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Mon Journal de guerre - Page 51

  • L'Amour courtois

    Le mariage gay est le comble de l'amour courtois.

    De tous les sacrements forgés par l'Eglise romaine, le sacrement de mariage est celui par lequel la subversion du christianisme par l'Eglise romaine est la plus nettement visible ; comme le fait remarquer Martin Luther, ce sacrement n'a pas de fondement scripturaire. Au sein même de la gnose catholique romaine, il ne fut accordé pendant très longtemps au mariage qu'une valeur de sous-sacrement.

    Au profane qui passerait par là, je rappelle que les évangiles chrétiens n'accordent aucune valeur spirituelle, à l'opposé du bouddhisme, à l'organisation sociale ou aux lois statistiques. Le christianisme est pur de tout mysticisme sexuel, et la "fornication" dans le vocabulaire eschatologique désigne, non l'acte de chair hétérosexuel ou homosexuel en lui-même, mais le fait de prêter à l'acte sexuel une fonction qu'il n'a pas, ce qui est le propre des religions païennes.

    Pour les justes, fidèles à la parole de Jésus-Christ, qui est l'Esprit de Dieu, l'organisation sociale est démoniaque. Et on peut constater en effet que la subversion du christianisme, autrement dit le "socialisme chrétien", entraîne une occultation progressive de l'antichrist, jusqu'à l'apologie de Nitche, aujourd'hui, dans les cercles catholiques romains, après celle de Charles Maurras, au mépris le plus complet de la vérité.

    Si la dénonciation de l'amour courtois ("Roméo & Juliette") est au coeur de la littérature apocalyptique de Shakespeare, c'est pour la simple et bonne raison que l'amour courtois permet de comprendre l'histoire tragique de l'Occident moderne, son iniquité, non pas "banale" mais extraordinaire ; c'est-à-dire comment le clergé soi-disant catholique a été pendant longtemps l'artisan principal de la subversion du christianisme afin de doter la société d'une éthique et d'un régime légal; avant d'être tardivement remplacé dans cette fonction par un personnel judiciaire officiellement "laïc", mais dont les conceptions sont entièrement tributaires du régime de droit précédent.

    Une enquête sérieuse sur les "racines chrétiennes de la France", telle que l'université est incapable de produire aujourd'hui, mettrait à jour deux faits politiquement incorrects : 1/Le prolongement des institutions ecclésiastiques romaines par les institutions républicaines. 2/L'impossibilité de rattacher la notion de "racine chrétienne" aux Ecritures saintes.

    Apparemment ce sont deux camps opposés qui s'affrontent sur la question juridique du "mariage gay" ; en réalité ils sont tous les deux fornicateurs. Un camp occulte que le christianisme n'a aucun aspect juridique ; l'autre camp occulte que la principale cause d'évolution du droit est économique et dépourvue de rapport avec un humanisme quelconque. Il occulte que le droit occidental est un des outils majeurs de l'esclavagisme moderne et de ses conséquences terribles pour une partie de l'humanité, enchaînée aux caprices de l'autre.

    La barbarie, en France, tient désormais le haut du pavé. Enfants, gardez-vous de ces chiens qui disent vouloir votre bien : vous n'êtes qu'une livre de chair négociable entre leurs mains.


  • Théorie du Complot

    "Le premier qui ayant enclos un terrain s'avisa de dire Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d'écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne !" Mais il ya grande apparence qu'alors les choses en étaient déjà venues au point de ne pouvoir plus durer comme elles étaient : car cette idée de propriété, dépendant de beaucoup d'idées antérieures qui n'ont pu naître que successivement, ne se forma pas tout d'un coup dans l'esprit humain : il fallut faire bien des progrès, acquérir bien de l'industrie et des lumières, les transmettre et les augmenter d'âge en âge, avant que d'arriver à ce dernier terme de l'Etat de nature...

    Tant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu'ils se bornèrent à coudre leurs habits de peaux avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diverses couleurs, à perfectionner ou embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des pierres tranchantes quelques canots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de musique ; en un mot, tant qu'ils ne s'appliquèrent à des ouvrages qu'un seul pouvait faire, et qu'à des arts qui n'avaient pas besoin du concours de plusieurs mains, ils vécurent libres, sains, bons et heureux autant qu'ils pouvaient l'être par leur nature et continuèrent à jouir entre eux des douceurs d'un commerce indépendant : mais dès l'instant qu'un homme eut besoin du secours d'un autre, dès qu'on s'aperçut qu'il était utile à un seul d'avoir des provisions pour deux, l'égalité disparut, la propriété s'introduisit, le travail devint nécessaire, et les vastes forêts se changèrent en des campagnes riantes qu'il fallut arroser de la sueur des hommes, et dans lesquelles on vit bientôt l'esclavage et la misère germer et croître avec les moissons.

    La métallurgie et l'agriculture furent les deux arts dont l'invention produisit cette grande révolution.

    Pour le poète, c'est l'or et l'argent ; mais pour le philosophe, ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes et perdu le genre humain."

    Jean-Jacques Rousseau (Discours sur l'Origine de l'inégalité)

    Le philosophe chrétien (calviniste) Jean-Jacques Rousseau indique ici le rôle atroce joué par la propriété dans la condition humaine. De fait le lien est fait dans la Genèse entre Satan et "l'arbre de la connaissance du bien et du mal" : non seulement chacun sait le lien étroit entre l'éthique et la propriété, mais on peut tirer le constat d'une éthique libérale en constant changement aujourd'hui, et qui reflète l'instabilité des valeurs mobilières. Bien sûr quiconque prétend que l'économie libérale est sans conséquence sur les moeurs n'est que le factotum de banquiers ou un imbécile. Shakespeare ou Karl Marx ont déjà envisagé les conséquences des moeurs capitalistes, et ont décrit dans le détail les risques d'aliénation inhérents à l'éthique capitaliste.

    Néanmoins Rousseau semble tributaire de l'incapacité de Calvin à interpréter correctement le symbolisme de la fable de la Genèse, notamment à comprendre sa signification sur le plan de la science physique. Il opère une dissociation artificielle entre la nature et la culture. L'Anglais Francis Bacon Verulam (alias Shakespeare) tire un bien meilleur enseignement de la Bible, plus direct, quand il élucide que la prédation détermine les rapports sociaux humains. Autrement dit, sur le plan social, l'homme se comporte de façon bestiale. Hormis Moïse, on trouve aussi chez les Grecs d'autres fables antisociales, dont on peut penser qu'elles dérivent du judaïsme.

    On ne peut pas dire que Rousseau soit un naïf socialiste ou manipulateur du peuple. Dès lors qu'on situe la propriété au coeur de la bestialité sociale, on ne peut pas demeurer inconscient de l'extrême difficulté du progrès social. Mais Shakespeare est beaucoup plus ferme et mieux fondé sur les saintes Ecritures quand il ferme définitivement la porte du chimérique espoir de réforme sociale. Par là la condition humaine ne peut être abrogée, et le chrétien ne peut que mépriser fermement les oeuvres païennes politique ou éthique.

  • Baroque et Fatigué

    On me signale un auguste, qui a choisi d'infliger ses sermons crétins aux paroissiens de son blog sous la bannière "baroque et fatigué".

    Sur la thématique du "mariage gay", infligée par les médias aux Français pour tenter de leur dissimuler l'impuissance de leur nouveau gouvernement dans les matières où il est censé exercer une compétence, une prise de position originale (en matière sexuelle, elles le sont toutes) a valu au dit blogueur une mention "honorable" de la maîtresse d'école.

    "Baroque et fatigué" : c'est ainsi que je vois Satan aujourd'hui. Pas très loin d'aller se coucher.

  • Frigide Barjot

    "Frigide" et "barjot" : on ne saurait trouver de meilleurs adjectifs pour qualifier la matrice catholique romaine, qui, frappée de ménopause, tente de trouver dans des manifestations hystériques un but à son existence.

  • Les Evangiles secrets

    La presse dite scientifique est tombée au même niveau de sensationalisme que les mass-médias. D'une certaine manière, on peut dire que le nationalisme républicain a fait place au sensationalisme républicain, dont la volonté d'institutionnaliser la sodomie parachève le grotesque.

    Témoin le titre d'un récent n° de "Science & Avenir" : "Les Evangiles secrets", prometteur d'un contenu au niveau du "Da Vinci Code". On est en droit de soupçonner d'imposture les universitaires qui osent fournir leur caution à de telles gazettes. Sur la foi de quelques bouts de papyrus exhumés dans le désert égyptien, on aimerait faire croire qu'à côté des quatre évangiles, aussi fameux que laissés en jachère, censurés par l'enseignement public français, il existerait un corpus de textes évangéliques contredisant Matthieu, Jean, Luc, Marc et Paul, interprète digne de foi.

    Si je précise la censure des évangiles par l'institution républicaine, c'est qu'elle est le préalable indispensable pour faire gober n'importe quoi à un public de profanes, dont l'ignorance a été soigneusement, préalablement, organisée.

    Le cap de cette couverture tapageuse passé, on découvre dans "Science & Avenir", des articles qui s'empressent de revenir en arrière sur l'annonce de la découverte d'un grand mystère. On comprend qu'il s'agissait avec un tel titre, comme on dit, de "fourguer la camelote", mais que nos universitaires n'ont quand même pas envie de passer pour Dan Brown ou Michel Onfray pour si peu. Un certain Jean-Pierre Mahé fournit même l'explication la plus rationnelle des bribes de manuscrit dernièrement retrouvés, moins intéressants mis bout à bout que le seul évangile de Judas ; je cite : "(...) Si tant est que ce papyrus dit "à la femme de Jésus" soit authentique, il peut témoigner de la pensée du courant gnostique de la 2nde moitié du IIe siècle - certains adeptes ont voulu établir que Jésus avait une compagne spirituelle (...)"

    Rappelons que la foi des chrétiens dans l'authenticité du nouveau testament ne tient pas seulement à leur "historicité", mais à l'extrême cohérence de ces témoignages convergents. Si l'on découvrait un manuscrit de Shakespeare, fût-il contemporain de cet auteur et signé par lui, mais recelant un propos complètement contradictoire avec le corpus de Shakespeare - par exemple l'éloge de l'éthique, ou celle du pouvoir royal, la caution aux billevesées de l'amour courtois, l'apologie du monachisme, ou encore des légendes mystiques fondatrices du nationalisme anglais -, on serait en droit de soupçonner un faux ou une erreur. Il en va de même de tous les textes chrétiens, aussi anciens soient-ils, pour ne pas citer la théologie débile la plus récente, tentant d'introduire la notion "d'érotisme chrétien", ultérieurement ajoutée par des théologiens fornicateurs, accomplissant la prophétie du Messie sur les faux prophètes, se réclamant de lui. A moins d'être un imbécile, en 2012 ou 13, qui peut ignorer que le commerce et la publicité, les opérations mercantiles des nations démocrates-chrétiennes, sont le mobile le plus puissant pour convoquer l'érotisme, y compris au sein d'une religion qui prévient contre la faiblesse de la chair ? A tel point qu'un chrétien, confronté par exemple à la bestialité du nazisme, déduira immédiatement qu'elle a un aspect dionysiaque, et que le libéralisme appuyé sur la même volonté de puissance, est également satanique et présente les mêmes dangers de carnage.

    Enfants, les chiens sont partout désormais : gardez-vous du viol de votre conscience, préalable à celui de vos âmes et corps. Le sacrifice des enfants au dieu Moloch n'est pas un vain mot. Aux évangélistes et à Paul vous pouvez faire confiance, bien mieux qu'à vos parents ou prétendus pédagogues, pour vous préserver de l'esclavage et de la lente combustion sociale.


  • Dans la Matrice

    Une des activités qui donne le plus aux sociétés, stagnantes, l'impression du changement ou de l'évolution, c'est le divertissement. Le divertissement est forcément au coeur des religions anciennes, ou du socialisme, qui n'a de neuf que le nom. Il n'y a rien de pire qu'une fête qui paraît identique à celle de la veille ; et pourtant elle l'est forcément. Le singe est le symbole de l'évolution, parce qu'il a l'air de s'amuser plus que les autres espèces.

    Dans le tourbillon moderne, il y a beaucoup du sur-place du derviche tourneur, ou de la ravissante idiote qui croit que son escarpolette va l'envoyer au ciel.

    Bientôt il y aura plus de sérieux dans la cours de récréation du collège qu'à l'Académie, assemblée de polissons régressifs inutile, dont les jeux de langue nous assomment autant que la bave des amoureux sur les bancs publics, quand cette bave ne sort pas de notre propre gésier.

    On les connaît les vieux trucs des barbons pour s'en tartiner une dernière couche. Je ne comprendrai jamais pourquoi Hitler a décidé d'éliminer les juifs plutôt que les vieillards. Les juifs sont très différents les uns des autres, tandis que les vieillards partagent tous la même religion de la décadence. Y compris sur le plan satanique de la civilisation, cette décision s'imposait.



  • Bernanos contre Marx

    "Le marxiste se révolte contre la condition humaine elle-même, c'est-à-dire contre le péché originel. Il prétend organiser le monde comme si le péché originel n'existait pas, ou n'était, comme il le croit, qu'une invention de la classe exploitrice ; et il est assurément beaucoup plus dangereux pour l'homme, de nier le péché originel que de nier Dieu."

    Bernanos

    Seule la conclusion de Bernanos est véridique. C'est ce que l'homme fait contre lui-même qui est le plus dangereux. La colère de Jésus-Christ, contre ses apôtres ou les juifs, est toujours lorsque ceux-ci agissent ou parlent contre le salut de l'homme. Quand Pierre, par exemple, se saisit d'une épée pour défendre son maître.

    Lutter pour effacer le péché n'est pas le nier. Mais croire que les oeuvres de la loi peuvent "sauver", dit saint Paul, c'est-à-dire que ce type d'oeuvre peut contribuer à effacer le péché, voilà qui revient à nier le péché originel, c'est-à-dire à favoriser l'erreur et le culte identitaire satanique.

    Hélas les communistes ne se révoltent pas contre la condition humaine - sans quoi ils auraient cessé de travailler et de procréer, comme les douze. La condition humaine principale est de mourir. Bernanos doit avoir une idée du marxisme par des imposteurs comme Malraux ou Sartre, grenouilles de bénitier républicaines avant tout.

    Quant à Marx, lui se contente de dire que la hiérarchie entre les hommes, qui trouve dans la propriété sa principale justification, est une manifestation de l'iniquité qui règne entre les hommes. Marx ne fait pas l'éloge de la fonction publique ! Monarchie et démocratie, l'une comme l'autre, nient le péché originel. La seconde ne fait qu'emprunter l'idée ridicule de souveraineté populaire (étrangère au marxisme) à la première.

    Très largement, les intellectuels du XXe siècle sont illettrés. Ils sont socialistes.

     

  • A un gosse

    ... qui me demande ce que c'est que "l'éthique", que les curés d'aujourd'hui ont toujours à la bouche, comme ceux d'antan le goupillon ou le crucifix, je donne cette définition :

    - L'éthique, c'est la morale assistée par la médecine.

    Les médecins manquent de simplicité quand on les compare aux curés, même si c'est au fond le même type d'hommes.

  • Illusion, Opium et Société

    L'illusion est le revers de la médaille sociale ; cette illusion est présente dès les actes sociaux les plus primitifs, comme le coït, jusqu'aux architectures les plus orgueilleuses.

    Le suppôt de Satan qui vient se recueillir dans une cathédrale gothique, celui-ci mérite d'être nommé mage dans son Eglise : il est bien mieux éclairé que le chef d'un petit groupe de rock satanique. Je sais de quoi je parle, j'ai longuement éprouvé l'athmosphère des cathédrales gothiques. L'art abstrait, pratiquement, comme le socialisme, répond au besoin de se recueillir des nouveaux adeptes, pas très bien informés de qui fait quoi dans la synagogue de Satan.

    La haine vis-à-vis de Shakespeare vient toujours systématiquement du clergé de Satan. Qu'elle soit haine-haine (Joseph de Maistre) ; envie spontanée de vomir ; bêtise de paysan (Claudel) ; culte rendu à Satan (le Grand Siècle) ; tentative d'enfouissement (l'université).

    Shakespeare ne se contente pas de mettre le feu à l'art décadent, comme Hitler, mais c'est toute la culture qu'il saccage et fait cramer, avec cette absence typiquement chrétienne de respect pour l'homme et ses objets de culte. Le clergé est entièrement dépossédé de ses biens. Le visionnaire, c'est Shakespeare et non Dante.

  • Usage de Bernanos

    Je n'ai pas été élevé par Bernanos. Pour la bonne raison que je me suis élevé par Léon Bloy, auquel Bernanos n'ajoute pas. La culture est comme les rayons des bibliothèques, où les idéologies les plus contradictoires peuvent voisiner dans la poussière. Qui ne sait que la culture est faite pour habituer et mener progressivement au cimetière, comme un lent corbillard, est métèque en France.

    Le type français est beaucoup trop pragmatique pour accorder de l'importance à la culture ou l'art abstrait, où se complaisent les plus pusillanimes dévotes toute leur vie, quand elles n'y mettent pas un terme brusque avant. - Eh, l'argent ne suffit-il pas en matière d'art abstrait, Sganarelle ? L'argent conditionne la musique, et non l'inverse.

    A rebours de la culture, la spiritualité pousse à se chercher un maître d'armes. Le type cultivé, lui, tourne délibérément le dos au champ de bataille. Très largement, la barbarie de l'Occident moderne tient à ce qu'il est incapable de regarder ses propres crimes en face, contrairement à ce larron que la soldatesque romaine avait crucifié à côté de Jésus. L'Occident moderne évoque la figure de Ponce Pilate. Le crime, d'accord, pourvu qu'on ait l'hygiène.

    Préférant la maîtrise d'arme de Shakespeare, j'ai dû négliger Bernanos, et même Bloy. Tous les stylistes qui passent à sa portée, Shakespeare leur tranche la gorge sans pitié. Nitche n'est pas né et mort dans l'Empire, qu'il crache déjà le poison de Claudius, destiné à Hamlet, par les narines. Shakespeare n'a de pitié que pour le simple lecteur. Les étourdis prennent les révolutionnaires français pour des iconoclastes ou des briseurs d'idoles - des talibans. Tout le travail avait déjà été fait par Shakespeare auparavant, pour le compte du cavalier à la tunique ensanglantée, monté sur un cheval blanc, symbolique pour les chrétiens du triomphe de l'Esprit dans l'histoire, sur la grâce et la providence des nations païennes. La seule façon de renverser les idoles, est de le faire spirituellement.

    Shakespeare ne se retourne jamais sur la civilisation, rêverie qui trahit la faiblesse de Bernanos ou Bloy, leur relâchement spirituel. Il ne s'agit pas de juger le besoin de sommeil ou de repos de tel ou tel guerrier. L'apôtre Pierre lui-même s'est trompé plusieurs fois d'épée et de combat. Il s'agit de ne pas se retourner sur la chimère sentimentale de la civilisation, presque aussi niaise que le futurisme démocratique, car ce relâchement est par où Satan et ses hordes regagnent du terrain.

    Il s'agit de suivre Shakespeare dans sa percée fantastique des lignes des robots humains, leurs prothèses mécaniques. S'il y a bien un trait d'esprit français de la part de Bernanos, c'est de stigmatiser la détermination biologique imbécile de la technocratie et des technocrates, suppôts qui ont tous la formule sanguine tatouée quelque part sur le corps.


  • Mariage et satanisme

    Opposants comme partisans du mariage gay n'ont aucune idée du christianisme et des évangiles. Il n'y a pas, dans le christianisme, le moindre "mysticisme du coït" : c'est là une caractéristique païenne. Dans le paganisme authentique, qui n'a pas les caractéristiques bouffonnes du néo-paganisme actuel -religion de statisticiens et de fonctionnaires minables-, le mariage est un viol rituel, c'est-à-dire qu'il est conçu comme un sacrifice nécessaire pour le bien commun. Cette conscience du viol permettait aux sociétés païennes d'éviter de verser aussi radicalement dans la barbarie.

    Gare aux clercs soi-disant chrétiens qui se positionnent contre le mariage gay ! C'est aux gosses éduqués dans cette secte que mon avertissement s'adresse. Car, sous prétexte du bien social, à quoi le Messie n'a jamais prétendu contribuer, affirmant au contraire qu'il ne peut y avoir de justice en ce monde infernal, sous ce prétexte fallacieux et contraints de parler le langage de sciences plus ou moins occultes, le clergé chrétien fait obstruction à la parole de dieu.

    Les païens, voyant le pharisaïsme des "démocrates-chrétiens", artisans d'iniquité les plus sournois, disent : "Voyez le christianisme, ce n'est qu'une religion d'hypocrites." L'avertissement de l'apôtre Paul aux gentils de ne pas tomber à leur tour, comme les juifs, dans le pharisaïsme, prend pleinement son sens face à la "démocratie-chrétienne", dont l'iniquité dépasse les bornes des nazis ou des soviets, révolutionnaires qu'elle a d'ailleurs, historiquement, provoqués.

    Pourquoi les gosses ? Parce qu'ils représentent ce que ce pays a de plus français et capable de se révolter contre le néo-nazisme des marchands. Principalement, et le Français Bernanos ne l'a pas assez radicalement démontré, c'est le gâtisme psychologique des autorités morales de ce pays le ressort du malheur. Pédérastiques, elles sont, au sens de la régression la plus criminelle. Dans tous les lieux où est affiché le but d'éduquer, c'est plier les gosses à des plans minables à quoi les adultes s'efforcent. Être éduqués dans la rue vaudrait mieux. On y apprend encore plus vite le calcul mental et ses applications concrètes. Au lieu d'être bercé par la niaiserie cinématographique, on y acquiert le sens des réalités. Peut-être aussi, qui sait, à se méfier des femmes, produits de luxe ? Parmi les Français les moins cons que je fréquente -j'appelle "Français" quiconque méprise les choses sociales, à l'inverse de l'Allemand qui ne jure que par elles- plusieurs ont été élevés dans la rue.

    - Le christianisme n'a rien d'autre à proposer aux gosses que le martyre. Cela peut faire peur à première vue. Mais la réalité est que des hommes simples, banals, tels que furent les premiers apôtres, n'ont pas reculé devant le martyre ; pourtant ils n'étaient pas dotés de pouvoirs magiques. C'est la société qui est sous l'emprise de la magie et de l'opium. La charcuterie de l'âme démocrate-chrétienne n'est pas quelque chose de très ragoûtant si on y regarde de près.

  • Le sens de 2013

    La fin de l'histoire ne peut durer éternellement. Il n'est pas exclu qu'à brève échéance, l'Occident s'aperçoive que le cinéma n'a pas grand-chose à voir avec la vraie vie ; qu'il n'était qu'un purgatoire douillet, refuge d'âmes tièdes, d'où elles tiennent leur lit de justice.

    Je le souhaite, pour les enfants innocents qui ont été entraînés au bord du ravin par les joueurs de pipeau, souvent leur propre mère.

  • Art et Peuple

    Extrait d'une interview de Toni Morrisson (prix Nobel et universitaire afro-américaine, caution morale de Barack Obama). Où l'on peut voir que, comme en France, les intellectuels racontent n'importe quoi aux Etats-Unis.

    "J'ai une vision très différente du rapport entre l'art et la politique que celle de la plupart des gens. Je pense que tout art véritable est politique, et tenter d'en faire quelque chose d'apolitique est en soi un acte politique. Dans ses pièces, Shakespeare parle de gouvernement, de guerre, de pouvoir, et tout cela est politique à mes yeux...

    Comme beaucoup de Yankees, capables de citer une ou deux tirades de Shakespeare par coeur, Toni Morrisson n'a pas lu Shakespeare, c'est-à-dire qu'elle l'a pris pour un auteur ornemental, une sorte de cinéaste. Sans exception, il n'y a pas une pièce où Shakespeare, parlant du pouvoir, de la guerre et du gouvernement, n'en souligne la détermination satanique. Le pouvoir des rois n'a rien de surnaturel, dit Shakespeare à la face des institutions chrétiennes hideuses. Chose étonnante pour un Yankee, il semblerait que Shakespeare a lu le nouveau Testament.

    L'art "apolitique" ne peut avoir d'autre sens que l'art le plus primitif ou éthique, "dionysiaque" comme disent les conservateurs de musée modernes. C'est encore ce qu'on appelle l'esthétique ou la culture de vie.

    Une bien meilleure théorie que celle de Toni Morrisson vient à l'esprit : si l'art étatsunien est entièrement politique ou esthétique, cela signifie qu'il n'y pas d'art chrétien, apocalyptique, aux Etats-Unis. Dans ce cas, pourquoi les Etats-Unis brandissent-ils des symboles chrétiens, au lieu, comme le parti nazi, d'agiter des croix gammées ? Est-ce que les membres des sectes sataniques aux Etats-Unis sont les seules personnes qui ne sont pas hypocrites ? Vu de France, ce cirque ignoble ressemble à une nation maurrassienne, le culte de l'or en plus.

    ... avec la période de l'anticommunisme, on a fait du mot "politique" un mot sale. En réaction à ce qui se passait en URSS, on a décidé aux Etats-Unis que l'art ne devait être qu'esthétique."

    A entendre Toni Morrisson, tout ce que disent les soviétiques est vrai ? Certes, Karl Marx a proposé une autre voie à l'art que l'esthétique : la science ; mais la science n'a pas plus à voir avec la politique que l'esthétique. Très fréquemment, les savants sont persécutés par les hommes d'Etat, qui ne supportent que les polytechniciens, astrologues, psychanalystes, médecins. Par ailleurs, l'URSS est une technocratie socialiste, comme les Etats-Unis : rien n'oppose ces nations, sauf leur niveau de développement.

    Qu'est-ce qui n'est pas éthique, technique ou esthétique dans l'art des Soviets ?

     

     

  • Maths et Satan

    (Même connexion musique-Satan et mathématiques-Satan, ça va de soi.) Souvent les adeptes de la physique quantique ont des gueules de lézards, ce qui est assez logique : les frangins Bogdanov poussent le truc au niveau télégénique.

    Mais, autant le culte de Pythagore me paraît sérieux, autant celui d'Einstein ou de Cantor, pas tellement. Et je suis presque sûr que Satan est d'accord avec moi : Einstein, c'est vraiment la décadence, le Club Méd. comparé à la Cité du Soleil. Les mathématiques "post-euclidiennes" disent les mecs ; si c'est aussi sérieux que la "post-modernité", et je crains que ça ne le soit, le grand architecte est mal barré.

    J'ai toujours un peu de mal à prendre au sérieux les mathématiciens ou les juristes qui ne se prosternent pas devant les pyramides d'Egypte, comme le suppôt de Satan Montesquieu (il y en a pas mal, du côté de Bordeaux).


  • Sur Obama

    C'est amusant comme la politique ressemble aux échecs, et devrait porter le même nom, plutôt que brandir les couleurs de l'avenir, la démocratie, ou le diable sait quelle autre utopie attractive pour le peuple, comme la cape rouge du toréro pour le taureau.

    Hop, le cavalier noir Obama à la blanche vertu a pris la place du cavalier blanc Bush au noir dessein... et la partie continue. Les nations politiques sont des nations chinoises. Le cavalier dit mieux que le roi le niveau éthique où la politique, désormais, se joue. "Politique d'abord !" : n'est-ce pas le cri du mandarin nostalgique qui a perdu le sens du jeu - un fou ? L'homme du peuple est comme un pion : la seule pièce qui ne peut pas reculer. Son seul espoir ? Aller jusqu'au bout de la piste, et se métamorphoser ainsi en reine (l'ascenseur social). Bien souvent cette sorte d'homme dame le pion à toutes les autres pièces : on pourrait presque croire qu'il échappe à la règle inexorable du destin. Barack Obama n'est pas tout à fait du peuple, mais il en a l'air. La démocratie est la science qui manque le plus de preuves : Obama l'apporte.

    Rassurez-vous, je suis comme un enfant : je ne prends pas plus que ça le jeu au sérieux. Une partie d'échecs, quelle recherche du temps perdu ! Seul l'adulte est capable de prendre vraiment la vie ou la politique au sérieux. Il joue à s'en faire mal, et trouve encore le moyen de sourire. Souvent, un tel adulte n'a pas connu le sérieux de l'enfance, son mépris de l'amour et du hasard : on la lui a volée. Plié à la règle dès le début, il a été. Les femmes jouent à l'amour, comme les hommes jouent à la guerre, avec le même entrain ; je veux dire, je ne connais pas d'homme qui ne prenne l'amour comme une corvée - ça va bien cinq minutes. Tandis que la guerre ! Regardez notre Bernard national : tout d'un coup il est au front, à la tête de quelques soudards sanguinaires, et ce n'est plus le même homme ! On dirait Drieu La Rochelle, en beaucoup plus tenace. A la limite, l'amour ne vaut, pour les hommes, que comme prétexte à la guerre. Coupez l'excitation que procure la guerre aux hommes, et il n'y a plus que des jeux lesbiens.

    C'est pour ça que le suicide est une grande idée, la plus géniale de toutes les idées humaines : foutre l'échiquier en l'air. Ne croyez pas que le diable veut ça : au contraire, il est bien emmerdé. "Qu'avez-vous fait de la foi de vos ancêtres !?" Si le diable n'avait pas le sens de l'équilibre ou de la vertu, personne ne l'aurait. N'en déplaise aux nitchéens, la copie de Platon mérite une meilleure note. Nitche : 10/20 ; Platon : 15/20 ; Léopardi : 18/20 ; Darwin : 2/20.

    Le désespoir, chez l'homme, intimement lié au rire, est le signe de son intelligence. L'évolutionnisme n'explique ni le rire, ni le désespoir, mais seulement le masque ou la grimace sociale. L'évolutionnisme est un crétinisme. Il n'y a pas d'auteur comique intelligent dont l'art ne repose sur le désespoir, c'est-à-dire sur le sens de l'observation, et non celui du jeu.

    L'humour est la cuirasse de Shakespeare : il n'est pas nu sur le champ de bataille, comme tous ces connards à qui l'admiration d'Obama, Père Noël de couleur, à été injectée.

     

  • Marx chrétien

    - Si la critique marxiste est un socialisme, alors Karl Marx est un antichrist.

    - En revanche si Marx va dans le sens de la vérité, alors il est sans solution sociale, déterminé comme le socialisme par la connaissance du bien et du mal physiques, vers un aveuglement et une aliénation toujours plus grands.

  • Apocalypse de Luc

    Il convient de rappeler que tous les évangiles ont un but de révélation de la force divine supérieure aux puissances naturelles. De celles-ci l'éthique et les sociétés humaines dépendent, ce qui explique que l'annonce du triomphe du Paraclet ou de l'Esprit constitue une menace pour l'édifice humain. Plus les hommes s'élèvent dans la hiérarchie humaine, nous dit Shakespeare, plus on les verra lutter naturellement contre l'Esprit, usant aujourd'hui en particulier de la force de persuasion et d'intimidation des technocrates sur les peuples.

    "Quand vous entendrez parler de guerres et de bouleversements, ne soyez pas terrifiés; car il faut que cela arrive d'abord; mais ce n'est pas tout de suite la fin." Il [le Messie] leur dit alors : "On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, par endroits, des pestes et des famines, et il y aura des choses effrayantes et de grands signes dans le ciel.

    Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, on vous poursuivra, on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous emmènera devant rois et gouverneurs, à cause de mon nom. Cela aboutira pour vous au témoignage. Prenez donc la résolution de ne pas vous exercer par avance à vous défendre, car moi, je vous donnerai bouche et science, auxquelles tous vos adversaires ne pourront résister ni contredire. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, vos proches et vos amis, et ils en feront mettre à mort d'entre vous. Vous serez en haine à cause de mon nom. Et pas un cheveu de votre tête ne périra. C'est par votre constance que vous gagnerez l'esprit.

    Mais lorsque vous verrez des armées investir Jérusalem, sachez alors que sa désolation est arrivée. Alors, que ceux qui seront dans la Judée s'enfuient dans les montagnes, que ceux qui seront dans la ville s'en éloignent, et que ceux qui seront dans les campagnes n'y rentrent pas. Car ce seront des jours de châtiment, en accomplissement de tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes dans ces jours-là, car il y aura une grande détresse sur la terre et colère contre ce peuple ! Ils tomberont au fil de l'épée et ils seront emmenés captifs dans toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les Gentils, jusqu'à ce que les temps des Gentils soient accomplis.

    Et il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les astres, et, sur la terre, une angoisse des nations inquiètes du fracas de la mer et de son agitation, les hommes expirant de frayeur et d'anxiété pour ce qui doit arriver à l'univers, CAR LES PUISSANCES DES CIEUX SERONT EBRANLEES. Alors on verra le Fils de l'homme venant dans une nuée avec grande puissance et grande gloire.(...)

    Prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos coeurs ne s'alourdissent dans les excès de table, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l'improviste, comme un filet; car il viendra sur tous ceux qui habitent la face de la terre entière. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous soyez en état d'échapper à tout ce qui doit arriver et de vous maintenir devant le Fils de l'homme."

    (Luc, chap. XXI, 9-36)

  • Le Jansénisme

    ...à travers les âges.

    Je m'inspire ici du titre d'un bouquin "Le XIXe siècle à travers les âges", rédigé par un journaliste pour lequel je n'ai aucune estime (P. Muray), étant donné le caractère "psychologisant" de ses essais.

    Avec le jansénisme, la France atteint son plus bas niveau artistique ou intellectuel, et le jansénisme est "psychologisant".

    Certains essayistes voient dans la pensée janséniste une cause de la révolution française. Historien plus sérieux que ces essayistes, Karl Marx démontre que la guerre civile n'a pas le sens univoque que les vainqueurs lui donnent après-coup. La théorie du progrès révolutionnaire est une mythomanie forgée par la bourgeoisie libérale, selon Marx, dont on constate qu'elle conserve son effet sur le plan de la propagande néocolonialiste.

    On peut en revanche poser le rapport de l'idéologie janséniste avec l'idéologie libérale. Bien qu'il soit célèbre par les grammairiens du XVIIe siècle, ou la théologie en forme de point d'interrogation de Blaise Pascal, le jansénisme persiste au XIXe siècle dans l'élite bourgeoise, après les carnages et les horreurs commises par Napoléon Ier.

    Une théorie aussi bouffonne que le "génie du christianisme" de Chateaubriand ne peut qu'être apparentée au jansénisme (Dans le prétendu "génie du christianisme", un esprit honnête discernera au contraire la nature particulière des crimes et génocides de l'Occident.)

    Sans doute le moins bête de tous, et dominant toute la pensée bourgeoise française de la fin du millénaire, Sainte-Beuve est aussi janséniste. L'admiration de Baudelaire pour Sainte-Beuve n'est pas injustifiée. Janséniste par calcul, Sainte-Beuve est celui qui a la meilleure connaissance de l'incohérence spirituelle du jansénisme, et qu'il n'a rien de chrétien. Pratiquement, Sainte-Beuve est conscient de l'opération de substitution de la psychologie à la spiritualité véritable opérée par l'idéologie  janséniste. Il est également conscient du caractère démoniaque du jansénisme, que Baudelaire a la franchise de ne pas cacher.

    Le jansénisme n'est pas propre à la France. Il correspond au besoin de chaque nation européenne de s'émanciper de Rome et constituer ainsi un culte national. L'athéisme officiel des institutions actuelles ne serait rien sans l'effort préalable du jansénisme pour vider le christianisme de son sens spirituel. La République athée éprouve-t-elle des scrupules à coordonner son action avec des régimes officiellement "démocrates-chrétiens" ? Bien sûr que non. Le gros avantage de l'éthique, c'est qu'elle est "à géométrie variable" : plus vous vous situez en bas de l'échelle sociale, plus l'éthique s'impose à vous.

    On retrouve dans toutes les méthodes de subversion du christianisme par le clergé chrétien - le jansénisme n'est pas la première - la méthode psychologique ou spéculative. Le jansénisme a joué aussi le rôle historique de répandre en dehors des monastères des doctrines médiévales le plus souvent insanes.

    Afin d'échapper à leurs responsabilités, d'une manière qui semble presque la conclusion logique de l'élitisme tant elle est répandue aujourd'hui, alors que leur démission s'imposerait, les libéraux plaident encore que le libéralisme n'est pas une doctrine philosophique, mais une simple méthode (A. Comte-Sponville) (mensonge grossier qui revient à nier l'effort de très nombreux philosophes pour convaincre que la méthode libérale n'est pas un gangstérisme légal) ; le jansénisme possède lui aussi cette caractéristique d'être un discours de la méthode, et non une pensée véritable.

  • Noël paillard

    Noël paillard reflète parfaitement la démocratie chrétienne. L'athéisme aujourd'hui, c'est de vomir Noël.

    La légende de saint Nicolas fait partie du folklore pédophile germanique. Elle a comme toutes les idéologies venues d'Allemagne, non seulement le nazisme, un caractère régressif ; à savoir que ces idéologies s'appuient pour se répandre, avec leurs vagues de suicides et de sacrifices d'enfants inutiles, d'avortements par millions, sur la puérilité des foules. Bien sûr Noël n'a rien d'enfantin : c'est une pure nostalgie d'adultes capricieux. 

    La seule chose qui peut décevoir l'antéchrist dans cette fête, c'est le niveau de vulgarité bourgeoise qu'elle a atteint, par la faute des banquiers et des trafiquants d'armes judéo-chrétiens. Cette façon répugnante de fêter le solstice d'hiver. A trop gâter ses enfants, Satan en a fait des aliénés qui ne le reconnaissent même plus.

    Le moyen âge, paillard déjà selon les chroniques de Boccace, n'accordait qu'une importance culturelle mineure à la transposition dans le calendrier chrétien de la fête du solstice d'hiver. On insistait plus alors sur l'importance historique de l'épiphanie du fils de Dieu.

    Quand paraît l'astre du Messie dans le ciel, la spiritualité juive est à bout de souffle, au point de ne pas reconnaître le Messie annoncé par les prophètes ; et le culte romain est proche de la décadence. Tout concourt à faire croire à la fin de l'histoire, si ce n'est à l'espérer, du point de vue de Hérode et du haut clergé, d'où vient systématiquement la haine de l'histoire, depuis des millénaires.

  • Des Nicolaïtes

    En cette fête paillarde de Noël à caractère de folklore pédophile, et qui trahit le véritable mobile de l'Occident : hyperboréen ou néo-nazi - il paraît judicieux d'évoquer les "nicolaïtes".

    Qui sont les Nicolaïtes, mentionnés par deux fois dans l'Apocalypse de Jean, comme les tenants d'un culte particulièrement néfaste. En premier lieu dans l'avertissement de l'ange à l'Eglise d'Ephèse : "(...) Pourtant tu as en ta faveur que tu hais les oeuvres des Nicolaïtes, oeuvres que moi aussi je hais."

    - Puis dans l'avertissement plus précis à l'Eglise de Pergame : "Je sais où tu habites : là où se trouve le trône de Satan : mais tu es fermement attaché à mon nom, et tu n'as point renié ma foi, même en ces jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, où Satan habite. Mais j'ai contre toi quelques griefs ; c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui conseillait à Balac de mettre devant les fils d'Israël une pierre d'achoppement, pour les amener à manger des viandes immolées aux idoles et à se livrer à l'impudicité. De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes.(...)"

    L'Eglise de Pergame est décrite comme une Eglise installée sur le trône de Satan. Il est difficile de ne pas penser ici à l'Eglise catholique latine, installée sur les ruines des autels de la Rome antique, dédiés à des divinités païennes comme ceux de l'Egypte antique. Cette Eglise latine s'avère la matrice des institutions morales et politiques de l'Occident moderne, bien que les intérêts nationaux divergents ont tendance à occulter ce fait, ainsi que le négationnisme historique et la censure efficaces en vigueur dans les universités européennes. Essayez d'écrire l'histoire de la République française, vous ne le pourrez pas : la solution de continuité de la République française avec l'ancien régime de droit romain apparaîtrait rapidement. Seule la biographie de la République est permise, commençant par sa naissance miraculeuse en 1789. L'élite républicaine se moque ostentatoirement des Français avec sa morgue scientifique inaltérable, couplée à une muséographie grotesque et des rituels religieux républicains dignes du curé de Cucugnan.

    On trouve peu d'éclaircissements sur le doctrine nicolaïte dans la théologie chrétienne occidentale. Ou bien les propos sont contradictoires. Si, comme je l'affirme, l'Eglise latine possède les caractéristiques de celle de Pergame, on comprendra pourquoi les légendes païennes ont conservé toute leur vivacité en Occident, tandis que la théologie s'y est grandement limitée au ratiocinage ou à s'écarter des évangiles et des épîtres de Paul.

    Si certains prêtres ou philosophes catholiques romains désormais n'hésitent plus à reconnaître et à vanter ce syncrétisme des valeurs familiales romaines et du message évangélique, ils sont contraints de dissimuler à leurs ouailles que ce syncrétisme est un crime contre l'Esprit, proche de la doctrine des Nicolaïtes honnis.

    L'étymologie va dans le même sens, puisqu'elle indique le cléricalisme, c'est-à-dire une organisation ecclésiastique telle que la Rome catholique conçut, en dépit du sacerdoce nouveau prôné par saint Paul, parfaitement illégitime car contradictoire avec la lettre et l'esprit du christianisme. L'anticléricalisme des Français les place d'ailleurs dans un état de suspiscion à l'égard du Nicolaïsme, inversement proportionnel à la confiance de nos cousins germains dans tout ce qui a le caractère religieux, clérical ou érotique.

    En tant que culte païen orgiaque, le Nicolaïsme trouve son accomplissement dans la consommation de masse et le blasphème conjoint contre dieu, l'un et l'autre s'entretenant mutuellement. Il se concentre dans le ritualisme et le cléricalisme "dionysiaques" et menace principalement les enfants, traités pratiquement comme de la chair à saucisse par les Nicolaïtes, qui les manipulent sous couvert d'une affection qui n'est qu'un sentimentalisme régressif. Le Nicolaïsme travestit en outre le message évangélique en moraline païenne pédérastique. La foi des Nicolaïtes est une vaine espérance.