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Lapinos - Page 4

  • Pourquoi Shakespeare ?

    Léon Bloy (1846-1917) est l'auteur de pamphlets virulents contre la bourgeoisie en général et la bourgeoisie catholique en particulier, dont les mondanités le révulsent ; ces mondanités chrétiennes attestent du règne de Satan sur les esprits et les coeurs.

    La presse catholique ("L'Univers" et son directeur Louis Veuillot) est la cible de Bloy, qui lui reproche d'entretenir cet esprit mondain, contraire à la Foi et la Charité. Lui-même journaliste, Bloy rêve d'une presse catholique plus combative, mais son style pugnace heurtait la susceptibilité de ses confrères et du milieu littéraire.

    Le rôle du journaliste chrétien selon Bloy est de confronter l'actualité, du fait divers jusqu'aux événements politiques majeurs, à la révélation chrétienne, autrement dit l'apocalypse, récit prophétique du recul du monde et ses actionnaires face au progrès de la Vérité divine.

    Cette définition du journalisme correspond assez à "l'entreprise Shakespeare" ; Shakespeare a l'audace de raconter le choc d'une violence inouïe entre la volonté humaine et la Vérité divine, et les répercussions tragiques de ce choc, les convulsions qu'il entraîne, aussi bien dans les pièces dites "historiques" et celles qui ont le caractère de fables ou de mythes.

    Quelques critiques littéraires ont reproché à Shakespeare d'introduire la comédie dans la tragédie et l'altérer ainsi. Cela revient à introduire l'homme du peuple dans un cercle aristocratique, mais aussi à résumer "l'homme moderne" à un personnage de comédie, jouant dans une pièce écrite à l'avance.

  • Autour du nombre 666 (2)

    Billet en réponse à une objection faite à l'interprétation du "nombre de la bête" comme un nombre désignant le "calcul humain" et non un homme en particulier (Hérode, Néron, l'évêque de Rome, Hitler...).

    Pour replacer l'objection dans son contexte, on peut lire la note contestée, ainsi que l'interprétation attribuée à Tresmontant.

    - Le débat a lieu depuis les premiers temps du christianisme de savoir si la vision apocalyptique de Jean a une valeur limitée aux premières années de l'Eglise ou si elle a une portée plus large, eschatologique.
    Je penche pour la deuxième interprétation, pour plusieurs raisons : la principale est que les avertissements contenus dans l'apocalypse de Jean coïncident avec ceux contenus dans l'apocalypse de l'Apôtre (Paul) et les avertissements du Messie lui-même.

    Les chrétiens qui négligent l'apocalypse de Jean, négligent en général aussi l'enseignement de Paul (qui dissuade de croire que l'on peut obtenir le Salut en accomplissant de "bonnes oeuvres").

    - Une raison complémentaire est le caractère symbolique ou mythologique de l'apocalypse de Jean, qui est une formule littéraire "conservatoire", faite pour durer.

    On ne voit pas bien pourquoi la vision de Jean annoncerait un événement proche d'une manière symbolique, difficile à comprendre ("bête de la mer", "bête de la terre", "cavaliers de l'apocalypse"...). La vision du prophète Daniel décrit aussi des événements très lointains à l'échelle humaine, vision qui présente de nombreuses analogies avec la vision de Jean.

    Pour ces raisons (et d'autres encore expliquées dans ce blog), je ne crois pas que le nombre 666 désigne un homme en particulier, satan,apocalypse,jean,666,christianisme,tresmontant,paul,shakespearebien qu'il soit tentant comme cela a été fait pendant des siècles de démasquer tel ou tel : Hérode, Néron, Hitler...

    Je penche du côté des interprètes qui voient dans le nombre 666 l'indication d'un "déterminisme" ou d'une volonté humaine. Comme je l'explique dans un petit essai, l'oeuvre à caractère mythologique de Shakespeare dévoile la signification du nombre 666, "qui est un nombre d'homme", tout spécialement "Roméo & Juliette".

  • Du Totalitarisme

    Pour un disciple de Karl Marx, le "totalitarisme" peut se définir comme la formule chrétienne de la dictature.

    K. Marx a ainsi immédiatement dénoncé les "Droits de l'homme" comme une ruse bourgeoise impérialiste ; "bourgeoise" c'est-à-dire chrétienne.

    K. Marx écrit ainsi : "La démocratie est à tous les autres régimes politiques ce que le christianisme est à toutes les autres religions."

    K. Marx sait-il que le "christianisme" dont il parle est satanique, contrecarrant l'avertissement divin : "Mon Royaume n'est pas de ce monde." ?

    Intéressons-nous plutôt à Shakespeare, vers qui Marx remonte comme Freud remonte à Platon.

    - Shakespeare est à la fois plus difficile et plus simple que Marx. Plus difficile, car notre époque en proie à l'intellectualisme a pris ses distances avec les récits mythologiques qui formaient le socle de la culture et de la sagesse antiques.

    La culture bourgeoise est une culture romanesque, privée de mythologie... Shakespeare est isolé au sein de la culture bourgeoise comme Hamlet est isolé au Danemark.

    On peut définir l'art de Shakespeare comme l'inverse de l'art cinématographique ; Shakespeare n'a rien de fascinant. La culture et la critique littéraires bourgeoises ont donc creusé un fossé entre Shakespeare et l'homme moderne.

    Cependant Shakespeare est plus simple que Marx car la mythologie va à l'essentiel. Shakespeare est beaucoup moins démonstratif que Marx. Shakespeare se débarrasse de l'intellectualisme en le caricaturant sous les traits de Polonius et en l'expédiant dans l'au-delà d'un coup d'épée.

    Il y a de nombreux points de correspondance entre Homère et Shakespeare, néanmoins Homère n'a pas connu la Révélation ; il n'a connu que l'Ancien testament.

    Francis Bacon explique d'où le mythe tire sa force et pourquoi il n'est pas démodé. Le théâtre de Shakespeare s'avère l'oeuvre laïque chrétienne la plus anticléricale de l'Occident moderne. Il est difficile de ne pas y voir la main de F. Bacon.

    - L'athée Georges Orwell a donné dans la fable "1984" une description assez précise du gouvernement totalitaire. Cette fable souligne le rôle décisif joué par les intellectuels dans la dictature socialiste de "Big Brother". Les intellectuels contribuent notamment à élaborer une "culture-opium" et à concevoir la "novlangue", qui ramène le langage humain au niveau d'un simple outil de communication animal.

    La foi chrétienne dispose mieux que l'athéisme à voir dans le totalitarisme un satanisme, c'est-à-dire non pas une simple dictature destinée à assurer la domination d'une petite élite sur une majorité d'hommes soumis (dans ce cas la dictature ne se présenterait pas sous la forme paradoxale ou complexe décrite par Orwell), mais un régime disposé et orienté contre la foi chrétienne, c'est-à-dire contre la Révélation.

    Bien qu'il soit athée, la réaction d'Orwell s'explique (il l'explique lui-même ainsi) par sa volonté de ne pas sombrer dans la folie ; Orwell est conscient qu'il n'y a pas de raison humaine autonome.

    La "Vérité", avec tout ce qu'elle suppose d'ardu et de risqué pour l'homme, a pour Orwell comme pour Marx une importance capitale.

  • Signes sinistres des temps

    simone weil,totalitaire

    "La politique m'apparaît comme une sinistre rigolade." Simone Weil.

    La politique au stade totalitaire où nous sommes rendus a en effet une dimension "bouffonne" proche de la physique quantique (dont S. Weil a dénoncé par ailleurs l'ineptie). Cette dimension bouffonne n'enlève rien à la férocité du totalitarisme nazi, communiste ou démocrate-chrétien.

    Et ce n'est pas faute d'avoir essayé, car Simone Weil s'est jetée à peu près dans toutes les impasses idéologiques, progressistes comme réactionnaires, avant de faire ce constat.

    Au stade totalitaire, l'homme politique est un démagogue qui manipule les foules, mais qui n'a lui-même que peu de prise sur les domaines où il prétend régner. Qu'est-ce que Hitler en comparaison de la puissance technologique de l'Allemagne et son besoin d'expansion ? Lorsque Lénine compare a posteriori son gouvernement à celui de Louis XIV, également meurtrier et absolutiste, n'est-ce pas une façon de mesurer sa faible marge d'action ?

    La foi chrétienne rend particulièrement lucide sur les oeuvres humaines, politiques ou artistiques : leur inachèvement, leur imperfection, leur conditionnement par le péché...

    La foi chrétienne rend aussi particulièrement attentif et hostile à cette tentative de vider la foi de son sens, qui se nomme "démocratie-chrétienne" et ne fait que prolonger la doctrine satanique du salut par les oeuvres. L'apostasie sort du sein de l'Eglise comme le pharisaïsme est sorti du clergé juif.

  • Satan dans l'Eglise

    - Je ne suis pas croyant, mais je suis très attaché à la culture catholique… je me pose des questions…

    Il ne se passe pas une semaine sans que je lise ou entende ce propos dans la bouche d’un journaliste ou d’un essayiste. L’incendie récent de vieilles cathédrales gothiques stimule ces professions de foi identitaire.

    L’approfondissement de la Foi, exigé par le Messie de ses apôtres, permet de reconnaître dans cette sorte de discours le satanisme le plus répandu et le plus actif, notamment en France et en Italie, dans tous les pays de « culture catholique » - étiquette absolument dénuée de sens spirituel.

    Ajoutons que la « culture catholique » et l’islam sont deux phénomènes identiques, très proches du nationalisme laïc.

    Ladite « culture catholique » ou « culture chrétienne » est en réalité un produit dérivé de la philosophie animiste de Platon.

    La religion des Pharisiens, ennemis de Jésus-Christ du temps de sa vie publique, peut elle-même être définie comme un judaïsme identitaire, c’est-à-dire un judaïsme coupé de la Foi des prophètes juifs, un judaïsme institutionnel.

    Comme l’homme se nourrit de pain et de vin, le chrétien se nourrit de la Parole divine. Il est donc le plus éloigné de l’idée de pain mystique ou de vin mystique, d’art mystique, de culture mystique.

    Le satanisme identitaire a un équivalent aux Etats-Unis, une formule encore plus grossière, qui tient compte de la culture particulière de cette nation "ultime" ; connue sous le nom d’« évangile de prospérité » et propagée par les fameux « télévangélistes » ; après le sacerdoce, le mariage, voici la martingale élevée au rang de sacrement.

    Avant d’être confirmés dans la Foi par l’Esprit, les premiers apôtres eux-mêmes ont fait le pari de suivre Jésus, aveuglément, comme des enfants suivent leurs parents. La Foi donne la vue aux aveugles, qui ne se laissent pas abuser par le faux-semblant satanique de la "culture chrétienne", du "génie du christianisme", de "l'évangile de prospérité", de la "démocratie chrétienne"...

  • Sur la "Grande Tribulation"

    Voici un lien vers un article intéressant par Jean-Yves Hamon (?) sur la "Grande tribulation", qui après la "grande apostasie" annoncée par les apôtres et le Messie, précède le "Jugement dernier" et l'avènement du Royaume.

    Dans cet article, l'auteur combat notamment quelques erreurs répandues à propos de cette tribulation.

  • La Grande Tribulation ?

    D'abord répondons brièvement à la question : - L'épidémie de coronavirus est-elle un châtiment divin ?

    Les deux siècles écoulés ne sont pas avares en fléaux causés par la main de l'homme : guerres couplées à des massacres de populations civiles, pillages de nations conquises brutalement...

    Récemment les conflits violents pour s'approprier les ressources pétrolières illustrent encore que "l'homme est un loup pour l'homme", ou que les Etats (auxquels nous appartenons) sont des "monstres froids".

    L'épidémie de coronavirus, comme celle de sida auparavant, est causée par la main de l'homme car elle est due à son imprudence. Il n'y a pas ou peu de hasard dans cette épidémie qui représente le revers de la mondialisation et place ainsi l'homme en face de sa propre bêtise abyssale.

    Par le vice, l'homme ne se punit-il pas lui-même, qui trouve au contraire sa récompense dans l'exercice de la vertu ?

    Nous pouvons simplement dire que Dieu observe la tragédie humaine d'en haut, lui laisse libre cours. Les prophètes disent qu'il mettra enfin un terme à la bêtise de l'humanité, à la suite d'une grande tribulation, où les hommes de Foi seront aussi soumis à l'épreuve, comme les Hébreux fuyant l'Egypte vers la Terre promise.

    A tout prendre, l'étrange religion promue par les quatre ou cinq derniers évêques de Rome, se réclamant pourtant du Christ et de la Foi chrétienne, est un signe plus net de la fin des temps que l'épidémie de coronavirus.

    A propos de cette grande tribulation, on peut mentionner plusieurs prophéties (Daniel, Jean de Patmos), dont celle de Jésus-Christ lui-même en Luc 21:6-36.

    Ce long passage assez détaillé où il est question de la fin des temps, du jugement dernier, de la résurrection des morts et du second avènement de Jésus-Christ est en ce moment même étudié à la loupe aux Etats-Unis par les chrétiens évangélistes, souvent plus attentifs à la Parole de Dieu que les chrétiens du "Vieux Continent" (pour des raisons qu'il serait trop long de démêler ici).

    Il n'y a pas lieu de s'en étonner car le christianisme est une religion historique, une religion de veilleurs, et non une religion indexée au temps, comme les religions païennes ou les fausses religions chrétiennes annoncées par les Evangiles.

    "Prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos coeurs ne s'alourdissent dans les excès de table, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l'improviste, comme un filet ; car il viendra sur tous ceux qui habitent sur la face de la terre entière."

    (A suivre...)

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    J'y démontre que "Roméo & Juliette" est la satire la plus radicale jamais écrite contre l'amour courtois, c'est-à-dire contre la culture occidentale.

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  • Satan dans l'Eglise

    L'antichristianisme, c'est-à-dire l'ultime opposition de Satan à la révélation divine ne doit pas être appelé "satanisme", mais plutôt "judéo-christianisme".

    En effet l'antichristianisme n'est pas une attaque frontale contre la Foi chrétienne, c'est une subversion de la Foi. L'attaque frontale a été subie par le Sauveur Jésus-Christ lui-même, qui a triomphé de Satan.

    L'Eglise, qui est comme l'Epouse du Christ s'apprêtant à le rejoindre, est en proie à cette subversion. Elle ne l'était pas au temps des premiers apôtres, pour qui les avertissements du Messie restaient mystérieux.

    L'arme de la Foi a été donnée à l'Eglise afin de triompher de Satan. La Foi n'est pas un "rapport intime" entre Dieu et le croyant, une sorte de courant électrique comme dans les religions païennes, c'est une arme. Le point commun avec une arme de fer et l'épée de la Foi est qu'il faut de la volonté et de la force pour s'en saisir.

    Le soin mis par certains traducteurs à traduire la parole divine dans toutes les langues de la terre est comparable au soin que mettent certains soldats à ôter de leur lame le plus petit point de rouille.

    Ce que j'énonce ici est conforme aux Evangiles, qui constituent une "religion de la fin des temps", c'est-à-dire une religion privée de toute perspective, contrairement à toutes les autres religions.

    Ce que je viens d'énoncer ici revient à dire que les "schismes", c'est-à-dire les divisions internes à l'Eglise, ont une cause interne et non externe. La volonté de mettre un terme à ces divisions est donc sainte, à condition de se rapprocher de la Foi et non de s'accorder sur l'erreur.

    - Qu'est-ce que le "judéo-christianisme", comment le reconnaître ? De façon simple, on peut dire qu'il consiste à contrecarrer l'enseignement de l'apôtre Paul.

    Il est remarquable que dans les doctrines chrétiennes qui constituent les plus grossières contrefaçons du message évangélique, on n'ose pas s'attaquer directement à Jésus-Christ, dont le nom sert parfois même d'appât, tandis que la Foi est réduite à des slogans à caractère philanthropique.

    Les épîtres de Paul expliquent le dynamisme de la Foi en Jésus-Christ, ce qui est mort dans la religion du peuple élu. C'est donc ce dynamisme que le "judéo-christianisme" s'efforce de contrecarrer, en présentant le message évangélique comme juxtaposé ou superposé à l'ancienne Loi de Moïse.

    On peut dire du "judéo-christianisme" qu'il est une religion à part entière, dans la mesure où il contredit non seulement l'Apôtre, mais les Juifs restés fidèles à la Loi deux mille ans après l'assassinat du Messie par le clergé juif, qui n'ont pas d'une certaine manière "renié cet assassinat".

    L'enseignement de Paul n'est pas arbitraire, il est synthétique et met en perspective les évangiles.

  • Magie de Noël

    Je boycotte symboliquement depuis quelques années cette fête satanique, qui résume bien l’esprit occidental.

    Tel ou tel athée, cultivant la vertu, pourra voir dans la fête de Noël un gaspillage indécent et hypocrite, compte tenu de la manie occidentale de se gargariser des «Droits de l’Homme» ou d’invoquer des principes écologistes.

    L'athée ou le païen peut respirer et sentir «l’odeur de pourriture du Danemark», sensible dès lors que l’on prend un peu de recul sur une culture reposant sur le calcul.

    Au chrétien seul est dévoilée la manœuvre de Satan à travers la culture occidentale, le pourquoi de cet extraordinaire gaspillage, qui défie la raison elle-même.

    La stratégie de Satan consiste à dissimuler la foi chrétienne véritable derrière l’écran de fumée de la culture «judéo-chrétienne».

    L’homme viril, c’est-à-dire vertueux, par opposition à l’homme efféminé (Adam) qui cède à la tentation et court ainsi à sa perte, cet homme verra dans ce Noël pédophile une célébration du vice et rejettera ainsi le christianisme au nom de la vertu.

    Néanmoins la stratégie ou la ruse de Satan a ses limites. Elles ont déjà été atteintes plusieurs fois, dans la mesure où l’on peut tenir les grands charniers du XXe siècle pour le produit de la culture occidentale. Je n’en referai pas la démonstration ici, mais "l’esprit du totalitarisme", qu’il soit soviétique, nazi ou démocrate-chrétien, est similaire à "l’esprit de Noël".

    A vrai dire le boycott exige peu d’efforts, car il n’y a pas de fête plus sinistre que la fête de Noël, qui fait aux gosses les yeux doux comme la mort fait les yeux doux au soldat.

  • Tee-Shirt baconien

     

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    Comment se procurer ce tee-shirt iconoclaste, fait pour agacer tout ce que l'Université compte comme spécialistes de l'oeuvre de Shakespeare ? Ici.

  • Autour du nombre 666

    Cette note est le brouillon d'un chapitre d'un opuscule en cours de rédaction, intitulé : "Satan dans l'Eglise".

    "C'est ici la sagesse ! Que celui qui a de l'intelligence compte le nombre de la bête ; car c'est un nombre d'homme et ce nombre est six cent soixante-six." (Ap. 13,18)

    On ne peut chercher à résoudre cette énigme sans chercher à comprendre l'utilité de la solution.

    Elle représente probablement un indice sûr de l'avènement proche de l'Antéchrist, annoncé par le Christ et les apôtres. De nombreux théologiens des différentes sectes chrétiennes dispersées sur le territoire des Etats-Unis s'efforcent actuellement de résoudre cette énigme. Leurs conclusions diffèrent souvent, mais ne manquent pas d'intérêt.

    - J'observe que les "satanistes" autoproclamés, F. Nietzsche en tête, ne fournissent pas de renseignements intéressants sur cette énigme.

    - Précision utile : la "bête" mentionnée dans ce passage, est la "bête de la mer" et non la "bête de la terre" comme une lecture trop rapide peut faire croire. La mer signifie "les foules", "l'humanité", dans le langage des fables.

    - La principale divergence est à propos de savoir si le nombre 666 désigne une personne ou un principe, une chose, une institution... Je penche plutôt pour le principe, mais ce pourrait être les deux à la fois.

    - Néron a été cité autrefois comme étant la solution de l'énigme ; pour certains exégètes, l'apocalypse de Jean est une révélation qui concernait seulement les Eglises chrétiennes des premiers siècles. Il est vrai que la Rome antique représente symboliquement pour les chrétiens ce que l'Egypte représente pour les Juifs.

    - Le contexte scripturaire de l'énigme du nombre 666 évoque un climat de privation de liberté, de possession généralisée.

    - Certains font remarquer que le 777 est un nombre qui signifie la perfection divine ; par conséquent on pourrait traduire le nombre 666 comme son contraire, ou bien un idéal strictement humain.

    - Le nombre 666, traduit comme le "calcul humain", renvoie aux notions ou idées de : hasard/amour, mort, vanité, monnaie, anthropologie, musique...

  • Culture de Vie ?

    L'affaire Vincent Lambert, du nom de cet homme grabataire, maintenu artificiellement en vie, illustre parfaitement comment la "culture de mort" s'avance sous le masque de la "culture de vie".

    On touche ici au coeur de l'apostasie démocrate-chrétienne.

    Un homme de bon sens, je ne dis pas "un chrétien", fera d'abord cette observation que Vincent Lambert est maintenu artificiellement en vie, selon une machinerie médicale, c'est-à-dire humaine. Parler de "vie" au sens absolu n'a guère de signification. La vie empiète sur la mort et réciproquement.

    L'authentique "culture de vie" païenne, dont la "morale du surfeur" fournit un bon exemple contemporain, s'oppose à la souffrance. F. Nietzsche prône ainsi un art permettant de tenir la souffrance à distance (son erreur est de croire que la tragédie correspond à cette sorte d'art).

    De ma connaissance de l'art, je déduis que l'art du sculpteur est de ceux qui correspondent le mieux au rôle que Nietzsche a voulu réassigner à l'art (en vain).

    La culture de vie païenne autorise à mettre un terme à la vie quand cette dernière comprend trop de souffrances. Bien sûr il s'agit là d'un critère largement soumis à l'appréciation personnelle ; les ressources humaines sont inexplicables par le seul registre de la psychologie ou de la biologie. L'instinct de survie ne permet pas de caractériser l'homme contrairement aux autres espèces.

    Quoi qu'il en soit, la culture de vie païenne ne consiste pas dans la défense fanatique d'un principe abstrait.

    Quelle est donc cette mystérieuse "culture de vie" que des groupes de pression démocrates-chrétiens, voire des prêtres soi-disant chrétiens, invoquent pour s'opposer à ce que les médecins cessent de nourrir l'organisme souffrant de Vincent Lambert ?

    On doit remarquer ici que c'est exactement la même "culture de vie" qui justifie l'opposition de groupes de pression similaires à la peine de mort.

    En langage chrétien authentique : "vie", "royaume", "guerre", ont un sens spirituel ou métaphysique. Il va de soi que la guerre de l'amour prônée par Jésus-Christ ne justifie pas l'emploi d'armes. Pour la même raison, la "vie éternelle" n'est pas la vie biologique. Il n'y a donc pas de "culture de vie chrétienne" - l'expression est entièrement dépourvue de signification.

    Les chrétiens fidèles doivent voir dans le détournement de la Parole une manifestation de Satan, comme elle paraît plus évidente dans les "croisades" ou les guerres dites "de religion", qui opposèrent violemment les chrétiens entre eux.

    La puissance de Satan éclate aux yeux de tous ou presque dans les crimes pédophiles commis contre les plus faibles, mais cela ne doit pas faire oublier que Satan possède presque tout le monde, hormis les chrétiens que le contre-feu de la foi préserve.

    L'histoire de toutes les Eglises chrétiennes sans exception, nous disent les prophéties, est celle d'une résistance à Satan qui se termine par la victoire de ce dernier.

    Toi, catholique romain éclaboussé par les crimes de tes prêtres ; toi, luthérien vautré dans la doctrine sociale chrétienne, que vas-tu faire de la défaite de ton Eglise ?

    Mettre le feu à toutes les cathédrales gothiques de France, symboles du triomphe de Satan, n'aurait aucun effet. Seules les portes du cénacle de la Foi prévalent contre l'enfer.

  • Chrétien dans la Cité (4)

    La "culture moderne" est la manifestation la plus courante de l'athéisme ; elle découle directement de la "culture chrétienne", ennemie de la foi et qui la combat de l'intérieur à la manière d'un poison lent.

    La "culture moderne" compte beaucoup d'avocats ; pourtant il n'est pas difficile de démontrer que la "culture moderne" est impliquée dans la plupart des grands massacres perpétrés au XXe siècle. La "culture moderne" est effrayante comme l'enfer pour quiconque ose la regarder en face (Jérôme Bosch, Shakespeare...) au lieu de se voiler la face comme font les fous.

    Caractéristique commune à la Foi chrétienne et à la "culture moderne", foyer du satanisme : la prétention à l'universalité.

    On note ici que c'est la LA SEULE RAISON qui explique l'importance prise par la géométrie algébrique (mathématiques dites modernes ou "post-euclidiennes") dans la science occidentale, la moins matérialiste et la plus mystique de toutes les sciences. Cette remarque permet de comprendre que la "culture moderne" s'étend non seulement à l'éthique, la politique, l'art, mais aussi la science.

    A la "culture moderne", cette civilisation-mirage, qui incite le chrétien à se poser la question de l'étendue de l'apostasie ou du pouvoir de l'Antéchrist, une petite minorité d'athées (F. Nietzsche) oppose le retour à la "civilisation véritable" ; le dégoût de l'Occident inspire sans doute à beaucoup de jeunes gens le goût de la vertu. Mais l'illusion de la civilisation antichrétienne n'est pas beaucoup moins grande car il n'y a pas de civilisation stable, pas plus qu'il n'y a de bonheur stable, cela n'a jamais existé.

    Nous, chrétiens, ne devons pas nous étonner que les athées, privés de la Foi véritable, se tournent vers le mirage de la "civilisation" ou de "l'art", comme on trempe une épée dans le feu pour la durcir. Mais en aucun cas nous ne devons contribuer à l'illusion humaine contenue dans la civilisation, au risque de basculer dans l'étang de feu comme tous les actionnaires de ce monde.

  • Homélie prophétique

    "Le Sauveur qui a délivré Siméon en sa vieillesse (Lc 2/29)

    Le voici qui va libérer le monde devenu vieux,

    Comme il fit pour Siméon.

    Ce vieillard figurait le monde en sa vieillesse

    Et en lui apparut pour le monde le signe de Celui qu'il doit attendre."

    par Jacques de Saroug (début du VIe siècle)

  • Marx et le 1er Mai

    Il n'y a pas de fête moins marxiste que le 1er Mai.

    La célébration du Travail est commune à tous les régimes totalitaires, du nazisme le moins dangereux, jusqu'à la démocratie-chrétienne le plus dangereux, en passant par le régime soviétique.

    Pourquoi la démocratie-chrétienne est-elle le plus dangereux des régimes totalitaires ? Je l'ai expliqué ailleurs sur ce blogue, plus en détail : la démocratie-chrétienne recèle le mobile pour comprendre le totalitarisme, qui consiste dans l'antichristianisme. Cet antichristianisme est d'autant plus efficace qu'il s'avance masqué derrière un discours chrétien.

    - Chercher à comprendre le totalitarisme à travers le nazisme, c'est chercher à le comprendre à travers le régime le moins cohérent. Quant aux soviets, ils procèdent à la manière d'un clergé laïc, promettant le paradis sur terre en échange du travail. 

    Il est impossible de discerner la logique totalitaire sans cet élément. Dans sa lutte sincère et désintéressée contre le totalitarisme, un athée tel que Georges Orwell finit par butter sur l'absurdité du totalitarisme, autrement dit à le considérer comme une énigme.

    - L'utopie marxiste est en réalité essentiellement une contre-utopie, une entreprise de démolition des valeurs occidentales modernes bien plus qu'une entreprise de construction d'une société nouvelle.

    La critique marxiste dévalue l'éthique totalitaire hégélienne plus radicalement que la critique réactionnaire.

    Marx dévoile également l'entreprise de divinisation de l'Etat moderne menée par le clergé catholique, préliminaire à la démocratie-chrétienne. Dieu n'est pas mort subitement, il a été progressivement remplacé par l'Etat en Occident.

    On peut parler de la démocratie-chrétienne en termes de pharisaïsme d'Etat.

    C'est un devoir pour les chrétiens fidèles, en tant que défenseurs de la Foi, de dénoncer l'apostasie démocrate-chrétienne.

  • Shakespeare et le Diable

    "Dans Shakespeare, le diable est extrêmement discret : c'est en eux-mêmes que Richard III, Macbeth ou Iago vont chercher leur noirceur." Georges Minois, in : "Le Diable", collection Que-Sais-Je ?

    Dans Shakespeare, la présence du diable est celle de la musique ou de l'odeur (du "Danemark").

    En marge d'un opuscule en cours de rédaction sur "Satan dans l'Eglise", quelques observations :

    - L'absence du diable dans Shakespeare est une des nombreuses preuves que le tragédien anglais est l'auteur le moins médiéval, et par conséquent le plus "antimoderne" qui soit ; les tentatives pour démontrer que Shakespeare est un auteur catholique romain sont vouées à l'échec.

    - L'obsession médiévale du diable, on la retrouve dans la société moderne contemporaine, à travers le phénomène de diabolisation systématique. Non seulement la philosophie dominante aujourd'hui est "néogothique" (Hegel), mais son éthique de la diabolisation l'est. Le cas de Hitler est frappant, mais il n'est pas isolé : toutes les idéologies totalitaires/hégéliennes du XXe siècle impliquent un tel mécanisme.

    - Shakespeare s'inscrit dans la lignée de l'apôtre Paul, qui trace la figure de l'Antéchrist et non celle du "diable", c'est-à-dire d'un "principe du mal" commun à toutes les cultures. L'Antéchrist se manifeste principalement à travers la trahison de l'Esprit-Saint. Or plusieurs personnages, rois ou ecclésiastiques catholiques, jouent ce rôle dans les pièces imaginaires comme dans pièces historiques, non seulement le personnage du Juif Shylock dans "Le Marchand de Venise".

    - A propos de la discrétion du diable, on pense à cette remarque de Baudelaire : "Le plus grande ruse du diable est de faire croire qu'il n'existe pas." On imagine la réaction d'un sataniste déclaré tel que Nietzsche lorsqu'il a lu cette remarque, qui relègue son oeuvre à un vain pamphlet.

    L'Antéchrist est en effet à la fois très puissant et discret, bien qu'aux chrétiens comme à Baudelaire, il est révélé par l'exaltation systématique de la chair, dont le puritanisme n'est pas la moindre expression.

  • Chasteté de l'Apôtre

    A chaque fois qu'un prêtre chrétien est pris en flagrant délit d'impudicité, le clergé des journalistes dont la voix porte plus loin que la voix de n'importe quel autre clergé, saute sur l'occasion pour inculper la chasteté.

    Celle-ci serait cause des abus et mauvais traitements dont certains prêtres se rendent coupables à l'encontre de personnes sans défense.

    On doit comprendre ici que dans une société gouvernée par le désir, dont l'économie est largement tributaire, la chasteté voire la sobriété sont presque présentés comme des péchés par les promoteurs de cette société.

    L'impudicité est donc une menace pour les jeunes enfants qui naissent et grandissent dans cette société, bien au-delà de la menace représentée par certains clercs.

    J'ai déjà conseillé sur ce blogue, pour la confronter à la réaction du clergé romain, de lire la réaction de l'apôtre Paul à propos d'un cas d'impudicité dans une communauté qu'il conseille. Tandis que le clergé romain s'inquiète pour son honneur, l'Apôtre s'inquiète pour la Foi. Il recommande l'exclusion "sine die" des personnes alcooliques, dont l'état trahit le désespoir et l'athéisme.

    Néanmoins les journalistes ignorent que la chasteté n'est pas la sobriété. La chasteté n'est pas une sobriété radicale, car précisément être sobre n'est pas s'abstenir de boire en toutes circonstances. Qui boit modérément est sobre.

    La chasteté n'est pas non plus un sacrifice. Dieu ne demande pas de sacrifice ; son fils Jésus l'a rappelé sans ménagement dans le Temple de Jérusalem. On ne bâtit en faisant de tels sacrifices que des temples de pierre et non le Royaume de Dieu. La chasteté de l'Apôtre est une force surnaturelle que lui confère la Foi, une force qui se superpose à la vertu naturelle, ou peut même s'y substituer.

    La règle de stricte chasteté imposée aux membres du clergé romain jusqu'à nouvel ordre est une règle justifiée par l'organisation interne de l'Eglise romaine. Compte tenu des rapports paradoxaux que le clergé romain entretient avec le monde -un pied dedans, un pied à l'extérieur- cette règle est sans doute difficile à faire observer. Les règlements absurdes constituent une menace pour la société.

  • Dieu et la Science

    Dieu existera dans l'esprit des hommes tant que se présenteront devant la science et les savants de vastes territoires à explorer, comme le cerveau humain, "terra incognita" ou presque ; ou encore comme l'univers, "terra incognita" lui aussi.

    Dieu bouche le trou de l'ignorance humaine, car ce trou est une cause de frayeur.

    Certains esprits légers ont cru pouvoir remplacer Dieu par la Science, mais cela revient au même, il n'y a pas de progrès : se prosterner devant Dieu ou la Science revient au même. Le mot "Science" finit par s'user et le mot "Dieu" revient à la mode. 

    On peut observer un phénomène de superstition scientifique : untel qui ne connaît la science évolutionniste que par ouï-dire la défendra parfois contre les critiques comme si c'était une vérité divine.

    A contrario, comme buts et non comme cache-misère, Dieu et la Science peuvent perturber la société et les femmes, dans la mesure où ils ne contribuent pas positivement au bonheur, vers quoi tendent la société et les femmes.

    En posant l'équation de Dieu et de la Science (connaissance ultime), Jésus-Christ assigne à l'humanité un terme, une conclusion, tandis que dans la religion païenne, l'humanité se prolonge dans un "au-delà" onirique, situé après la mort, "géolocalisé" parfois afin de lui donner plus de consistance.

    Après l'annonce du Jugement dernier, la civilisation n'a plus cours, suivant l'illustration de Jérôme Bosch.

  • Pour quoi sonne le glas ?

    On a fait sonner le glas dans tout Paris avant-hier à cause de l'accident de la cathédrale de Notre-Dame, dans lequel cette vieille dame froide a perdu sa couverture et son chapeau pointu.

    Cela m'a rappelé que j'ai quitté l'Eglise romaine comme on quitte une nef incendiée - pour sauver sa peau. Je n'ai pas rejoint pour l'instant une autre Eglise, même si j'ai été tenté par l'une ou l'autre où Jésus-Christ prévaut sur la "tradition" et les effets de manche. Peut-être suis-je devenu claustrophobe ?

    Dans la religion des vieilles pierres, qui a des fans dans le monde entier, remarquez comme on s'épanche facilement. La confession n'a pas disparu, elle éclipse tous les autres sacrements.

    Un curé a bien fait cette remarque que l'Eglise est faite de "pierres vivantes", histoire de dire que tout ne se ramène pas, dans le message de Jésus, à l'argent. Mais sa remarque s'est quelque peu perdue dans la cacophonie.

    Non seulement Notre-Dame de Paris, de Reims, d'Amiens et de Laon : c'est le moyen-âge tout entier que Shakespeare a fait cramer ; le moyen-âge ou l'espoir des simples d'esprits.

    Et les ruines encore visibles, toutes ces vieilles pierres entretenues avec un amour humain proche de la folie, ce n'est rien qu'un décors de cinoche.