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Lapinos - Page 128

  • Un sketch par jour

    Ce que les dernières péripéties de l’actualité démontrent, c’est la bêtise profonde, la lobotomie de la bourgeoisie libérale dont Nicolas Sarkozy n’est que la caricature.

    Si on examine une par une toutes les idéologies qui, en se mélangeant de façon anarchique forment le credo religieux de la bourgeoisie aux "affaires", l'idéologie démocrate-chrétienne, le républicanisme, le laïcisme, la social-démocratie, le capitalisme, l’évolutionnisme, toutes ces philosophies se résument à des slogans idiots coupés de la réalité, de la science, de l’histoire et de la poésie.
    Nicolas Sarkozy n’a aucun recul ni capacité d’anticipation. Ce qui le caractérise par rapport à ses prédécesseurs, Chirac, Jospin, c’est une sincérité, une bêtise plus grande.

    Sarkozy me fait penser à Frédéric Nitche, penseur bourgeois décadent qui a des adeptes de l’extrême-gauche à l’extrême-droite de la bourgeoisie libérale. Parce qu'il est ridicule avec ses tics, ses sursauts et ses "girl-friends", comme Nitche avec ses bacchantes et sa fiancée, mais pas seulement.
    Plus Nitche agite fiévreusement sa volonté de puissance, plus il fait ressortir sa propre impuissance et l’impasse philosophique dans laquelle il se fourvoie pour des petits motifs personnels ; deux motifs sont assez nets : le sentimentalisme et la sincérité. Nitche et Sarkozy sont deux philosophes qui éprouvent le besoin pressant de se vider les couilles mais qui ont été trop bien élevés par leurs mamans pour s'avouer que ce sentiment dicte leur conduite.
    Plus Nicolas Sarkozy agite sa volonté d’action, plus il apparaît clairement qu’il est incapable d’infléchir le cours de la décadence capitaliste. Au moins ses prédécesseurs avaient compris que le système démocratique implique de procéder par la ruse si l’on veut changer les choses.
    On objectera l’opportunisme de Sarkozy, sa victoire aux élections. Elle est bien plutôt le fruit d’une coïncidence, comme celle de Giscard d’Estaing.
    Sarkozy n’a pas conquis l’UMP de haute lutte, comme Mitterrand s’était emparé machiavéliquement du PS ; l’UMP, composé surtout d’abrutis gaullistes, s’est donnée à lui spontanément.

    *

    Le manque de respect du quidam vis-à-vis du chef de l’Etat en campagne électorale n’est pas étonnant ni choquant. Cette audace et cette familiarité de la part de la foule n’est que le reflet de sa propre audace et de sa propre familiarité, de sa vulgarité. Le comportement public du chef de l’Etat est une porte ouverte à l’assassinat politique.

    Ce qui est choquant en revanche, c’est l’audace et la familiarité des oligarques, de leur représentante Laurence Parisot lorsqu’elle intime l'ordre au chef de l’Etat de ne pas se mêler des affaires de la "Société générale" et de Daniel Bouton. Le scandale politique, il est là. Ça serait faire preuve d’un minimum d’intelligence politique de la part de Sarkozy que de dissoudre la "Société générale" et d’expédier son patron à l’ombre méditer sur des sujets plus sérieux que le CAC 40 et les taux de profit en compagnie de Laurence Parisot.
    Et afin de redorer le blason de la France dans le monde. Car s’il y a bien une chose que le reste du monde envie à la France, ce ne sont pas les “Droits de l’Homme”, cette hypocrisie bourgeoise caractérisée, ce prurit démocrate-chrétien, mais c’est le bel ORDONNANCEMENT de la France, les fables de La Fontaine, les jardins de Louis XIV, les poètes de la marquise de Pompadour…

  • Table rase de la propagande

    Cette semaine la chaîne de propagande "Arte" se propose de faire le bilan des années Poutine, de "dix années d'autoritarisme, de corruption et d'assassinats". Le moins qu'on puisse dire c'est que la télé de BHL ne fait pas dans le détail et sait faire fructifier les conseils de Goebbels en matière de marketing politique.

    Ceux qui comptent sur le courage de types comme BHL ou Redeker pour faire rempart de leurs corps aux attentats de terroristes arabes ou à la colère des Russes ne sont pas naïfs, ils sont carrément crétins. Ils ont déjà oublié comme BHL, lorsqu'il faisait la promotion de sa littérature de troisième zone dans la septième ligne du front serbe, savait se planquer à la moindre alerte, le moindre craquement de branche imitant le bruit d'une balle égarée.

    Le temps n'est pas si lointain où le peu d'empressement des troupes françaises à se porter au-devant des troupes allemandes succédait aux invectives de la presse et de la classe politique française à l'encontre de l'Allemagne nazie. Il doit être écrit quelque part dans le catéchisme libéral qu'il est interdit de tirer des leçons de l'histoire, et que la meilleure manière d'accomplir ce précepte est de d'ignorer et de mépriser l'histoire avec l'arrogance invincible d'un Redeker ou d'un BHL.

  • En couverture

    Je feuillette et je retourne déjà un pamphlet signé Patrick Rambaud. Si ce truc-là est un pamphlet, alors c'est le Waterloo du pamphlet ! A moins que ce ne soit la Bérézina. Rien n'est plus éloigné de moi que le fétichisme napoléonien ; lorsque je vois un polytechnicien ou un saint-cyrien en uniforme, je ne peux pas m'empêcher de pouffer.

    "Patrick Rambaud est l'auteur d'une oeuvre romanesque importante" dit la Quatrième. Bien entendu, sous le directoire de Sarkozy, l'importance se mesure en volume.

    D'où ma conclusion : Patrick Rambaud est aux lettres françaises ce que Dominique de Villepin est à la politique française, un pastiche de pastiche, un Talleyrand de carnaval. Ils se tirent une balle dans le pied. Lisez plutôt Reboux.

    Avec une telle opposition, on peut penser que Nicolas Sarkozy et ses "girl-friends" continueront de nous distraire encore pendant des lustres. Nicolas Sarkozy est son seul véritable ennemi.

     

  • La science bourgeoise

    Le bourgeois a inventé la chirurgie esthétique. C'est pour pouvoir se regarder dans la glace tous les matins sans reconnaître le petit salopard qu’il a été la veille.
    Après il est temps d’ouvrir le “Figaro” pour prendre connaissance des nouvelles du jour. Même si on imagine plutôt Carla Bruni lisant "Match", "Elle" ou "Libération".

  • Le cauchemar éveillé

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    (Ill. de H.)

  • Le dernier des humanistes

    Simon Leys est un des derniers humanistes, ou du moins il essaie de l’être au milieu du chiendent. Humaniste, c’est-à-dire qu’il se distingue des intellectuels “à la solde de”, les BHL, Finkielkraut, Jean d’Ormesson, Guy Sorman, plagiaires agréés par le système.

    Leys fait observer que la “spécialisation” est une caractéristique de notre époque (décadente).
    C’est vrai à condition d’ajouter que la “polytechnique” résulte du même mouvement anarchique, dont le principal ressort est la division du travail à l’échelle mondiale.
    Une dislocation s’est produite, d’abord de l’économie, ensuite de la science et des arts, sous le régime bourgeois démocratique.

    Par conséquent il n’y a qu’un crétin de philosophe existentialiste pour croire que les “temps modernes” coïncident avec l’avènement de la technique et de la science, alors que notre époque est une époque d’amateurs, de dilettantes, d’hommes soumis à la machine, d’esclaves, d’irresponsables, d’impuissants, d’ignares.
    Cela fait cinquante ans au moins que les Etats-Unis vivent sur les acquis de la science nazie, et les Allemands n’étaient eux-mêmes que des bricoleurs adroits, pas des scientifiques.

    La caractérisation en “société du spectacle” est aussi stupide, si ce n’est plus. L’Antiquité grecque, par définition, est la société du spectacle, et nous sommes aux antipodes, comme l’affirme Benoît XVI, de la société grecque. Notre époque a même inventé la fête triste et le cinéma, ce théâtre glacé, cette pornographie, elle aussi aux antipodes de l’érotisme grec.

    Et vive Fidel Castro ! Aujourd’hui que les bobos de gauche ont lâché Fidel Castro derrière lequel ils planquaient leur égotisme bourgeois, je me sens à l’aise pour saluer la résistance de Castro face à la racaille libérale.
    J’entends dire que Raul Castro est plus communiste que son frère, qu’il l’était avant lui ; pourvu que ça soit vrai !
    Lorsqu’on voit l’anarchie qui règne à Neuilly, où les vieilles idées bourgeoises et les nouvelles idées bobo cohabitent, lorsqu’on voit cette chienlit impudente se déchirer pour la gestion d’un carré d’immeubles haussmaniens, comment ne serait-on pas communiste ?

  • Derrière Super-bobo

    La jeunesse emmerde Mai 68 ! André Glucksman a démontré par A+B que Sarkozy est bien lui aussi l’héritier des non-événements de Mai 68, le premier à nommer des ex-soixante-huitards dans son gouvernement.
    Le discours pétainiste de Sarkozy n’est qu’un discours électoral tactique.
    Il n'y a pas de contradiction, il y a juste un décalage entre les mobiles bourgeois réels de Sarkozy et son électorat composé surtout de vieux schnocks nostalgiques qui ont peur de ne pas toucher leurs retraites jusqu'au bout ou que leur nouvelle bagnole soit cramée par un sauvageon.

    La propagande bourgeoise nous explique que si Cohn-Bendit, Kouchner, Finkielkraut, Glucksman, tous les ex-“soixante-huitards” sont rentrés dans le rang, c’est parce qu’ils sont devenus raisonnables, adultes. En réalité, d'idéal, ils n'en ont jamais eu ; c'est une bande de vieillards-nés qui a transmis ses petits mobiles bourgeois à sa maigre progéniture. Krivine, c'est l'exception qui confirme la règle.
    C’est pourquoi la jeunesse emmerde Mai 68. Et les gaullistes en face ? Des vieux cons. Il n’y a qu’un vieux crétin comme Balladur aujourd’hui, avec sa tête d’abonné au “Figaro”, à accorder une importance politique à Mai 68 et à prôner une alliance de l’Europe avec les barbares yankis. Les gaullistes ont toujours été à contresens de l’Histoire, De Gaulle recopiant avec application les bobards de Chateaubriand… au milieu du XXe siècle ! La chienlit c’était lui aussi, c'était lui d'abord si on respecte la hiérarchie.

    Si l’on considère que Sartre a compromis la révolution avec les superstitions bourgeoises, les nouveaux bourgeois de Mai 68, eux, font pire : ils s’attaquent directement à la “révolution”.

    Sarkozy c’est “Super-bobo” ; ce qui prive les bobos de gauche d’arguments et qui permet au président de la République et à ses sbires de placer les bobos de gauche face à leurs inconséquences. Non seulement Sarkozy a coupé l'herbe sous les pieds de Le Pen, mais aussi sous les pieds des bobos de gauche.
    Bayrou, Villepin et Ségolène représentent un faux-semblant d’opposition. C’est Sarkozy en plus banal et à peine moins ambitieux. En tirant sur Sarkozy ils se tirent dessus aussi.
    - Ségolène n’est que le fantôme de Mitterrand. Ce qui faisait l’originalité de Mitterrand par rapport à ses concurrents, c’était son humanisme ; Ségolène en est à peu près au niveau de Maupassant, comme Giscard.
    - Entre le mépris de la poésie affiché par Sarkozy et le goût pour les petits poèmes bidons de Dominique de Villepin, ça n’est pas facile de trancher. Il a sa place dans une reconstitution truquée de Robert Hossein bien plus qu'en politique.
    - Quant à Bayrou, c’est celui qui représente le mieux les bobos, c'est l’élu de leur cœur. Un Tartuffe en sabots de paysan : quelques mots de patois gascon pour signifier le retour à la terre et le “modem” pour indiquer les nouveaux gadgets technologiques. Mais entre les électeurs de Sarkozy et ceux de Bayrou, il n’y a qu’une différence, c’est la ménopause. Ménopause moins le quart ou moins dix, l’électeur de Bayrou est un électeur de Sarkozy virtuel.

    S’il y a encore une jeunesse en France, en Europe, elle ne peut être que dissidente et mépriser les vieux fétiches bobos que des vieillards-nés lui ont inculqué.

  • Simone contre Simone

    Mgr Lustiger poussa naguère le "devoir de mémoire", la "repentance", jusqu’à l’aberration, une sorte de "rocardisme" théologique. Ça prouve que Jacques Attali n’a pas le monopole des idées stupides.

    L’usage que Sarkozy fait aujourd’hui du “devoir de mémoire”, l’exploitation de la souffrance et de la mort de victimes plus ou moins innocentes au cours de la guerre civile européenne, est le pire service qu’on puisse rendre aux juifs.
    Outre que de la part d’un fils de bourgeois hongrois, “ça frise le déni”, comme disent les cons. Le paternel de Sarkozy n’a pas fui le nazisme mais le communisme. Ce n’est pas l’hypocrisie ni la trahison qui étouffent le président de la République. Glucksman fait bien de souligner qu'il est un pur produit de Mai 68, derrière le discours électoral pétainiste ou néo-nazi.

    Si les juifs étaient intelligents, ils mettraient fin au plus tôt à tout ce cirque médiatique autour de la choa, que Sarkozy n'a pas inventé. Si mon grand-père était crevé dans un camp, je ne supporterais pas que sa mémoire soit exploitée par une kyrielle de VRP pour vendre leur camelote, de Yann Moix à Sarkozy, la liste est longue des margoulins de la choa, dans le domaine artistique ou politique. Quel est le juif assez con pour croire que ce qui préoccupe vraiment Yann Moix ou Nicolas Sarkozy, c'est le sort des victimes juives ?

    Il n’y a pas un juif crédible dans la salle ? Un juif qui n’est pas compromis avec le pouvoir bourgeois comme Simone Veil, un juif universaliste comme Marx ou l’autre Simone Weil, pour protester haut et fort contre ce procédé, un juif qui pourrait dire : « Je suis juif et je n'ai rien à voir avec ces procédés de boutiquiers ! »

    Dès la mise en place de ce qui s'avère n'avoir été en France qu'une stratégie électorale, un moyen de légitimer la politique néo-colonialiste, Simone Weil, la révolutionnaire (que cette homonymie est injuste !), en dénonçait déjà le vice. Ce qui lui a valu d'être jugée, elle, la révolutionnaire universaliste, et condamnée pour antisémitisme par Francis Kaplan, valet sans talent du capitalisme, dans Les Temps modernes, puis grâciée par le même Kaplan sur la base d'un critère… racial !! Dans ce procès il y a tout : l'absurdité et le cynisme de la bourgeoisie, de gauche comme de droite, du "Figaro" comme du "Monde", et sans distinction de race.

  • Table rase du "Figaro"

    Pas étonnant que Le Figaro, ce torche-cul pour vieillards séniles, fasse de la publicité à Yann Moix. Ce morpion-là serait prêt à sucer les bites les plus brenneuses si on lui promettait en échange un peu de gloire, de pognon et de beauté.
    Il a fallu du temps à l’acteur de cinéma Benoît Poolevorde de Namur pour le démasquer, mais au bout du compte il s’est rendu à l’évidence. Tu peux le dire, Poolevorde : « Yann Moix déshonore les laids ».
    (D’ailleurs quand on est un type sincère et honnête, on ne fait pas du cinéma, c’est un repaire de parasites, un vrai cloaque, on fait plutôt de la bande-dessinée.)

    Pas étonnant non plus que Sébastien Lapaque, insignifiant baveux démocrate-chrétien qui fait office de bouche-trou au “Figaro-littéraire” se soit dévoué pour faire l’éloge de la dernière compil. de Moix.
    Les démocrates-chrétiens se mettent rarement à la tête des entreprises crapuleuses, mais ils y jouent volontiers le rôle d’éminences grises (Xavier Darcos) ou de soutier (Lapaque).

    Insignifiant Lapaque, donc, mais significative en revanche sa référence à Léon Bloy pour tailler à Moix, pur produit du système, une cote de rebelle, et faire de Bloy au passage un servile philosémite en abusant du gâtisme avancé des lecteurs du Figaro, leur méconnaissance de l'histoire la plus récente.
    S’il y a bien un organe de presse qui mérite les invectives de Bloy aujourd’hui, c’est Le Figaro, propriété d’un millionnaire marchand d’armes qui soutient une politique libérale analogue à celle de Guizot en plus bête, mais surtout, c'est là que Bloy intervient, avec le soutien de démocrates-chrétiens serviles dont le maigre talent n’a pas trouvé d’autre emploi que de cirer les pompes des riches et d'insulter les pauvres.

    Il y a une logique aussi dans l’abjection.

  • Table rase du "Figaro"

    S'il y a bien un gosse, à la télé, c'est Eric Zemmour. Parfois la vérité s'échappe de la bouche des enfants. Lorsque Zemmour observe que l'islam est un "nouveau communisme", qu'il incarne le "parti des pauvres" désormais.
    Par conséquent tout ce que les bourgeois, les journalistes du "Figaro" pourront dire contre l'islam n'atteindra pas les oreilles du prolétariat délocalisé, c'est une évidence.

    Les discours de BHL, de Guaino et de Kouchner, il n'y a que les bourgeois occidentaux qui sont sensibles à cette propaganda uniforme.
    Plus la conscience politique du tiers-monde s'éveillera, plus les actions du cartel libéral seront menacées, leur idéologie fragile comme le béton près de se lézarder.

     Zemmour ne pourra pas dire plus tard à ses fils : "Je m'exprimais franchement au milieu des hypocrites", sans ajouter : mais, journaliste au "Figaro", j'étais manipulé par les hypocrites ; je jouais le rôle du bourgeois ringard dont les bobos se moquent pour dissimuler le même mobile bourgeois.

    *

    Un autre aveu naïf, c'est celui d'André Glucksman, philosophe puéril enrôlé dans le grand barnum médiatique de Sarkozy, destiné à jouer auprès des bobos le rôle que Johnny Halliday remplit auprès des beaufs.
    André Glucksman démontre que les manifestations de Mai 68 furent des manifestations anticommunistes, antirévolutionnaires et donc libérales. D'où la perplexité des crétins gaullistes, De Gaulle, Messmer, Chirac et Balladur (encore aujourd'hui), à contresens de l'Histoire (Qu'est-ce qu'un mafieux peut bien comprendre à l'Histoire, d'ailleurs ?)

    La ringardise de Finkielkraut, Glucksman ou Cohn-Bendit, saute aux yeux à vrai dire, mais c'est mieux quand c'est Glucksman qui le prouve : "Sarkozy est un enfant illégitime de Mai 68". "Enfant illégitime", si c'est pas le langage bourgeois typique, ça...

    Seulement voilà, comme les électeurs de Sarkozy sont des retraités âgés, plutôt hostiles à Mai 68, nostalgiques de la IIIe République, Sarkozy a choisi d'être Pétain-le-bref et de former un gouvernement d'Union nationale des cons.
    Ces électeurs nostalgiques, bien qu'ils soient au bord de l'Alzheimer, commencent à avoir l'impression un peu plus que vague d'avoir été "cocufiés" par le Rastignac de Neuilly.

    Ségolène, Villepin et Bayrou sont en embuscade, ils peaufinent leurs images d'Epinal. Mais Sarkozy n'a pas encore perdu, car après tout, un électeur, ça ne demande qu'à être cocufié, et recocufié, et rerecocufié encore. Les discussions de cocus, c'est le fond de sauce de la philosophie existentialiste de comptoir. Du bobo qui lit Heidegger et Nitche et fréquente les cafés-philo, au beauf qui se plaint des déboires de son club de foot ou de rugby préféré, c'est la même engeance de crétins qui ne demandent qu'à se faire enfiler.

     

  • Mon sermon du dimanche

    Quel meilleur antidote aux sermons chrétiens nitchéens des paroisses officielles qu'un sermon chrétien marxiste dissident ?

    Benoît XVI reprend à son compte une partie de l'analyse de Marx. Il faut dire qu'aujourd'hui il faudrait être un chrétien aveugle pour ne pas reconnaître le caractère mafieux du régime démocratique capitaliste. Ou être un chrétien-démocrate soi-même incorporé dans la mafia : la racaille démocrate-chrétienne gaulliste qui sévit au "Figaro" me paraît être un bon exemple de trahison ostentatoire de la morale chrétienne.

    Comme les mafieux vont à la messe, les démocrates connaissent par coeur le petit catéchisme des "Droits de l'homme". Et regardez-les exhiber sur les plateaux de télé cette ex-musulmane convertie à la religion laïque. Cela ne rappelle-t-il pas les conquistadors qui ramenaient au pays quelques exemplaires indigènes d'Amérique sur leurs galères ? Moins brutaux peut-être en apparence, mais plus sournois et moins curieux, tels sont les néocolonialistes.

    *

    Mais Benoît XVI reproche à Marx son "matérialisme", voire le condamne. Qu'est-ce à dire ? En quoi Benoît XVI et Karl Marx, deux champions de la raison grecque, à la suite de saint Paul, ennemi juré de Nitche, divergent-ils ?

    On remarque surtout que Marx est plus clair : ce que Benoît XVI appelle "sécularisme", Marx l'appelle "anarchie". Ce que Benoît XVI appelle "excès de raison", Marx l'appelle "bêtise". Appeler un chat un chat, et un cochon un cochon, voilà qui est fait pour plaire à un Français comme moi, étranger au romantisme bourgeois.

    Ce que Benoît XVI reproche à Marx, en vérité - le sait-il ? -, c'est son sens aigü de la hiérarchie, digne d'un grand peintre. Les artisans de paix parlent en paraboles ; l'euphémisme est du langage de "technicien supérieur", d'expert, de philosophe ou de théologien libéral.

     

     

     

  • Ex-féminin

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    (Ill. de H.)

  • Lepénisme

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    (Ill. de H.)

  • La pierre angulaire

    L’arme fatale, l’argument ultime de justification du libéralisme, c’est la choa. On peut presque dire : la pierre angulaire. Qui n’est pas libéral, de gauche ou de droite, est automatiquement suspect d’antisémitisme, y compris s’il est Juif lui-même, comme Marx ou Simone Weil.

    Rien de plus logique à ce que Nicolas Sarkozy, à court de propagande et vu que Carla Bruni manque un peu de fesses pour nous tenir en haleine bien longtemps, Nicolas Sarkozy se replie désormais sur ses "fondamentaux" : l’exploitation des crevés juifs de la choa. Et dire qu’à côté de ce cynisme bourgeois scandaleux, on ose flétrir le pacifisme passionné de Louis-Ferdinand Céline !

    Dès le début de son ère, pour se distinguer de Le Pen dont il a repris le discours sécuritaire presque mot pour mot, avec le succès qu'on sait, Sarkozy a fait appel à la choa pour se distinguer du démon Le Pen et rassurer ainsi ses sponsors et la France bourgeoise sur ses véritables mobiles (Rappelons qu'Hitler aussi sut comment s'y prendre pour rassurer les oligarques allemands).
    Issue de la choa, la propagande bourgeoise de Sarkozy retourne à la choa.

    Sarkozy ou Glucksman, BHL, les bourgeois en général, pensent que les cadavres de la choa les protègeront éternellement, qu’ils dissimuleront toujours leurs petites ambitions néocolonialistes, empêcheront le tiers-monde d’accéder à une conscience politique révolutionnaire ? Superstitions bourgeoises que tout ça ! Qui l'antiracisme abuse-t-il encore en dehors des bobos téléspectateurs d'Arte ? Qui un esclave est-il le plus tenté d'écouter ? Les discours de Glucksman, de Kouchner, ou ceux d'Amadinejah ?

    *

    Une parenthèse pour dire que le discours nationaliste ringard et sécuritaire sera toujours de plus en plus en vogue dans un hexagone bourgeois guetté par l’Alzheimer et où sont suicidés 250.000 enfants par an au bas mot, au nom de l’existentialisme de sexe féminin. Du bovarysme au beauvoirisme, il n’y a qu’un changement de mode vestimentaire. Mai 68 ? Encore un gadget pour distraire les téléspectateurs.

    La gauche est prise au piège, étant donné qu’elle n’a fait que préparer le terrain à la politique de Sarkozy, Besancenot et Laguiller y compris, avec leurs revendications corporatistes ; idem pour les démocrates-chrétiens, les Tartuffe comme Bayrou, Xavier Darcos ou Fillon. De vraies courges ! Gonflés d’ambition à l’extérieur, aussi creux que Sarkozy à l’intérieur.
    Mitterrand, à mi-chemin entre Maurras et Marx, représentait encore une alternative crédible. Ségolène Royal, la plus crédible à gauche, n'est que le fantôme de Mitterrand.
    Voilà le niveau : la France, l'Europe, fait penser à un de ces hospices pour vieillards fortunés, les "Hespérides", où on trompe la mort le plus longtemps possible en lisant qui "Le Figaro", qui un roman de Jean d'Ormesson, qui un guide de voyage de Tillinac, qui un "essai" de Philippe Muray.

  • "Ysengrin" ou : "Sarkozyste"

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    (Ill. de H. d'après P.)

  • Revue de presse

    La presse démocrate-chrétienne n'est pas la seule à avoir soutenu inconditionnellement ou presque Nicolas Sarkozy au commencement. La presse féminine, "Elle" en tête, aussi, a facilement cédé au charme toc-toc ravageur du national-sarkozysme.

    Les éditorialistes de "Elle" n'ont pas pris de gants pour faire avaler leurs bibis féministes à l'armada de niaises qui les lisent. Un peu comme cette grande figure du féminisme et de l'anticolonialisme : Christine Ockrent. La vulgarité machiste des clips de rappeurs friqués auxquels certains associent le Président ? "Cool ! Mégatendance les meufs, déserrez vos strings d'un cran..." "Et pourquoi toi aussi tu ne coucherais pas avec un beauf en 2008 ?"

    Je suis prêt à parier que les démocrates-chrétiens et la presse féministe seront aussi les premiers à lâcher Nicolas Sarkozy lorsqu'il sera à poil. Comme cette féministe qui se réveille un dimanche matin avec la gueule de bois et un plouc dans son plumard. Victime de la mode.

  • Gare au sabot !

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    (Ill. de H.)

  • Un peu de sciences pour tous

    Pourquoi s'abstient-on dans les familles catholiques françaises, pas seulement la mienne, de récompenser les enfants qui ont obtenu une bonne note en mathématiques ? Qui comprend ce petit fait en saura plus sur l'identité française et son évolution qu'un ministre assisté d'une batterie d'experts et de tests.

     Rien de plus futile que les mathématiques. L'intérêt trop prononcé d'un enfant pour la bagatelle "mathématiques" sera source d'inquiétude pour sa mère, voire de désapprobation pour son père, dans une éducation humaniste. Ceux qui calculent le mieux sont aussi ceux qui trichent le mieux. Baudelaire et tous les adversaires du jansénisme pourraient ratifier cet adage.

    Dans une école catholique idéale, on ne devrait pas "noter" les aptitudes en mathématiques. L'idée de note en soi, de classement, de bulletin, chère aux laïcs républicains nostalgiques, est porteuse de la décadence de l'Education nationale dont l'évolution vers l'uniformisation et le totalitarisme ne doit rien au hasard. Appliquée aux mathématiques, la notation est carrément absurde.

     *

    Un mathématicienne sur un plateau de télévision qui dénonce les méfaits de la basse finance capitaliste, voilà qui paraît infirmer ma théorie humaniste. Seulement voilà, cette mathématicienne est une spécialiste des... probabilités. Elle est en outre chargée de la formation de jeunes crétins qui se préparent à trahir leur civilisation en devenant "traders" (à Paris-Dauphine ou dans ce genre d'élevage en batterie de petits veaux capitalistes).

    Au lycée, j'ai été forcé de coudoyer une brochette d'apprentis-mathématiciens. Période qui coïncide avec ma croyance dans la théorie de Darwin. J'étais fasciné par le goût de cette bande de... pour le néant algébrique, les combinaisons de signes nuls. Je m'empresse de dire que j'étais largement surclassé dans tous les exercices. Sauf en "probabilités", car mes condisciples n'étaient pas capables de lire les énoncés, bien qu'ils fussent aussi abstraits que possible : <I>"Calculez quelle est la probabilité pour qu'un électeur du Front-National soit raciste."</I> (énoncé garanti authentique datant du milieu des années 90).

     

     

     

     

  • Ségolène et François

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