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Lapinos - Page 108

  • Philologie

    Pour dire si j'ai souffert d'une éducation janséniste étant gosse : j'ai eu un maître qui nous enseignait :

    "- Ne dites pas 'con' ou 'connard', vous ne savez même pas ce que ça signifie ! ça signifie 'le sexe de la femme'". Sans solution de remplacement, les meilleurs élèves de la classe en déduisaient qu'il ne fallait se scandaliser de personne, prendre le con pour un tabernacle ou dire : "Vas-donc te faire voir, eh, SEXE DE LA FEMME !".

    Et "crétin" vient de "chrétien" par usure.

  • Dieudonné... sans confession !

    La candidature de Dieudonné est remplie de promesses : nul doute qu'on devrait atteindre des sommets dans la dialectique antiraciste, déjà fort élevée. Collectionneur d'ubuismes gros et petits, déjà, j'avais relevé dans "Les Temps modernes" : "Simone Weil est une juive antisémite ne s'aimant pas elle-même étant juive" (F. Kaplan) (A moins que ce ne soit l'inverse ? Je n'ai pas relevé par écrit.)

    Nul doute que l'agrégation de philosophie de BHL va lui servir à quelque chose pour démêler tout ça et que, par précaution, il devrait déjà distribuer quelques "grilles de lecture".

    Petit conseil d'un amateur qui trouve la philologie trop sérieuse pour ne pas la laisser à des professionnels du CNRS ou à Philippe Sollers : ceux qui veulent peindre le gaillard Dieudonné autre que comme un enfant de choeur feront mieux de passer par le patronyme non moins poétique "Mbala-bala".

    "Contre le sionisme" : Dieudonné va devoir aussi dire de quelle couleur car la gamme va de l'écru au noir, jusqu'au projet laïc de colonie juive à Madagascar.

  • Demain la Révolution

    D'après Alain Minc, il est stupide de prétendre que nous vivons une période pré-révolutionnaire. On aimerait mieux avoir sur cette question l'opinion des nègres de Minc.

  • Torture et musique

    Plus facile à dissimuler, la torture "spirituelle" par la musique est désormais privilégiée par les tortionnaires de l'armée des Etats-Unis. On se souvient aussi naguère du siège du QG du dictateur Noriega à l'aide de haut-parleurs.

    Quelques compositeurs de musique populaire ont protesté contre cet usage de leurs morceaux. Mais mettre la musique au service de la torture n'est pas la détourner fondamentalement de son usage. C'est au contraire l'idée de "musique sacrée" qui constitue un formidable bond en arrière, notamment au XVIIe siècle européen, vers le tribalisme et les valeurs militaires. L'idée de musique "de chambre" ou de musique romantique douce sont probablement les idées de la musique les plus sottes qu'on puisse avoir.

    La musique excite l'illusion du temps et fait perdre ainsi plus ou moins vite la notion de la réalité. Le sentiment de basculer peu à peu dans une spirale infernale terrorise le supplicié. A l'aide du cinéma, qui possède les mêmes propriétés algébriques que la musique, en diffusant des films en boucle, l'armée US pourrait parvenir à un résultat équivalent.


    *

    La démonologie traditionnelle chrétienne associe la musique au diable ; la démonologie grecque la relie à Poséidon, dieu marin des abysses et persécuteur d'Ulysse. Les Grecs selon Platon vainquirent non seulement Troie, la mère des nations chrétiennes, mais avant eux les Atlantes. 

    François Bacon (alias 'Shakespeare'), à la fois le plus grand savant de la période moderne, helléniste distingué, situe l'Atlantide en Amérique (une cité engloutie a d'ailleurs été découverte au large de Cuba qui pourrait correspondre).

    C'est sans doute parce que la France est une des nations occidentales où la musique a été le plus profondément extirpée, avant la période de déclin janséniste, qu'il est plus facile à un Français de comprendre ce qu'un croyant musulman peut éprouver lorsqu'il est violenté par des tortionnaires yankis à l'aide de musique instrumentale. L'islam comme le judaïsme ou le protestantisme est au demeurant une religion qui n'a pas, en dépit d'Averroès, abjuré la musique ; ces croyants musulmans doivent donc éprouver en outre un sentiment de trahison et que l'esprit les abandonne.

    Le culte rendu par les nazis à la musique les aurait probablement empêchés d'utiliser ce moyen de torture. Comme quoi la musique n'est pas un outil de mesure complètement inutile.

  • Créationnisme

    Je suis persuadé qu'Alphonse Allais joue aussi un rôle dans la formation de L.-F. Céline. A. Allais est aussi sous le signe du caducée.
    Lectures d'enfance ne comptent pour rien. Ainsi, pour moi, le "Savant Cosinus" de Georges Collomb (alias Christophe). Sans lui aurais-je reconnu dans Darwin ou Poincaré l'idée fixe diabolique ?

    "Ce remarquable ouvrage est rempli d'aperçus nouveaux autant que philosophiques. Il est, à la fois, instructif et moralisateur.
    Instructif, parce qu'à chaque pas le lecteur est invité à fouler les plantes-bandes de la science pure et à en extraire une masse de conséquences pratiques et variées, si tant est qu'il soit possible d'extraire une conséquence d'une plate-bande !"


    Avertissement de Christophe précédant un pamphlet plus féroce et plus ancien que celui de Céline contre Courtial des Pereire.

  • Bouillie bordelaise

    Quand je broie du noir, ça m'arrive rarement depuis un an ou deux, je vais faire un tour sur le blogue d'Alain Juppé, histoire de me poiler un coup.

    La panoplie du "conjugo", de la modestie débordante et des bottes fait d'Alain Juppé un Don Juan juste un peu trop dégarni pour être crédible ; puisque le rôle se joue désormais sans perruque ni chapeau.

    On voit au moins grâce à Juppé que le Tartuffe n'est que l'autre facette de Don Juan.

  • Le mot et l'idée

    Le mot et l'idée derrière :

    "Griffe se rattache à une racine germanique (cf. all. 'greifen'), qui a produit également le vieux verbe 'gripper', saisir (conservé dans grippe-sou).

    Griffon a été fait sur le latin 'gryphum', grec 'grupa'."

    (Dico. étymologique Clédat.)

  • Misère de la philosophie

    Quand je dis que je tiens mon boulanger et mon tripier pour de plus grands savants qu'Axel Kahn ou Claude Allègre, personne ne me prend au sérieux.
    Pourtant le commis boulanger m'a confié hier dans une boulangerie très bonne (fréquentée par Besancenot) : "Une gonzesse, c'est comme le ministère de l'Intérieur." Il est comme son pain, ce gars. Je le lui ai dit, bien sûr. Et j'ai eu droit aux mines affligées des secrétaires faisant la queue derrière en prime...

    Si ça c'est pas bien observé, sans microscope ni salaire ! Les observateurs de la vie politique, payés par le contribuable à ne rien foutre, ne l'ont même pas encore pigé, eux, que Sarkozy n'est qu'une femelle hystérique, Fillon son mari sado-maso, et que les Français ont élu la plus féminine des deux candidates en 2007. Pour coller une capote (de flic anglais) sur le sexe français : pas du tout pour le libérer.

    Et "Nique ta mère !" : la finesse de la rébellion de la part de tous ces enfants abusés ! J'aimerais bien savoir combien Eric Zemmour est payé par la télévision publique à côté pour débiter sa morale d'homosexuel amoureux de Napoléon et des coups de trique.

    Les petits beurs de mon quartier n'ont pas eu besoin de lire "Génitrix" pour piger.

  • Bâtards

    L'écrivain Montherlant entré en désuétude ou presque offre un exemple plutôt rare de bâtardise subtile entre l'archétype grec chaud et sec et le tempérament romain/latin alternatif hystérique. Montherlant est complètement "à cheval", mais difficile de dire de quelle couleur est sa robe.

    Autrement dit Montherlant pratique en Grec le sport et la misogynie, et il se moque en Romain de lui-même au stade. Non sans raison en tant que Romain, car sa façon de pratiquer la tragédie n'est pas dévourvue de ridicule. Et on sait ce qu'il en est de la misogynie du Spartiate.

    C'est pourquoi Montherlant et son style "mi-poétique mi-savant" sont frappés de caducité. Il allie deux métals trop différents. Trop Grec pour vraiment plaire à un temps qui clame par tous ses pores : "Vas te faire voir chez les Grecs !" Trop romain pour entrer dans le cheval.

  • Bestiaire

    "Le poisson pourrit par la tête." : proverbe chrétien millénariste à double tranchant qui signifie que la montagne peut très bien accoucher d'une souris.

  • La Grippe

    On attendait les oiseaux, et puis voici les cochons. Une vraie fable scientifique laïque.

  • Le Procès

    Ce n'est plus le procès d'Ilan Halimi mais le Mur des Lamentations. La crucifixion de Barrabas après celle de Jésus. Pour la plus grande joie de Fofana. C'est la passion pour la Loi au seuil de l'Apocalypse. Le principal coupable on ne le voit pas, caché derrière les médiats.

    Marx est saint qui ramène toute balance à l'hypocrisie. D'une part comme de l'autre, c'est la haine. Me Szpiner s'occupe d'exploiter "L'Affaire".

    "Je frapperai de mort ses enfants, et toutes les Eglises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les coeurs ; et je rendrai à chacun de vous selon vos oeuvres." (Ap. II, 23)

    Et quelle est l'oeuvre du jeune homme riche ?

  • Humour juif

    Un père de famille recomposée de mon quartier, Juif-Boche d'origine, a choisi d'appeler son fils "Ulysse" ; voilà qui ne manque pas de sel.

    "Humour juif" : titre pas très exact puisqu'on est plus près de la science catholique. Le gosse n'a d'ailleurs rien pigé à ma blague. Si même les Juifs ne sont plus ce qu'ils étaient, où va-t-on, ma bonne dame !?

  • Les Inséparables

    Raison et sentiment, pas plus que Don Quichotte et Sancho Pança ne vont l'un sans l'autre, s'entretenant du sens des moulins. Don Quichotte est celui qui des deux a le plus de projets d'encycliques en tête. Et Madrid est une ville boche.

  • Sperme et Argent

    C'est sûrement d'avoir subi une autre forme de violence que la violence sexuelle proprement dite qui incite ces jeunes et jolies blondes slaves à se prostituer aussi nombreuses pour le compte de cartels occidentaux et de clients vivant dans des pays largement gangrenés par la laideur physique.

    C'est toujours par un argument qui admet la violence par quoi la prostituée se convainc elle-même de se laisser abuser par l'argent ; la violence avant, la violence autour d'elle, et toutes les autres formes de commerce qui s'apparentent à la prostitution. L'argent EST la violence. La prostituée croit que le monde ne peut pas plus se passer de l'argent que de la violence.

     

    *

     

    Je me suis longtemps dit que si j'avais des enfants, il valait mieux que je prie pour ne pas avoir de fille, afin ne pas risquer d'offrir une victime de plus en holocauste aux prêtres de Bel, qui sont partout et pour qui les êtres les plus faibles sont des proies de choix. Avant de me raviser, de connaître Simone Weil et de comprendre qu'il est plus fidèle et véritable de ne pas se laisser marcher sur les pieds par Satan et ses sbires qui, si on décide vraiment de leur faire la guerre, pourront voir l'oeuvre du temps qui est la leur se retourner contre eux avec une extrême violence, et le bruit de leurs têtes sous les talons des anges feront entendre comme un craquement.

     

    *

     

    Les féministes en réclamant des augmentations de salaire qui leur accordent un pouvoir équivalent à ceux des hommes, où on ne combattant pas la prostitution à l'échelle industrielle sous prétexte que beaucoup de femmes profitent de ses retombées, mettent plutôt la violence dans le sexe et le sperme que dans l'argent. C'est à peu près du niveau de réflexion des ligues de vertu puritaines yankies ou boutinistes.

    L'intolérance des catholiques et des communistes vis-à-vis des prostituées vient de l'Apocalypse de Jean, fils du Tonnerre, qui voulut, impatient, le lancer contre Capharnaüm et que Jésus, d'abord, retint.

     

     

  • Presse people

    Le petit-fils de Jacques Chirac, Martin Rey-Chirac, ressemble beaucoup à Blaise Pascal. Peut-être un futur contrôleur de gestion ou un politicien soumis à l'alternance ?

  • Le féminisme au sérieux ?

    Essayons de prendre le féminisme au sérieux deux minutes, et pas seulement pour le vernis à ongle idéologique d’une grande bourgeoise ou d’une petite bobo qui n’a rien d’autre à mâchouiller qu’une branlée de slogans lus dans « Elle » ou « Madame Figaro »...

    Je ne serais pas misogyne si je ne pensais pas que le féminisme est une vaste tartufferie. Je ne serais pas misogyne si la presse dite "féminine" n’existait pas pour me conforter dans ma misogynie.

     

     

     

     

    Donc, sérieusement, qu’est-ce qui empêche de considérer le commerce pornographique comme du viol, et de foutre en taule les pornocrates comme les violeurs d’enfants ? On nous dit, et aucune féministe ne me contredira ici, qu’il y a plusieurs sortes de viol, et que le soudard n’est pas le seul type de violeur qui agit « en réunion » ou sous la menace d’une arme. Il y a aussi des violeurs qui abusent plus ou moins de leur autorité et de leur pouvoir, qui procèdent par séduction ou persuasion pour arriver à leurs fins.

     

    Tout est là vous comprenez, parce que si le pognon des pornocrates n’est pas un moyen d'exercer le pouvoir et d'en abuser, qu’est-ce qui l’est ? Le fait de tirer profit de l'abus sexuel l'anoblit-il ? La contrainte du corps est-elle plus grave que celle de l'esprit, ou même le corps peut-il être séparé de l'esprit ? Il n’est même pas difficile de piger que la violence d’une brute avinée en proie à la frustration sexuelle n’est rien à côté du pouvoir coercitif de l’argent.

     

     

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    De deux choses l’une : ou je viens d’anéantir l’idéologie féministe qui prône l’égalisation des sexes, vu que ce sont des centaines de milliers de gonzesses des pays de Hongrie ou de République tchèque que les premiers pays producteurs de porno ont violées et continuent de violer, et très peu d’hommes en comparaison ; ou alors c’est de leur plein gré que les femmes, en grande majorité, décident de se prostituer, comme tentent régulièrement les chaînes de télévision publique de nous le faire croire en exhibant deux ou trois prostituées libres et satisfaites de leur job. Ou bien la réalité est bel et bien faite de pornocrates des deux sexes qui sont derrière la traite de chair humaine à l’échelle dantesque où elle a lieu.

     

     

     

     

    Qu’est-ce qui empêche, maintenant, de façon pragmatique de réprimer ou d'endiguer les abus de ces violeurs comme ceux des pédophiles, même s'il est vrai que la pédophilie n’engrange pas contrairement à la traite des blondes des milliards ? Est-ce que le comité de branleurs inutiles qu’on appelle « Comité consultatif d’Ethique » ne se foutrait pas globalement largement de la gueule du contribuable et, au lieu de se préoccuper de questions « éthiques » d’abord, ne servirait pas principalement à cautionner des pratiques industrielles de plus en plus douteuses ? Tout porte à croire qu'en fait d'humanistes, les Sicard et Kahn, tous ces technocrates inutiles ne sont que des fusibles et des pistons. L'humanisme ne se porte pas mieux de leurs tractations, il en crève à petit feu.

     

    On entend déjà d’ici les experts-comptables capitalistes : « Utopique de vouloir endiguer la prostitution sur internet ! Le réseau internet est mondial ! » Le blabla habituel des « technos ».

    Pour préserver les droits d’auteur d’un ringard comme Johnny Halliday, branlement du Parlement pour monter une brigade de flics, mais pour les violeurs et le féminisme, que dalle !?? La Chine est bien capable avec l’aide de « Google » de stopper les sites qu’elle ne désire pas sur son territoire, elle. Et on nous montre de plus en plus souvent la Chine en exemple.

     

     

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    En cherchant bien, on doit bien trouver des féministes sincères, mais intelligentes ça n’existe pas. Conclusion : les féministes sont des êtres imparfaits, sincères et bêtes ou intelligentes et hypocrites.

  • Pas de sermon

    Pas de sermon aujourd’hui mais le dernier télex catho : la comique ringarde Frigide Barjot, veuve d’un autre comique dont le nom m’échappe et belle-sœur de Karl Zéro, famille chrétienne de toute première « fraîcheur » apparemment, Mme Barjot apporte son soutien au pape Benoît XVI dans la tourmente médiatique. Et ce n’est même pas une de ces blagues de mauvais goût qui ne font rire que les bobos !

     

    Après le coup de Williamson, on peut dire que c’est une nouvelle tuile qui s’abat sur le pauvre Benoît XVI qui va finir par m’inspirer de la pitié, vu qu’entre les anciens papistes qui le renient en direct à la télé (François Taillandier), et les nouveaux qui essaient de restaurer une célébrité qu’ils n’ont jamais vraiment acquise sur son dos, le pape et la papauté sont plutôt mal barrés.

     

    Même Jean-Marie Bigard, à défaut d’être très crédible, reste populaire, et Christine Boutin ne clame pas, elle, qu’elle est frigide. Pouvait pas continuer à se faire les ongles dans un coin, la Barjot ?

  • Le Petit Will

    J’ai bravé l’interdit et les barrages de police ; je me suis rendu sur le blogue de Mgr Williamson, l'ex-ennemi public médiatique n°1. L'homme qui piétine les tabous d'une société qui n'en a pas, pas même des tabous fiscaux : un vrai personnage de polar catho.

    Et qu’est-ce que j’ai découvert sur le blogue dudit prélat paracatholique ? Rien qu’un banal curé, plus papiste que le pape, et professant sur l’histoire de l’Eglise des opinions pas très historiques. Décevant comme un polar catho.

     

    Une idée vague anime Mgr W., c'est que le Concile de Vatican II prône une sorte de « religion de l’homme » étrangère au catholicisme, idée qu’on peut retourner comme une chaussette en disant que la religion n’est pas faite d’abord pour Dieu. Le comique tient à ce que c'est une idée du christianisme qui emprunte beaucoup à la morale juive dont Mgr W. fait la promotion sur son blogue. Il justifie donc le rapprochement entre lefébvristes et papistes autant qu’il l'a fait échouer ! puisque la théologie de J. Ratzinger est animée exactement par la même idée "archaïsante", "janséniste", peu importe le terme exact (seul Tartuffe est à cheval sur les étiquettes, et il est précisément lui aussi janséniste.)

    Ce n'est donc plus « Ubu roi » mais « Ubu pape » ou « antipape » qu’on joue désormais.

     

     

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    Il semble que par sa manœuvre sur la choa, Mgr W. a voulu saboter l’accord entre Rome et la frange lefébvriste scindée depuis vingt ans, accord qui planait dans l’air depuis quelque temps.

     

    Rien n’est plus facile que de manipuler un torchon capitaliste comme « Der Spiegel », dont le seul mobile est d’engranger le pognon sans se soucier du reste. On a assez d’exemples en France de tels torche-culs qui rivalisent de crétinisme et de cynisme en Une et à l'intérieur, pour deviner sans peine d'ici les ingrédients du « Spiegel ».

    Un frisson a parcouru la bourgeoisie boche quand Benoît XVI a été élu pape, je me souviens ; mi-figue mi-raisin que les Boches étaient, de voir un de leur compatriote élu. Le pressentiment que le nazisme, que la bourgeoisie allemande fait tout pour faire oublier, avec un pape allemand catholique forcément "exposé" aux attaques médiatiques, le nazisme reviendrait immanquablement avec la choa sur le tapis, remuant la vase que la société civile allemande rêverait plutôt d'épandre une bonne fois pour toute comme un banal compost fertilisant sur une idéologie boche rénovée et moins "moustachue".

    Il suffit de goûter l'art contemporain berlinois pour constater que l'Allemagne nouvelle ne risque pas "l'excès de culture", qui a tant nui à Hitler, Speer, Goering, Krupp, Von Papen (tiens, encore un !), Thyssen, Goebbels & Cie. "Ach ja, wie interessant ist die französische Litteratur von Celine und Sartre!" : c'est bien fini ce temps-là puisque désormais les Boches se pâment devant les bouquins de Houellebecq et Beigbeder, qu'ils prennent même pour des philosophes.

     

     

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    En définitive les adversaires les plus farouches de Mgr W., opposés eux-mêmes au ralliement de la "secte lefébvriste", ne peuvent que se féliciter du résultat de cette manœuvre perfide.

    La vraie raison qui rend l'accord impossible entre les deux camps cathos opposés, maintenant, la voici, pour réduire la "fracture" à ce qu'elle est réellement, un sujet de conversation ou d'édito dans "Le Figaro" ou "Famille chrétienne", un sermon à Saint-Nicolas du Chardonnet : à "gauche" comme à "droite", on perdrait son identité dans la réunification. Les lefébvristes prospèrent surtout sur leur différence avec les « modernistes », et les « modernistes » prospèrent surtout sur la différence avec les lefèbvristes. Bref c'est le ping-pong ou le train-train, au choix.

     

    Pour le reste, que celui qui n’a jamais utilisé la « choa » à des fins personnelles jette la première pierre au « petit Will ».

     

    La vraie leçon à tirer de cette affaire, c’est que seul le diable parvient vraiment à être « médiatique ». S'il y a bien une chose qui rehausse la dignité du prélat Williamson, c'est la haine des médiats à son égard, haine qui, pour le coup, ne paraît pas feinte mais pure et parfaitement convulsive.

  • Sauve qui peut !

    La mémoire est un papillon de jour envoyé par les anges du mal sous la lune. Et les rêves sont des papillons de nuit frappés d'une tête de mort ou d'un trident, comme le front du tigre. Sensation qui part chez moi d'un profond mépris de la poésie, des poètes et des poétesses serinant leurs cantilènes pour faire chavirer le coeur des marins.

    L'allitération révèle l'essence profonde de la poésie. Le philologue boche tresse sa propre corde avant de se la passer au cou. Le cinéphile yanki s'embobine et se débobine tout seul.

    Piétinons des saxophones à la suite de Shakespeare et d'Ezra Pound !