropiques. Loin de Rousseau l'idée du retour à la terre, à la sauvagerie ou une quelconque crétinerie nitchéenne dans ce goût-là.

    Non, Rousseau IMAGINE une société qui évolue vers l'abolition des castes et des rapports de pouvoir. Rien à voir avec un écologiste qui pense que l'homme descend du singe ou autres bondieuseries laïques.

    De même je me pince quand j'entends dire par ce quantique crétin de L.S. que "la société commence avec l'interdit de l'inceste". Il a l'air d'ignorer que dans la société juive primitive, non seulement les rapports incestueux n'étaient pas prohibés mais ils étaient encouragés entre une père et ses très jeunes enfants. Et ce n'est que depuis peu que le code Napoléon (qui régit la République laïque) s'est décidé à réprimer directement l'inceste.

    En dehors des lois et des coutumes, ce mec ne pense pas qu'on puisse éprouver le besoin de coucher avec quelqu'un d'autre que sa propre fille ou sa propre soeur ?

  • FRENCH ATTACKS

    MARX REFUSES TO SAY HOW LONG IT WILL TAKE TO THE CAPITALISM TO JAM. JUST BECAUSE 'PROBABILITY THEORY' AND 'STATISTICS' ARE EXCLUDED OF MARXIST SCIENCE. MARX TOOK THE ARISTOTLE'S DYNAMICS PRINCIPLE TO REVERSE HEGEL'S SYLLOGISMS (AS MUCH AS AVERROES OR THOMAS AQUINAS).

    MAY BE THE HELP OF THE DEVIL TO CAPITALISM, THIS HUMAN 'IDEA' OR 'NUMBER', WAS UNDERESTIMATED BY MARX? I DO NOT THINK SO, BECAUSE MARX READ FRENCH PHILOSOPHER H. DE BALZAC FOR WHOM POWER WILLING OF CAPITALISM MYRMIDONS IS NO DOUBT INSPIRATED BY THE DEVIL.

    THE SAME CATHOLIC POINT OF VIEW FORCES TODAY TO SEE THE BRAND OF THE DEVIL IN THE US CULTURE, JUST NEXT TO THE BIBLE REFERENCE. DEVIL IS IN THE CINEMA, HE IS IN THE VIDEO GAMES, HE IS IN THE POP MUSIC. THE CINEMA IS ESPECIALLY THE BEST WAY TO DESTROY EVERY KIND OF ART OR SCIENCE. AND WHAT IS 'ROCK'N ROLL' IF IT IS NOT THE DEVIL'S PROGRAM?

    THE WORST IS MAY BE THE WAY THAT US PURITANS DO BAPTIZE THEIR INVESTMENT FUNDS WITH CHRISTIAN NAMES TO HIDE THAT WALL-STREET IS RECYCLING BILLIONS OF DIRTY MONEY EVERY YEAR.

  • L'Essence de la laïcité

    Où la foi laïque, foi de charbonnier, foi de cinéphile, foi d'industriel de l'armement ou du bâtiment, est-elle plus palpable que dans une foire d'art contemporain ?

    Ce qui saute aux yeux dans un tel manège, c'est qu'il est entièrement résumé dans Hegel : la colorimétrie comme le concept, le paysage décharné, et même l'immonde photographie. Comme chez Hegel tout est enfermé dans les interstices ; la supersition du Néant brille sous les lampes électriques. Un laïc qui lit Hegel comme il faut voit sa mort en face comme dans un miroir. Tout est dans Hegel jusqu'au doute que tout ce bazar ait un sens, que nul laïc n'exprimât mieux que Hegel, sauf Hitler peut-être.

    Le combat entre Hegel et Marx oppose les ingénieurs aux artistes et pas seulement les riches aux pauvres.

  • Une mort annoncée

    Le capitalisme est comme tous ces sportifs dopés : ses performances sont de nature à ébaubir les crétins et les "experts scientifiques", mais il n'est pas fait pour vivre longtemps.

    Voilà trois ou quatre ans maintenant que j'annonce la faillite du capitalisme sur ce blogue. Aucune "préscience" de ma part puisque tout fut écrit par Marx ou presque du destin de cette escroquerie à l'échelle mondiale.

    Ce qui n'a pas été compté par Marx, c'est la manne venue du sous-sol et la bombe atomique, les ressources de l'ingéniérie, d'où vient la résistance du château de cartes capitaliste, de l'empire des idées de Hegel.

    Marx aurait-il sous-estimé le rôle du Diable, toujours en veine de spiritualité ? De la part d'un lecteur attentif de Dante, de Shakespeare et de Balzac, je doute d'une telle lacune.

    Mais la chute des valeurs actuelles boursières n'est rien. On ne sera soulagé que lorsque les valeurs bobos laïques ou démocrates-chrétiennes auront chuté elles aussi, emportées par le tourbillon. Cela ne se fera pas automatiquement, sans l'action des forces révolutionnaires. Le château qui s'est écroulé en trois jours, trois jours peuvent suffire aux suppôts de Satan capitalistes pour le rebâtir. Ils ne se sentent pas encore acculés et ils ont raison : rien n'est fait.

    Les crétins aussi sont à la croisée des chemins. Ils peuvent continuer de garder les yeux fermés et la musique dans les oreilles, comme ils peuvent se décider à regarder enfin la vérité en face.

  • Antisémitisme et féminisme

    La question du féminisme et celle de l'antisémitisme sont étroitement liées. Pas seulement parce que les médias les ont  embrouillées, propulsant au rang de philosophes des journalistes comme Eric Zemmour & Nolleau, dont les arguments binaires finissent par abrutir tous ceux qui les regardent autrement que comme un duo de comiques.

    On voit bien qu'en fait de féminisme, on est en plein dans l'égalitarisme hypocrite. Le principe de répudiation juif ou musulman est "tempéré" à côté du divorce laïc. Une féministe qui verrait un progrès dans le fait que la répudiation s'applique désormais aussi aux hommes, cette féministe-là ferait partie de la catégorie désignée par Balzac comme celle des féministes "bourgeoises", opposée au féminisme "aristocratique". Il ne suffit pas de brandir un godemichet pour être une femme intelligente.

    Ce que des féministes idiotes et labellisées par les pouvoirs publics comme Caroline Fourest ou Isabelle Alonso désirent, c'est le même pouvoir que les hommes ; ça revient à confondre la virilité avec la volonté de puissance de puceaux impuissants comme Nitche, Sartre ou Kierkegaard ! Qu'est-ce que ces philosophies pour garçonnières laïques ont à voir avec le féminisme et la modernité ? Cette philosophie est précisément le produit du patriarcat archaïque, de cette relation "spéciale" que les petits garçons protestants, juifs ou laïcs, entretiennent avec leurs mères, et qui les conduit à penser que le sexe des femmes est une sorte de tabernacle contenant Dieu (J'observe au passage que les grands modernes, Balzac ou Marx, très loin du crétinisme freudien, précision utile, ont été élevés par leurs pères. Un reproche des protestants qui haïssent Marx est qu'il avait de très mauvais rapports avec sa mère.)

    Il ne faut pas s'étonner du succès grandissant auprès des hommes du genre de filles qu'on peut trouver à la sortie des synagogues, des mosquées ou de Saint-Nicolas du Chardonnet. Elles sont archaïques, certes, de croire que la chasteté avant le mariage est un point crucial de la religion, et de déifier leurs maris, mais du moins elles sont sincères. Il vaut mieux avoir dans son lit une enclume plutôt qu'une vipère...

    Préférer l'archaïsme à la fausse modernité est une preuve de bon sens. Rien ne coupe plus du progrès que l'hypocrisie. Comment convaincre une musulmane, par exemple, que l'évolution de la morale est une bonne chose, quand elle a sous les yeux le spectacle de la prostitution de centaines de milliers de femmes extradées d'Europe de l'Est par l'industrie cinématographique yankie. Quand la seule préoccupation des féministes bourgeoises est de réclamer les vingt pour cent de salaires dont le CAPITAL les spolie, ou de s'en prendre au voile des musulmans, eux-mêmes victimes de l'impérialisme.

    Comme l'ont parfaitement saisi Balzac et Villiers-de-l'Isle-Adam, nul ne menace plus l'Eve moderne que l'Eve prométhéenne.

  • FRENCH ATTACKS

    FROM AN OLD FRENCH TRADITION COMES THIS TRUISM:

    - WHAT A LUTHERIAN OR A CALVINIST HATES, A CATHOLIC MUST BE INTERESTED IN. IT IS THE HASS OF PROTESTANTS FOR MARX AND ITS SCIENTIFIC VISION THAT CONDUCTED ME TO COMMUNISM.

    - THE COROLLARY IS : WHAT A PROTESTANT LOVES MUST BE MISTRUSTED BY FRENCH PEOPLE: SAINT AUGUSTINE AT FIRST.

  • Morale du bobo

    L'acteur de cinoche Charles Berling définit sa morale, la morale du bobo, comme étant le meilleur moyen de préserver les beaux quartiers de la colère des pauvres (l'antiracisme importé des Etats-Unis par BHL est un axe essentiel de ce dispositif).

    On voit que la sociale-démocratie laïque mène directement au mépris de la Charité, traduite en Ruse.

    Lénine et Marx n'ont jamais perdu de vue que la principale menace pour la révolution ne vient pas de la "province réactionnaire" mais de la sociale-démocratie. Satan est beaucoup trop malin pour être de droite. Avec Satan c'est toujours d'une part et d'autre part.

    Un acteur de cinoche ne se tient jamais très loin de l'abjection.

     

     

     

  • FRENCH ATTACKS

    COMMUNISM COMES FROM A DISAPOINTMENT OF CHRISTIANISM. IT IS OBVIOUS FROM F. ENGELS, WHO WAS EDUCATED IN CHRISTIAN RELIGION AND WAS SHOCKED DISCOVERING THE MISERY IN MANCHESTER'S SUBURB. MARX'S DISAPOINTMENT IS MORE SCIENTIFIC. ENGELS THE HEART, MARX THE HEAD.

    AND LENIN TOO: 'USUALLY ONE DO NOT SPEAK ABOUT MARX' IDEA OF THE STATE AS IT WAS AN OLD FASHIONED NAIVE IDEA, EXACTLY AS CHRISTIANS WHEN THEIR RELIGION BECAME A THEOCRACY 'FORGOT' THE NAIVE PRIMITIVE CHRISTIAN IDEA AND ITS DEMOCRATIC AND REVOLUTIONARY SPIRIT.' ('STATE AND REVOLUTION)

  • Pour un art communiste

    Après le voyage au bout de la nuit romantique, ce qu'un communiste appelle de ses voeux, c'est une aube de l'imagination, dans un silence à peine troublé par quelques chants vivants, une nouvelle ère industrieuse aimable.

    "Les beaux jours de l'art grec et l'âge d'or du moyen âge avancé sont révolus. Les conditions générales du temps présent ne sont guère favorables à l'art. L'artiste lui-même n'est pas seulement dérouté et contaminé par les réflexions qu'il entend formuler de plus en plus hautement autour de lui, par les opinions et jugements courants sur l'art, mais toute notre culture spirituelle est telle qu'il lui est impossible, même par un effort de volonté et de décision, de s'abstraire du monde qui s'agite autour de lui et des conditions où il se trouve engagé, à moins de refaire son éducation et de se retirer de ce monde dans une solitude où il puisse retrouver son paradis perdu."

    G.W.F. Hegel (Leçons d'esthétique de la peinture).

    Toute l'ambiguité de Hegel est là. Prophète inquiet de l'anarchie, des vagues desseins, de ce plagiat d'idées qui sert de toile de fond à l'art contemporain et à ses petits acteurs sans foi ni loi, annonciateur aussi de l'iconoclasme cinématographique, dantesque machine à broyer les imaginations et les consciences, Hegel dans le même temps se laisse emporter par la nouvelle vague romantique, il se laisse submerger par l'ésotérisme et l'immonde mysticisme laïc. Hegel et Hitler contre la décadence qu'ils véhiculent eux-mêmes. Baudelaire et Céline ne sont pas loin, avec leur goût immodéré pour Rembrandt.

    Nitche, Kierkegaard, Heidegger, tous des enfants tarés de Hegel ! L'aliéné, le pasteur et le fonctionnaire coupeur de cheveux en quatre. Seul Marx, véritable roc de science, a résisté à la superstition.

    Qu'est-ce que la pensée post-moderne si ce n'est une façon de se faire valoir en pillant Hegel ou Marx ? Les petits esthéticiens actuels cachent mal leur misère intellectuelle derrière des saillies empruntées de préférence à Hegel, Baudelaire, voire aux jongleries de Diderot.

    Après Ingres, quelle tristesse de voir un sombre crétin tel que Frédéric Mitterrand occuper la Villa Médicis. Au chevet de l'art, alors que sa place est au milieu des vieilles rombières capitalistes ou laïques, au Festival de Cannes ou dans je ne sais quel autre cloaque bourgeois.

  • Pornographie laïque

    « Rien qui ne devienne vénal, qui ne se fasse vendre ou acheter ! »

    Parce que Marx a prévu la braderie des choses les plus sacrées par le régime bourgeois ; parce que Marx a mis a nu le double langage laïc qui procède en désincarnant le Verbe et permet de condamner l’esclavage tout en le pratiquant avec un cynisme accru ; parce que l’industrie cinématographique, que la bourgeoisie élève au rang d’art, est au cœur de ce business - pour toutes ces raisons la pornographie est exemplaire du mode de fonctionnement hypocrite des régimes laïcs.

    Les documentaires sur l’industrie du cinéma porno sont rares à la télévision. Il n’est pas aisé en effet d’en dissimuler le contexte politique.
    L’internet a eu au cours des quinze dernières années un effet dopant sur la croissance des Etats-Unis ; et l’industrie du cinéma X a eu elle-même un effet dopant sur l’internet. Dans les grandes écoles françaises qui se dotèrent rapidement de l’internet par esprit de conformisme, les connexions à des sites pornographiques représentaient 75 % à 90 % des "études" au démarrage, lorsque le haut débit n’était pas encore accessible aux particuliers.

    Retirez un élément du château de cartes de l’économie capitaliste, en déséquilibre permanent, et le château de cartes s’écroule. Au cours des premières années de développement de l’internet, comme ce fut le cas avec le minitel auparavant en France, les seuls sites marchands rentables étaient les sites vendant des services pornographiques.
    La pornographie a joué le rôle de l’huile dans un engrenage.

    *

    “Arte”, la chaîne de BHL, a diffusé récemment un reportage édifiant sur le thème de la pornographie. Les bobos sont en effet de plus en plus inquiets de voir leurs enfants, dès cinq ou six ans, visionner des images crues sur leurs propres bécanes, les outils de filtrage étant inefficaces ; bientôt sur leurs téléphones portables.
    La chaîne ”Arte” omet de dire qu’elle programme elle-même des films pornos yankis ou japonais régulièrement, qui reflètent sans doute le penchant de BHL lui-même pour un morne sado-masochisme à base de philosophie et de silicone. Arielle Dombasle, qu'on peut voir à peu près normale encore dans le film de Rohmer, Pauline à la plage, tentative avortée de sortir le cinéma de la logique industrielle, Arielle Dombasle s'est transmutée peu à peu sous le désir sadique de BHL en une sorte de poupée gonflable inexpressive. Non pas l'essence de la femme ou de la féminité, mais un produit de consommation capitaliste, une femme-objet qui répète en boucle des odes à son partenaire de jeux sado-masochistes.

    - La première manipulation d’”Arte” dans ce reportage consiste à faire porter le chapeau au régime communiste, sous prétexte que la majorité des prostituées virtuelles viennent des pays de l’Est, de République tchèque et de Hongrie notamment. Non seulement les Etats-Unis ont inventé cette industrie, mais ils continuent de la promouvoir et de la financer. Mais, selon “Arte”, ce sont les esclaves elles-mêmes qui sont coupables, ou la pauvreté engendrée par le communisme (la Hongrie et la République tchèque sont parmi les pays les moins "pauvres" et les moins communistes de l’ex-empire soviétique).
    Bientôt le communisme rivalisera avec le nazisme dans la propagande capitaliste. On peut compter sur des abrutis comme BHL et la clique des renégats démocrates-chrétiens pour tailler à Staline les mêmes moustaches caricaturales qu'à Hitler. La repentance pour tous hormis les suprêmes salauds !
    Souligner l’esclavagisme dans les colonies, sans rentrer dans les détails de l’histoire, c’est encore une façon de mieux faire oublier l’esclavage ici et maintenant.

    *

    - La seconde manipulation est plus subtile. Elle a un rapport direct avec les caractéristiques profondes du totalitarisme, avec le paradoxe apparent du mélange homogène de pornographie et de puritanisme laïc.

    Les reporters d’”Arte” constatent le phénomène d’accoutumance provoqué par le visionnage répété de films pornographiques. Certains adolescents ne peuvent plus s’en passer.
    Il ne s’agit pas ici, contrairement à ce qu’”Arte” insinue, d’une accoutumance au sexe, mais bien aux images pornographiques ou au “sexe virtuel”. Il serait aussi stupide de croire qu’on ne peut de passer de sport sous prétexte qu’on ne rate un match de l'équipe de France de foot sous aucun prétexte.
    Cette dissociation entre le sexe réel et le sexe virtuel opéré par la propagande puritaine laïque est double. Le sexe, coupé de ses effets procréatifs, est lui aussi assimilé au sexe réel ; comme si le comportement alimentaire anorexique-boulimique était un mode d’alimentation normal, par exemple. Ce que l’industrie pornographique montre en général, plutôt qu'un rapport "sexuel", c’est un rapport de pouvoirs sado-masochiste distinct de l’érotisme.
    On est bien obligé de voir là la marque de la dissection kantienne. Les laïcs puritains, dans un autre domaine, assimilent l’épistémologie à la science par le même tour de passe-passe ontologique.

    *

    “Arte” a largement recours dans ce reportage à des sexologues, des psychanalystes freudiens et autres charlatans en tous genres, qui répandent une image désastreuse de la science dans le grand public. Le langage mystique freudien est le moyen idéal d’assimilation de la pornographie-sexe virtuel à l’érotisme-sexe réel.
    L’individu qui ne peut se passer de cinéma porno, dans la mesure où il n’a pas une sexualité réelle épanouie, et le membre d’une ligue de vertu yankie qui s’offusque à la vue du moindre bout de chair, ils sont de la même engeance des batards capitalistes.
    D’ailleurs il existe un cinéma “porno-chic”, celui de David Cronenberg ou de David Lynch, grand public, encore plus hypocrite que l’industrie des images pornos “explicites”, qui vise à satisfaire les besoins d’individus “moyens” et fait la transition entre les ligues de vertu et les accros aux images sado-masos.

  • No Sex in France

    Converti au communisme, je n’en reste pas moins misogyne : les slogans féministes sont typiquement des slogans bourgeois. Ce que les “chiennes de garde” défendent avec rage et avec la complaisance des médias, ce sont les valeurs bourgeoises et non les droits de la femme à vivre hors de portée du désir charnel et du pouvoir de contrainte des hommes.
    La haine des féministes vis-à-vis de l’islam est tout à fait caractéristique. Qu’il soit féministe (Caroline Fourest) ou démocrate-chrétien (Redeker, Philippe de Villiers), libéral de gauche (BHL) ou de droite, le bourgeois entretient soigneusement le fantasme de la menace islamique afin de justifier son propre fanatisme à caractère totalitaire. J’ajoute que le féminisme étant le contraire de l’humanisme et de l’universalisme, c’est tout sauf une idée marxiste.

    *

    Mme (Mlle ?) Michèle Reiser, présidente d’une commission nouvellement créée contre les “dérives sexistes” à la télé, qui comporte tout de même un membre masculin, le présentateur Frédéric Taddéi, se donne pour objectif d’abolir les clichés véhiculés sur la femme par la télé.
    Michèle Reiser distingue trois grands clichés : le cliché de la ménagère ; celui de la ravissante idiote, blonde ou pas ; et enfin celui de la femme, désirable et séductrice, de la “vamp”.

    Je n’ai pas entendu Michèle Reiser proposer un autre exemple. Suggère-t-elle le modèle de la femme qui aurait une bite comme tout le monde et qui saurait s’en servir avec délicatesse ? Ou le contre-exemple dissuasif de la blonde, séduisante donc forcément idiote ?
    On voit mal au terme de ce féminisme médiatique - tous les membres de cette commission de vigilance à la mord-moi-le nœud sont employés par les médias -, se dessiner autre chose que l’androgynie morale de la femme yankie (WASP), qui repose sur un arsenal de droits privés aberrants.

    Difficile d’accorder un quelconque crédit à cette nouvelle bande d’écervelées féministes. Ça saute aux yeux que la télévision est un outil de propagande avant toute chose, une machine à véhiculer des clichés.
    Il n’y a pas de série plus caricaturale que la série Plus belle la vie, conçue justement pour enseigner la morale féministe, entre autre, à grands coups de clichés hénaurmes. Une commission qui voudrait s’attaquer aux caricatures véhiculées par la télé commencerait par stopper la diffusion de ce genre de programmes.

    *

    Un régime totalitaire se définit par rapport à un régime dictatorial par son caractère particulièrement sournois, insidieux.
    Ce genre de commission de contrôle, le BVP ou le CSA sont d’autres exemples, sous le fallacieux prétexte de combattre les clichés ou les dérives, contribuent à multiplier les clichés bourgeois.
    On peut penser comme Marx que le totalitarisme porte en lui les germes de sa destruction ; c’est l’idée que Marx exprime lorsqu’il dit que “le premier ennemi du capital, c’est le capital lui-même”, car ce qui frappe, plus encore que l’hypocrisie des membres de cette commission, c’est leur bêtise, leur mièvrerie.
    Ce n’est pas l’excès de raison qui menace l’humanité, cette thèse n'a pas de consistante, mais bien la bêtise, le crétinisme aggravé de nos élites.
    Le communisme n'est pas, contrairement aux médisances, un nivellement vers le bas, mais une aspiration vers le haut, un combat contre l'asphyxie de la conscience politique par les préjugés bourgeois dans tous les domaines.