Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mon Journal de guerre - Page 51

  • Les Evangiles secrets

    La presse dite scientifique est tombée au même niveau de sensationalisme que les mass-médias. D'une certaine manière, on peut dire que le nationalisme républicain a fait place au sensationalisme républicain, dont la volonté d'institutionnaliser la sodomie parachève le grotesque.

    Témoin le titre d'un récent n° de "Science & Avenir" : "Les Evangiles secrets", prometteur d'un contenu au niveau du "Da Vinci Code". On est en droit de soupçonner d'imposture les universitaires qui osent fournir leur caution à de telles gazettes. Sur la foi de quelques bouts de papyrus exhumés dans le désert égyptien, on aimerait faire croire qu'à côté des quatre évangiles, aussi fameux que laissés en jachère, censurés par l'enseignement public français, il existerait un corpus de textes évangéliques contredisant Matthieu, Jean, Luc, Marc et Paul, interprète digne de foi.

    Si je précise la censure des évangiles par l'institution républicaine, c'est qu'elle est le préalable indispensable pour faire gober n'importe quoi à un public de profanes, dont l'ignorance a été soigneusement, préalablement, organisée.

    Le cap de cette couverture tapageuse passé, on découvre dans "Science & Avenir", des articles qui s'empressent de revenir en arrière sur l'annonce de la découverte d'un grand mystère. On comprend qu'il s'agissait avec un tel titre, comme on dit, de "fourguer la camelote", mais que nos universitaires n'ont quand même pas envie de passer pour Dan Brown ou Michel Onfray pour si peu. Un certain Jean-Pierre Mahé fournit même l'explication la plus rationnelle des bribes de manuscrit dernièrement retrouvés, moins intéressants mis bout à bout que le seul évangile de Judas ; je cite : "(...) Si tant est que ce papyrus dit "à la femme de Jésus" soit authentique, il peut témoigner de la pensée du courant gnostique de la 2nde moitié du IIe siècle - certains adeptes ont voulu établir que Jésus avait une compagne spirituelle (...)"

    Rappelons que la foi des chrétiens dans l'authenticité du nouveau testament ne tient pas seulement à leur "historicité", mais à l'extrême cohérence de ces témoignages convergents. Si l'on découvrait un manuscrit de Shakespeare, fût-il contemporain de cet auteur et signé par lui, mais recelant un propos complètement contradictoire avec le corpus de Shakespeare - par exemple l'éloge de l'éthique, ou celle du pouvoir royal, la caution aux billevesées de l'amour courtois, l'apologie du monachisme, ou encore des légendes mystiques fondatrices du nationalisme anglais -, on serait en droit de soupçonner un faux ou une erreur. Il en va de même de tous les textes chrétiens, aussi anciens soient-ils, pour ne pas citer la théologie débile la plus récente, tentant d'introduire la notion "d'érotisme chrétien", ultérieurement ajoutée par des théologiens fornicateurs, accomplissant la prophétie du Messie sur les faux prophètes, se réclamant de lui. A moins d'être un imbécile, en 2012 ou 13, qui peut ignorer que le commerce et la publicité, les opérations mercantiles des nations démocrates-chrétiennes, sont le mobile le plus puissant pour convoquer l'érotisme, y compris au sein d'une religion qui prévient contre la faiblesse de la chair ? A tel point qu'un chrétien, confronté par exemple à la bestialité du nazisme, déduira immédiatement qu'elle a un aspect dionysiaque, et que le libéralisme appuyé sur la même volonté de puissance, est également satanique et présente les mêmes dangers de carnage.

    Enfants, les chiens sont partout désormais : gardez-vous du viol de votre conscience, préalable à celui de vos âmes et corps. Le sacrifice des enfants au dieu Moloch n'est pas un vain mot. Aux évangélistes et à Paul vous pouvez faire confiance, bien mieux qu'à vos parents ou prétendus pédagogues, pour vous préserver de l'esclavage et de la lente combustion sociale.


  • Dans la Matrice

    Une des activités qui donne le plus aux sociétés, stagnantes, l'impression du changement ou de l'évolution, c'est le divertissement. Le divertissement est forcément au coeur des religions anciennes, ou du socialisme, qui n'a de neuf que le nom. Il n'y a rien de pire qu'une fête qui paraît identique à celle de la veille ; et pourtant elle l'est forcément. Le singe est le symbole de l'évolution, parce qu'il a l'air de s'amuser plus que les autres espèces.

    Dans le tourbillon moderne, il y a beaucoup du sur-place du derviche tourneur, ou de la ravissante idiote qui croit que son escarpolette va l'envoyer au ciel.

    Bientôt il y aura plus de sérieux dans la cours de récréation du collège qu'à l'Académie, assemblée de polissons régressifs inutile, dont les jeux de langue nous assomment autant que la bave des amoureux sur les bancs publics, quand cette bave ne sort pas de notre propre gésier.

    On les connaît les vieux trucs des barbons pour s'en tartiner une dernière couche. Je ne comprendrai jamais pourquoi Hitler a décidé d'éliminer les juifs plutôt que les vieillards. Les juifs sont très différents les uns des autres, tandis que les vieillards partagent tous la même religion de la décadence. Y compris sur le plan satanique de la civilisation, cette décision s'imposait.



  • Bernanos contre Marx

    "Le marxiste se révolte contre la condition humaine elle-même, c'est-à-dire contre le péché originel. Il prétend organiser le monde comme si le péché originel n'existait pas, ou n'était, comme il le croit, qu'une invention de la classe exploitrice ; et il est assurément beaucoup plus dangereux pour l'homme, de nier le péché originel que de nier Dieu."

    Bernanos

    Seule la conclusion de Bernanos est véridique. C'est ce que l'homme fait contre lui-même qui est le plus dangereux. La colère de Jésus-Christ, contre ses apôtres ou les juifs, est toujours lorsque ceux-ci agissent ou parlent contre le salut de l'homme. Quand Pierre, par exemple, se saisit d'une épée pour défendre son maître.

    Lutter pour effacer le péché n'est pas le nier. Mais croire que les oeuvres de la loi peuvent "sauver", dit saint Paul, c'est-à-dire que ce type d'oeuvre peut contribuer à effacer le péché, voilà qui revient à nier le péché originel, c'est-à-dire à favoriser l'erreur et le culte identitaire satanique.

    Hélas les communistes ne se révoltent pas contre la condition humaine - sans quoi ils auraient cessé de travailler et de procréer, comme les douze. La condition humaine principale est de mourir. Bernanos doit avoir une idée du marxisme par des imposteurs comme Malraux ou Sartre, grenouilles de bénitier républicaines avant tout.

    Quant à Marx, lui se contente de dire que la hiérarchie entre les hommes, qui trouve dans la propriété sa principale justification, est une manifestation de l'iniquité qui règne entre les hommes. Marx ne fait pas l'éloge de la fonction publique ! Monarchie et démocratie, l'une comme l'autre, nient le péché originel. La seconde ne fait qu'emprunter l'idée ridicule de souveraineté populaire (étrangère au marxisme) à la première.

    Très largement, les intellectuels du XXe siècle sont illettrés. Ils sont socialistes.

     

  • A un gosse

    ... qui me demande ce que c'est que "l'éthique", que les curés d'aujourd'hui ont toujours à la bouche, comme ceux d'antan le goupillon ou le crucifix, je donne cette définition :

    - L'éthique, c'est la morale assistée par la médecine.

    Les médecins manquent de simplicité quand on les compare aux curés, même si c'est au fond le même type d'hommes.

  • Illusion, Opium et Société

    L'illusion est le revers de la médaille sociale ; cette illusion est présente dès les actes sociaux les plus primitifs, comme le coït, jusqu'aux architectures les plus orgueilleuses.

    Le suppôt de Satan qui vient se recueillir dans une cathédrale gothique, celui-ci mérite d'être nommé mage dans son Eglise : il est bien mieux éclairé que le chef d'un petit groupe de rock satanique. Je sais de quoi je parle, j'ai longuement éprouvé l'athmosphère des cathédrales gothiques. L'art abstrait, pratiquement, comme le socialisme, répond au besoin de se recueillir des nouveaux adeptes, pas très bien informés de qui fait quoi dans la synagogue de Satan.

    La haine vis-à-vis de Shakespeare vient toujours systématiquement du clergé de Satan. Qu'elle soit haine-haine (Joseph de Maistre) ; envie spontanée de vomir ; bêtise de paysan (Claudel) ; culte rendu à Satan (le Grand Siècle) ; tentative d'enfouissement (l'université).

    Shakespeare ne se contente pas de mettre le feu à l'art décadent, comme Hitler, mais c'est toute la culture qu'il saccage et fait cramer, avec cette absence typiquement chrétienne de respect pour l'homme et ses objets de culte. Le clergé est entièrement dépossédé de ses biens. Le visionnaire, c'est Shakespeare et non Dante.

  • Usage de Bernanos

    Je n'ai pas été élevé par Bernanos. Pour la bonne raison que je me suis élevé par Léon Bloy, auquel Bernanos n'ajoute pas. La culture est comme les rayons des bibliothèques, où les idéologies les plus contradictoires peuvent voisiner dans la poussière. Qui ne sait que la culture est faite pour habituer et mener progressivement au cimetière, comme un lent corbillard, est métèque en France.

    Le type français est beaucoup trop pragmatique pour accorder de l'importance à la culture ou l'art abstrait, où se complaisent les plus pusillanimes dévotes toute leur vie, quand elles n'y mettent pas un terme brusque avant. - Eh, l'argent ne suffit-il pas en matière d'art abstrait, Sganarelle ? L'argent conditionne la musique, et non l'inverse.

    A rebours de la culture, la spiritualité pousse à se chercher un maître d'armes. Le type cultivé, lui, tourne délibérément le dos au champ de bataille. Très largement, la barbarie de l'Occident moderne tient à ce qu'il est incapable de regarder ses propres crimes en face, contrairement à ce larron que la soldatesque romaine avait crucifié à côté de Jésus. L'Occident moderne évoque la figure de Ponce Pilate. Le crime, d'accord, pourvu qu'on ait l'hygiène.

    Préférant la maîtrise d'arme de Shakespeare, j'ai dû négliger Bernanos, et même Bloy. Tous les stylistes qui passent à sa portée, Shakespeare leur tranche la gorge sans pitié. Nitche n'est pas né et mort dans l'Empire, qu'il crache déjà le poison de Claudius, destiné à Hamlet, par les narines. Shakespeare n'a de pitié que pour le simple lecteur. Les étourdis prennent les révolutionnaires français pour des iconoclastes ou des briseurs d'idoles - des talibans. Tout le travail avait déjà été fait par Shakespeare auparavant, pour le compte du cavalier à la tunique ensanglantée, monté sur un cheval blanc, symbolique pour les chrétiens du triomphe de l'Esprit dans l'histoire, sur la grâce et la providence des nations païennes. La seule façon de renverser les idoles, est de le faire spirituellement.

    Shakespeare ne se retourne jamais sur la civilisation, rêverie qui trahit la faiblesse de Bernanos ou Bloy, leur relâchement spirituel. Il ne s'agit pas de juger le besoin de sommeil ou de repos de tel ou tel guerrier. L'apôtre Pierre lui-même s'est trompé plusieurs fois d'épée et de combat. Il s'agit de ne pas se retourner sur la chimère sentimentale de la civilisation, presque aussi niaise que le futurisme démocratique, car ce relâchement est par où Satan et ses hordes regagnent du terrain.

    Il s'agit de suivre Shakespeare dans sa percée fantastique des lignes des robots humains, leurs prothèses mécaniques. S'il y a bien un trait d'esprit français de la part de Bernanos, c'est de stigmatiser la détermination biologique imbécile de la technocratie et des technocrates, suppôts qui ont tous la formule sanguine tatouée quelque part sur le corps.


  • Mariage et satanisme

    Opposants comme partisans du mariage gay n'ont aucune idée du christianisme et des évangiles. Il n'y a pas, dans le christianisme, le moindre "mysticisme du coït" : c'est là une caractéristique païenne. Dans le paganisme authentique, qui n'a pas les caractéristiques bouffonnes du néo-paganisme actuel -religion de statisticiens et de fonctionnaires minables-, le mariage est un viol rituel, c'est-à-dire qu'il est conçu comme un sacrifice nécessaire pour le bien commun. Cette conscience du viol permettait aux sociétés païennes d'éviter de verser aussi radicalement dans la barbarie.

    Gare aux clercs soi-disant chrétiens qui se positionnent contre le mariage gay ! C'est aux gosses éduqués dans cette secte que mon avertissement s'adresse. Car, sous prétexte du bien social, à quoi le Messie n'a jamais prétendu contribuer, affirmant au contraire qu'il ne peut y avoir de justice en ce monde infernal, sous ce prétexte fallacieux et contraints de parler le langage de sciences plus ou moins occultes, le clergé chrétien fait obstruction à la parole de dieu.

    Les païens, voyant le pharisaïsme des "démocrates-chrétiens", artisans d'iniquité les plus sournois, disent : "Voyez le christianisme, ce n'est qu'une religion d'hypocrites." L'avertissement de l'apôtre Paul aux gentils de ne pas tomber à leur tour, comme les juifs, dans le pharisaïsme, prend pleinement son sens face à la "démocratie-chrétienne", dont l'iniquité dépasse les bornes des nazis ou des soviets, révolutionnaires qu'elle a d'ailleurs, historiquement, provoqués.

    Pourquoi les gosses ? Parce qu'ils représentent ce que ce pays a de plus français et capable de se révolter contre le néo-nazisme des marchands. Principalement, et le Français Bernanos ne l'a pas assez radicalement démontré, c'est le gâtisme psychologique des autorités morales de ce pays le ressort du malheur. Pédérastiques, elles sont, au sens de la régression la plus criminelle. Dans tous les lieux où est affiché le but d'éduquer, c'est plier les gosses à des plans minables à quoi les adultes s'efforcent. Être éduqués dans la rue vaudrait mieux. On y apprend encore plus vite le calcul mental et ses applications concrètes. Au lieu d'être bercé par la niaiserie cinématographique, on y acquiert le sens des réalités. Peut-être aussi, qui sait, à se méfier des femmes, produits de luxe ? Parmi les Français les moins cons que je fréquente -j'appelle "Français" quiconque méprise les choses sociales, à l'inverse de l'Allemand qui ne jure que par elles- plusieurs ont été élevés dans la rue.

    - Le christianisme n'a rien d'autre à proposer aux gosses que le martyre. Cela peut faire peur à première vue. Mais la réalité est que des hommes simples, banals, tels que furent les premiers apôtres, n'ont pas reculé devant le martyre ; pourtant ils n'étaient pas dotés de pouvoirs magiques. C'est la société qui est sous l'emprise de la magie et de l'opium. La charcuterie de l'âme démocrate-chrétienne n'est pas quelque chose de très ragoûtant si on y regarde de près.

  • Le sens de 2013

    La fin de l'histoire ne peut durer éternellement. Il n'est pas exclu qu'à brève échéance, l'Occident s'aperçoive que le cinéma n'a pas grand-chose à voir avec la vraie vie ; qu'il n'était qu'un purgatoire douillet, refuge d'âmes tièdes, d'où elles tiennent leur lit de justice.

    Je le souhaite, pour les enfants innocents qui ont été entraînés au bord du ravin par les joueurs de pipeau, souvent leur propre mère.

  • Art et Peuple

    Extrait d'une interview de Toni Morrisson (prix Nobel et universitaire afro-américaine, caution morale de Barack Obama). Où l'on peut voir que, comme en France, les intellectuels racontent n'importe quoi aux Etats-Unis.

    "J'ai une vision très différente du rapport entre l'art et la politique que celle de la plupart des gens. Je pense que tout art véritable est politique, et tenter d'en faire quelque chose d'apolitique est en soi un acte politique. Dans ses pièces, Shakespeare parle de gouvernement, de guerre, de pouvoir, et tout cela est politique à mes yeux...

    Comme beaucoup de Yankees, capables de citer une ou deux tirades de Shakespeare par coeur, Toni Morrisson n'a pas lu Shakespeare, c'est-à-dire qu'elle l'a pris pour un auteur ornemental, une sorte de cinéaste. Sans exception, il n'y a pas une pièce où Shakespeare, parlant du pouvoir, de la guerre et du gouvernement, n'en souligne la détermination satanique. Le pouvoir des rois n'a rien de surnaturel, dit Shakespeare à la face des institutions chrétiennes hideuses. Chose étonnante pour un Yankee, il semblerait que Shakespeare a lu le nouveau Testament.

    L'art "apolitique" ne peut avoir d'autre sens que l'art le plus primitif ou éthique, "dionysiaque" comme disent les conservateurs de musée modernes. C'est encore ce qu'on appelle l'esthétique ou la culture de vie.

    Une bien meilleure théorie que celle de Toni Morrisson vient à l'esprit : si l'art étatsunien est entièrement politique ou esthétique, cela signifie qu'il n'y pas d'art chrétien, apocalyptique, aux Etats-Unis. Dans ce cas, pourquoi les Etats-Unis brandissent-ils des symboles chrétiens, au lieu, comme le parti nazi, d'agiter des croix gammées ? Est-ce que les membres des sectes sataniques aux Etats-Unis sont les seules personnes qui ne sont pas hypocrites ? Vu de France, ce cirque ignoble ressemble à une nation maurrassienne, le culte de l'or en plus.

    ... avec la période de l'anticommunisme, on a fait du mot "politique" un mot sale. En réaction à ce qui se passait en URSS, on a décidé aux Etats-Unis que l'art ne devait être qu'esthétique."

    A entendre Toni Morrisson, tout ce que disent les soviétiques est vrai ? Certes, Karl Marx a proposé une autre voie à l'art que l'esthétique : la science ; mais la science n'a pas plus à voir avec la politique que l'esthétique. Très fréquemment, les savants sont persécutés par les hommes d'Etat, qui ne supportent que les polytechniciens, astrologues, psychanalystes, médecins. Par ailleurs, l'URSS est une technocratie socialiste, comme les Etats-Unis : rien n'oppose ces nations, sauf leur niveau de développement.

    Qu'est-ce qui n'est pas éthique, technique ou esthétique dans l'art des Soviets ?

     

     

  • Maths et Satan

    (Même connexion musique-Satan et mathématiques-Satan, ça va de soi.) Souvent les adeptes de la physique quantique ont des gueules de lézards, ce qui est assez logique : les frangins Bogdanov poussent le truc au niveau télégénique.

    Mais, autant le culte de Pythagore me paraît sérieux, autant celui d'Einstein ou de Cantor, pas tellement. Et je suis presque sûr que Satan est d'accord avec moi : Einstein, c'est vraiment la décadence, le Club Méd. comparé à la Cité du Soleil. Les mathématiques "post-euclidiennes" disent les mecs ; si c'est aussi sérieux que la "post-modernité", et je crains que ça ne le soit, le grand architecte est mal barré.

    J'ai toujours un peu de mal à prendre au sérieux les mathématiciens ou les juristes qui ne se prosternent pas devant les pyramides d'Egypte, comme le suppôt de Satan Montesquieu (il y en a pas mal, du côté de Bordeaux).


  • Sur Obama

    C'est amusant comme la politique ressemble aux échecs, et devrait porter le même nom, plutôt que brandir les couleurs de l'avenir, la démocratie, ou le diable sait quelle autre utopie attractive pour le peuple, comme la cape rouge du toréro pour le taureau.

    Hop, le cavalier noir Obama à la blanche vertu a pris la place du cavalier blanc Bush au noir dessein... et la partie continue. Les nations politiques sont des nations chinoises. Le cavalier dit mieux que le roi le niveau éthique où la politique, désormais, se joue. "Politique d'abord !" : n'est-ce pas le cri du mandarin nostalgique qui a perdu le sens du jeu - un fou ? L'homme du peuple est comme un pion : la seule pièce qui ne peut pas reculer. Son seul espoir ? Aller jusqu'au bout de la piste, et se métamorphoser ainsi en reine (l'ascenseur social). Bien souvent cette sorte d'homme dame le pion à toutes les autres pièces : on pourrait presque croire qu'il échappe à la règle inexorable du destin. Barack Obama n'est pas tout à fait du peuple, mais il en a l'air. La démocratie est la science qui manque le plus de preuves : Obama l'apporte.

    Rassurez-vous, je suis comme un enfant : je ne prends pas plus que ça le jeu au sérieux. Une partie d'échecs, quelle recherche du temps perdu ! Seul l'adulte est capable de prendre vraiment la vie ou la politique au sérieux. Il joue à s'en faire mal, et trouve encore le moyen de sourire. Souvent, un tel adulte n'a pas connu le sérieux de l'enfance, son mépris de l'amour et du hasard : on la lui a volée. Plié à la règle dès le début, il a été. Les femmes jouent à l'amour, comme les hommes jouent à la guerre, avec le même entrain ; je veux dire, je ne connais pas d'homme qui ne prenne l'amour comme une corvée - ça va bien cinq minutes. Tandis que la guerre ! Regardez notre Bernard national : tout d'un coup il est au front, à la tête de quelques soudards sanguinaires, et ce n'est plus le même homme ! On dirait Drieu La Rochelle, en beaucoup plus tenace. A la limite, l'amour ne vaut, pour les hommes, que comme prétexte à la guerre. Coupez l'excitation que procure la guerre aux hommes, et il n'y a plus que des jeux lesbiens.

    C'est pour ça que le suicide est une grande idée, la plus géniale de toutes les idées humaines : foutre l'échiquier en l'air. Ne croyez pas que le diable veut ça : au contraire, il est bien emmerdé. "Qu'avez-vous fait de la foi de vos ancêtres !?" Si le diable n'avait pas le sens de l'équilibre ou de la vertu, personne ne l'aurait. N'en déplaise aux nitchéens, la copie de Platon mérite une meilleure note. Nitche : 10/20 ; Platon : 15/20 ; Léopardi : 18/20 ; Darwin : 2/20.

    Le désespoir, chez l'homme, intimement lié au rire, est le signe de son intelligence. L'évolutionnisme n'explique ni le rire, ni le désespoir, mais seulement le masque ou la grimace sociale. L'évolutionnisme est un crétinisme. Il n'y a pas d'auteur comique intelligent dont l'art ne repose sur le désespoir, c'est-à-dire sur le sens de l'observation, et non celui du jeu.

    L'humour est la cuirasse de Shakespeare : il n'est pas nu sur le champ de bataille, comme tous ces connards à qui l'admiration d'Obama, Père Noël de couleur, à été injectée.

     

  • Marx chrétien

    - Si la critique marxiste est un socialisme, alors Karl Marx est un antichrist.

    - En revanche si Marx va dans le sens de la vérité, alors il est sans solution sociale, déterminé comme le socialisme par la connaissance du bien et du mal physiques, vers un aveuglement et une aliénation toujours plus grands.

  • Apocalypse de Luc

    Il convient de rappeler que tous les évangiles ont un but de révélation de la force divine supérieure aux puissances naturelles. De celles-ci l'éthique et les sociétés humaines dépendent, ce qui explique que l'annonce du triomphe du Paraclet ou de l'Esprit constitue une menace pour l'édifice humain. Plus les hommes s'élèvent dans la hiérarchie humaine, nous dit Shakespeare, plus on les verra lutter naturellement contre l'Esprit, usant aujourd'hui en particulier de la force de persuasion et d'intimidation des technocrates sur les peuples.

    "Quand vous entendrez parler de guerres et de bouleversements, ne soyez pas terrifiés; car il faut que cela arrive d'abord; mais ce n'est pas tout de suite la fin." Il [le Messie] leur dit alors : "On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, par endroits, des pestes et des famines, et il y aura des choses effrayantes et de grands signes dans le ciel.

    Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, on vous poursuivra, on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous emmènera devant rois et gouverneurs, à cause de mon nom. Cela aboutira pour vous au témoignage. Prenez donc la résolution de ne pas vous exercer par avance à vous défendre, car moi, je vous donnerai bouche et science, auxquelles tous vos adversaires ne pourront résister ni contredire. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, vos proches et vos amis, et ils en feront mettre à mort d'entre vous. Vous serez en haine à cause de mon nom. Et pas un cheveu de votre tête ne périra. C'est par votre constance que vous gagnerez l'esprit.

    Mais lorsque vous verrez des armées investir Jérusalem, sachez alors que sa désolation est arrivée. Alors, que ceux qui seront dans la Judée s'enfuient dans les montagnes, que ceux qui seront dans la ville s'en éloignent, et que ceux qui seront dans les campagnes n'y rentrent pas. Car ce seront des jours de châtiment, en accomplissement de tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes dans ces jours-là, car il y aura une grande détresse sur la terre et colère contre ce peuple ! Ils tomberont au fil de l'épée et ils seront emmenés captifs dans toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les Gentils, jusqu'à ce que les temps des Gentils soient accomplis.

    Et il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les astres, et, sur la terre, une angoisse des nations inquiètes du fracas de la mer et de son agitation, les hommes expirant de frayeur et d'anxiété pour ce qui doit arriver à l'univers, CAR LES PUISSANCES DES CIEUX SERONT EBRANLEES. Alors on verra le Fils de l'homme venant dans une nuée avec grande puissance et grande gloire.(...)

    Prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos coeurs ne s'alourdissent dans les excès de table, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l'improviste, comme un filet; car il viendra sur tous ceux qui habitent la face de la terre entière. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous soyez en état d'échapper à tout ce qui doit arriver et de vous maintenir devant le Fils de l'homme."

    (Luc, chap. XXI, 9-36)

  • Le Jansénisme

    ...à travers les âges.

    Je m'inspire ici du titre d'un bouquin "Le XIXe siècle à travers les âges", rédigé par un journaliste pour lequel je n'ai aucune estime (P. Muray), étant donné le caractère "psychologisant" de ses essais.

    Avec le jansénisme, la France atteint son plus bas niveau artistique ou intellectuel, et le jansénisme est "psychologisant".

    Certains essayistes voient dans la pensée janséniste une cause de la révolution française. Historien plus sérieux que ces essayistes, Karl Marx démontre que la guerre civile n'a pas le sens univoque que les vainqueurs lui donnent après-coup. La théorie du progrès révolutionnaire est une mythomanie forgée par la bourgeoisie libérale, selon Marx, dont on constate qu'elle conserve son effet sur le plan de la propagande néocolonialiste.

    On peut en revanche poser le rapport de l'idéologie janséniste avec l'idéologie libérale. Bien qu'il soit célèbre par les grammairiens du XVIIe siècle, ou la théologie en forme de point d'interrogation de Blaise Pascal, le jansénisme persiste au XIXe siècle dans l'élite bourgeoise, après les carnages et les horreurs commises par Napoléon Ier.

    Une théorie aussi bouffonne que le "génie du christianisme" de Chateaubriand ne peut qu'être apparentée au jansénisme (Dans le prétendu "génie du christianisme", un esprit honnête discernera au contraire la nature particulière des crimes et génocides de l'Occident.)

    Sans doute le moins bête de tous, et dominant toute la pensée bourgeoise française de la fin du millénaire, Sainte-Beuve est aussi janséniste. L'admiration de Baudelaire pour Sainte-Beuve n'est pas injustifiée. Janséniste par calcul, Sainte-Beuve est celui qui a la meilleure connaissance de l'incohérence spirituelle du jansénisme, et qu'il n'a rien de chrétien. Pratiquement, Sainte-Beuve est conscient de l'opération de substitution de la psychologie à la spiritualité véritable opérée par l'idéologie  janséniste. Il est également conscient du caractère démoniaque du jansénisme, que Baudelaire a la franchise de ne pas cacher.

    Le jansénisme n'est pas propre à la France. Il correspond au besoin de chaque nation européenne de s'émanciper de Rome et constituer ainsi un culte national. L'athéisme officiel des institutions actuelles ne serait rien sans l'effort préalable du jansénisme pour vider le christianisme de son sens spirituel. La République athée éprouve-t-elle des scrupules à coordonner son action avec des régimes officiellement "démocrates-chrétiens" ? Bien sûr que non. Le gros avantage de l'éthique, c'est qu'elle est "à géométrie variable" : plus vous vous situez en bas de l'échelle sociale, plus l'éthique s'impose à vous.

    On retrouve dans toutes les méthodes de subversion du christianisme par le clergé chrétien - le jansénisme n'est pas la première - la méthode psychologique ou spéculative. Le jansénisme a joué aussi le rôle historique de répandre en dehors des monastères des doctrines médiévales le plus souvent insanes.

    Afin d'échapper à leurs responsabilités, d'une manière qui semble presque la conclusion logique de l'élitisme tant elle est répandue aujourd'hui, alors que leur démission s'imposerait, les libéraux plaident encore que le libéralisme n'est pas une doctrine philosophique, mais une simple méthode (A. Comte-Sponville) (mensonge grossier qui revient à nier l'effort de très nombreux philosophes pour convaincre que la méthode libérale n'est pas un gangstérisme légal) ; le jansénisme possède lui aussi cette caractéristique d'être un discours de la méthode, et non une pensée véritable.

  • Noël paillard

    Noël paillard reflète parfaitement la démocratie chrétienne. L'athéisme aujourd'hui, c'est de vomir Noël.

    La légende de saint Nicolas fait partie du folklore pédophile germanique. Elle a comme toutes les idéologies venues d'Allemagne, non seulement le nazisme, un caractère régressif ; à savoir que ces idéologies s'appuient pour se répandre, avec leurs vagues de suicides et de sacrifices d'enfants inutiles, d'avortements par millions, sur la puérilité des foules. Bien sûr Noël n'a rien d'enfantin : c'est une pure nostalgie d'adultes capricieux. 

    La seule chose qui peut décevoir l'antéchrist dans cette fête, c'est le niveau de vulgarité bourgeoise qu'elle a atteint, par la faute des banquiers et des trafiquants d'armes judéo-chrétiens. Cette façon répugnante de fêter le solstice d'hiver. A trop gâter ses enfants, Satan en a fait des aliénés qui ne le reconnaissent même plus.

    Le moyen âge, paillard déjà selon les chroniques de Boccace, n'accordait qu'une importance culturelle mineure à la transposition dans le calendrier chrétien de la fête du solstice d'hiver. On insistait plus alors sur l'importance historique de l'épiphanie du fils de Dieu.

    Quand paraît l'astre du Messie dans le ciel, la spiritualité juive est à bout de souffle, au point de ne pas reconnaître le Messie annoncé par les prophètes ; et le culte romain est proche de la décadence. Tout concourt à faire croire à la fin de l'histoire, si ce n'est à l'espérer, du point de vue de Hérode et du haut clergé, d'où vient systématiquement la haine de l'histoire, depuis des millénaires.

  • Des Nicolaïtes

    En cette fête paillarde de Noël à caractère de folklore pédophile, et qui trahit le véritable mobile de l'Occident : hyperboréen ou néo-nazi - il paraît judicieux d'évoquer les "nicolaïtes".

    Qui sont les Nicolaïtes, mentionnés par deux fois dans l'Apocalypse de Jean, comme les tenants d'un culte particulièrement néfaste. En premier lieu dans l'avertissement de l'ange à l'Eglise d'Ephèse : "(...) Pourtant tu as en ta faveur que tu hais les oeuvres des Nicolaïtes, oeuvres que moi aussi je hais."

    - Puis dans l'avertissement plus précis à l'Eglise de Pergame : "Je sais où tu habites : là où se trouve le trône de Satan : mais tu es fermement attaché à mon nom, et tu n'as point renié ma foi, même en ces jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, où Satan habite. Mais j'ai contre toi quelques griefs ; c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui conseillait à Balac de mettre devant les fils d'Israël une pierre d'achoppement, pour les amener à manger des viandes immolées aux idoles et à se livrer à l'impudicité. De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.(...)"

    L'Eglise de Pergame est décrite comme une Eglise installée sur le trône de Satan. Il est difficile de ne pas penser ici à l'Eglise catholique latine, installée sur les ruines des autels de la Rome antique, dédiés à des divinités païennes comme ceux de l'Egypte antique. Cette Eglise latine s'avère la matrice des institutions morales et politiques de l'Occident moderne, bien que les intérêts nationaux divergents ont tendance à occulter ce fait, ainsi que le négationnisme historique et la censure efficaces en vigueur dans les universités européennes. Essayez d'écrire l'histoire de la République française, vous ne le pourrez pas : la solution de continuité de la République française avec l'ancien régime de droit romain apparaîtrait rapidement. Seule la biographie de la République est permise, commençant par sa naissance miraculeuse en 1789. L'élite républicaine se moque ostentatoirement des Français avec sa morgue scientifique inaltérable, couplée à une muséographie grotesque et des rituels religieux républicains dignes du curé de Cucugnan.

    On trouve peu d'éclaircissements sur le doctrine nicolaïte dans la théologie chrétienne occidentale. Ou bien les propos sont contradictoires. Si, comme je l'affirme, l'Eglise latine possède les caractéristiques de celle de Pergame, on comprendra pourquoi les légendes païennes ont conservé toute leur vivacité en Occident, tandis que la théologie s'y est grandement limitée au ratiocinage ou à s'écarter des évangiles et des épîtres de Paul.

    Si certains prêtres ou philosophes catholiques romains désormais n'hésitent plus à reconnaître et à vanter ce syncrétisme des valeurs familiales romaines et du message évangélique, ils sont contraints de dissimuler à leurs ouailles que ce syncrétisme est un crime contre l'Esprit, proche de la doctrine des Nicolaïtes honnis.

    L'étymologie va dans le même sens, puisqu'elle indique le cléricalisme, c'est-à-dire une organisation ecclésiastique telle que la Rome catholique conçut, en dépit du sacerdoce nouveau prôné par saint Paul, parfaitement illégitime car contradictoire avec la lettre et l'esprit du christianisme. L'anticléricalisme des Français les place d'ailleurs dans un état de suspiscion à l'égard du Nicolaïsme, inversement proportionnel à la confiance de nos cousins germains dans tout ce qui a le caractère religieux, clérical ou érotique.

    En tant que culte païen orgiaque, le Nicolaïsme trouve son accomplissement dans la consommation de masse et le blasphème conjoint contre dieu, l'un et l'autre s'entretenant mutuellement. Il se concentre dans le ritualisme et le cléricalisme "dionysiaques" et menace principalement les enfants, traités pratiquement comme de la chair à saucisse par les Nicolaïtes, qui les manipulent sous couvert d'une affection qui n'est qu'un sentimentalisme régressif. Le Nicolaïsme travestit en outre le message évangélique en moraline païenne pédérastique. La foi des Nicolaïtes est une vaine espérance.

  • Le faux prophète Benoît XVI

    Que le dernier évêque de Rome soit bien intentionné quand il prêche la paix ou la pauvreté, cela importe peu, car l'enfer est pavé de bonnes intentions. Il doit y avoir aussi des apôtres bien intentionnés de la démocratie, qui ne se contentent pas de faire miroiter l'enrichissement aux pauvres : cela ne fait pas moins d'eux des imbéciles dangereux, servant l'intérêt des cyniques à faire gober aux peuples l'utopie démocratique.

    L'évangile ne départage pas les imbéciles des cyniques, car au fond c'est la même bêtise qui les anime.

    La parole de Dieu ne plaide pas ; elle ne cherche pas à convertir comme le pape : elle est un glaive, une arme entre les mains du Juste pour qu'il frappe l'iniquité.

    L'incitation à la paix, au mépris de l'argent : tous les beaux discours du pape n'ôtent rien au fait que je suis Français, vivant dans un pays dont les édiles se disent athées ET guéris des vieilles croyances désuètes, MAIS pourtant n'hésitent pas à faire garder leurs biens et entreprises colonialistes par des officiers catholiques romains, confortés dans leur superstition par un clergé appointé par l'Etat. Que fait le pape, si ce n'est prêter son sceau et son goupillon à un tel crime contre l'Esprit ?

    - Faisant le constat de l'ignominie du monde actuel, pas une fois l'évêque de Rome dans son homélie de Noël ne mentionne Satan, ni l'apocalypse, qui fournit aux apôtres le sens de l'histoire.

    - L'homme est tout entier empli de lui-même et ne laisse pas de place à Dieu, critique le pape. Bon sang, mais l'homme moderne est ainsi fait à cause de l'Eglise romaine, dont les plus terribles idéologies modernes portent la marque : Rome est la première cause de l'enivrement de l'homme par ses propres oeuvres, aussi nulles soient leurs causes et leurs buts.

    Le pape prône la paix et la pauvreté, quand on retrouve à l'avant-poste de la violence militaire et de la finance ploutocratique... le parti démocrate-chrétien, grand pourvoyeur de charniers, par qui essentiellement le pape conserve le peu de crédit qu'il a.

    Que l'évêque de Rome démissionne donc incessamment de cette charge pontificale ubuesque, s'il y a un peu de responsabilité dans sa caboche, et puisque ses ouailles ne l'applaudissent que pour mieux rester sourdes à ses exordes sur la pauvreté et la paix. En France, le parti démocrate-chrétien, plus limité qu'ailleurs dans son crédit, est la lie de la société civile française, de sorte que chaque fois qu'un démocrate-chrétien ouvre la bouche il en sort un mensonge, à commencer par cet accouplement insane de la démocratie et du christianisme.

    Si le Messie avait trompé le peuple avec la promesse mensongère d'une démocratie "à venir", il serait un prophète semblable à Staline, Hitler ou Barack Obama. Si les démocrates-chrétiens n'étaient des chiens serviles, ils ne cèleraient pas que la démocratie est une pure spéculation libérale, indexée à la pire doctrine économique de tous les temps.

    Benoît XVI ne dit mot de Satan parce que celui-ci est confortablement installé dans Rome, d'où s'est répandue une parodie de christianisme de plus en plus grossière, jusqu'au plaidoyer pour la fornication dont les encycliques des derniers papes sont ourlées, plaidoyer pire au regard de l'Esprit que les viols ou les attentats isolés. Ce plaidoyer en faveur de la fornication est à peu près du niveau de la rhétorique psychanalytique, dont peu savent qu'elle n'a rien de juif, mais correspond à la subversion du christianisme par la philosophie catholique romaine.

    - Enfin l'évêque de Rome parle dans son discours de "l'hypothèse dieu" : c'est une expression théologique réservée à Satan ou à l'homme, sur qui pèse la lourde hypothèque de son conditionnement naturel, doublé de l'argument totalitaire du droit naturel ou de la morale pure antichrétienne.

    Cette expression trahit de la part de Joseph Ratzinger qu'il est lui-même beaucoup trop empli, non de dieu mais d'une fonction juridique antichrétienne. C'est l'auto-persuasion qu'il a un rôle ou une fonction à jouer sur la scène du monde qui rend principalement l'homme aveugle à dieu, et l'en détourne pour se conformer inconsciemment au destin. On ne peut entrer dans la Jérusalem céleste que par la voie de l'histoire et de l'apocalypse ; l'ordre ou l'équilibre humain trouve sa solution finale dans l'étang de soufre et de feu. La sous-estimation de Satan : c'est en résumé le rôle joué par l'Eglise romaine dans l'histoire ; le sort de la bête et du faux prophète sont bel et bien liés dans l'apocalypse.

  • Satan est mort !

    C'est un des rares points où je m'accorde avec Nitche : Dieu/Satan est mort, et c'est pourquoi aussi je perçois l'apocalypse prochaine.

    La prophétie annonce en effet que Satan sera enchaîné et enfermé par l'ange qui détient la clef du monde inférieur (Pluton ?).

    Pour ce qui est du dieu des chrétiens, à travers l'histoire il est toujours demeuré caché au yeux du plus grand nombre. Remontez la généalogie des nations et de leurs principes fondateurs prétendument chrétiens, et vous ne découvrirez pas le Père de Jésus, mais celui dont Nitche déplore la mort. Lorsqu'un dieu paraît au premier plan de la scène publique, il s'agit nécessairement de Satan. Nul besoin d'être érudit pour reconnaître à quel dieu l'art somptuaire des cathédrales gothiques rend hommage ; il suffit d'être sincère.

    On dirait que Satan s'est pris à son propre piège : il a beaucoup trop accordé à l'homme, qui s'est montré ingrat envers lui, peu économe de ses dons. De la fortune ou de l'art, l'anthropologue moderne, qui est à vrai dire la crème des andouilles, s'est attribué entièrement le mérite. Comme si une civilisation pouvait être prométhéenne, sans le consentement et le secours de Prométhée ! Aucune civilisation n'a commis cette erreur avant. C'est bien le manque de foi de ses corréligionnaires que Nitche devrait accuser, avant d'imputer la mort de dieu aux chrétiens, aux anarchistes et aux juifs. Même Napoléon : quel manque de foi chez ce suppôt de Satan ; il a tendance à prendre le diable pour un simple aide de camp, ou quelque principe mathématique balistique, à l'instar des papes romains avant lui.

    Satan, tu ne m'as pas privé de tes dons... et je t'en sais gré. Mais faire partie de ta troupe d'hommes efféminés, têtant encore le sein de leurs mères à cinquante ans, bien protégés par le bouclier nucléaire, cela ne me sied pas. J'aime mieux combattre avec Shakespeare et le camp des saints, plutôt que me mêler à la volaille innombrable de ce clergé qui te trahit et prétend placer ses droits plus haut que les tiens.

  • True French

    You can recognize true French to his scorn for the cinema or the theater. French people do have good wine, and this is enough for the religious stuff. Alchemy is higher religion in the Satanic order than Cinema for lowest clergy of the Beast.

  • Science ou Génie ?

    Le génie s'impose par décret, il ne s'explique pas. Pourquoi l'imbécile Wolfgang Mozart est-il génial ? N'exigez pas trop de ses adeptes qu'ils vous expliquent pourquoi ; idem pour les "Beatles", ou je ne sais trop quel autre truc dans le vent. Le génie est reçu et accepté à peu près comme les ordres de mission le sont dans une caserne de Prussiens. 

    Le génie s'impose de la manière dont s'imposent socialement les goûts de l'élite sur le peuple, y compris dans les régimes staliniens ou ceux qui prétendent avoir accompli la démocratie. Marx voit dans l'Etat une preuve de l'oppression élitiste. Le génie artistique traduit exactement la même chose : de l'opacité culturelle, l'élite tire une partie de sa domination.

    - En quoi l'art de Picasso est-il plus accompli que celui de Michel-Ange ? A cette question simple, que posera l'homme du peuple avant de se convertir, il ne peut être répondu qu'à travers l'argument obscur du génie ou du style. Mieux vaut cacher, n'est-ce pas, que la conception de l'art n'a jamais été aussi élitiste que dans le régime dit "démocratique" ; ce n'est pas tant à la connaissance qu'à l'initiation religieuse que les élites culturelles invitent "la France d'en-bas", c'est-à-dire à l'apprentissage des moyens de parvenir. A ce stade, le crime des élites républicaines ou libérales contre l'humanisme est déjà constitué, et la promesse de souveraineté populaire s'avère l'utopie la plus cynique et sanglante de tous les temps.

    - Bien sûr le seul "génie" du christianisme n'est autre que Satan et tous les empêcheurs chrétiens de dire la vérité.

    Au contraire du génie, on attend du savant qu'il apporte la preuve de sa contribution à la connaissance ou au savoir. On ne peut supporter que la science, contrairement au génie, soit cotée en Bourse ou exposée dans un musée. Autrement dit, l'homme du peuple a une idée de la science très proche de celle de dieu pour un chrétien : "Un jour, elle/il nous libèrera." La principale différence est que le chrétien est moins prompt à faire confiance à l'élite pour apprendre la vérité ; étant donné l'assassinat de son Messie par cette sorte de gens, il sait à quel point le mensonge religieux est protecteur des élites.

    - Et pour l'ingénieur, ses solutions finalement catastrophiques, je vous laisse deviner si ce type de cornac relève plus de la science ou du génie.