Lapinos - Page 130
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Odalisque
(Ill. de H.) -
Table rase de la télé
- « Il y en a assez à la fin de cette vulgate marxiste ! » Henri Guaino.
Il ne fait pas de doute que les discours de Guaino, mélange de slogans républicains moisis et de néocolonialisme kouchnérien chic et bidon sont beaucoup plus utiles et scientifiques que la “vulgate marxiste”.
Je mets au défi n'importe quel bourgeois, qu'il soit républicain, socialiste, démocrate-chrétien, libertaire ou maurrassien, de dire en quoi la société contemporaine est "marxiste". -
Fidélité
Ill. de H. -
Misère de la bourgeoisie
Ce que la bourgeoisie ne pardonne pas à Marx, c’est qu’il ne se contente pas d’affirmer qu’on est passé d’une élite qui pense à une élite qui dépense : il le démontre.
Alors que les soubresauts de la mondialisation, la délocalisation massive de la production industrielle des pays occidentaux vers la Chine, c’est-à-dire le tiers-monde, le début de la fin de la dissuation nucléaire et/ou des réserves de pétrole, devraient projeter Marx et sa vision radicale, historique, éclairée d’un jour nouveau, sur le devant de la scène, des laïcards gauchistes aux démocrates-chrétiens, les bourgeois s’entendent pour enterrer Marx, qui a prévu leur châtiment ; non pas un châtiment divin, mais un châtiment politique, de l’humanité par l’humanité.
Au contraire, Pangloss, qui se prolonge parfaitement dans la face de batracien impavide d’un Guy Sorman, Pangloss règne et il a tribune ouverte dans les gazettes.
(Il est une espèce de bourgeois “à part”, ce sont les “royalistes maurrassiens”, une espèce quantitativement très réduite, il est vrai, et qui ne communie pas aux mêmes valeurs bourgeoises, qui préfère les valeurs bourgeoises de la IIIe République : ce sont à la fois les plus sincères et les plus bêtes. Méprisés par l’oligarchie en place, ils ne sont pas moins solidaires du régime. La douche froide reçue par Bernanos, Maritain, ou encore Nimier, voire Drieu, auraient dû les échauder ; mais non, vu qu’ils n’entendent rien à rien.)
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Ça va me prendre plus de temps que prévu de lire le 18 Brumaire de Louis Bonaparte. C’est un petit ouvrage, mais très touffu, plein de références et de précisions historiques, l’antidote parfait à la propagande démocratique.
« (…) C’est pourquoi aucune autre période ne présente un mélange de grandes phrases et d’incertitudes, de gaucherie dans les actes, d’aspirations plus enthousiastes à l’innovation, et de domination plus fondamentale de l’ancienne routine, d’une harmonie plus apparente de toute la société et d’une aliénation plus profonde de ses éléments les uns vis-à-vis des autres (…) »
K. Marx dans Le 18 Brumaire à propos de la Révolution française de 1848, période-clef pour comprendre le hold-up bourgeois. -
La tentation d'Ikéa
Marc-Edouard Nabe deux fois en deux semaines à la télévision ! La première aux côtés de Roland Dumas, la seconde de Rony Brauman. Je m’inquiète… Il ne faudrait pas que Nabe devienne un produit de consommation banale comme BHL. On le sait, Marc-Edouard, que tu vaux mieux que ces Sorbonnards et leurs étronimes slogans philosophiques de circonstance ! Ça doit être encore une histoire de gonzesses, ça, il doit vouloir prouver qu’il a la plus grosse à une grognasse quelconque.
Prions donc pour que Nabe n’engraisse pas, qu’il ne devienne pas un “best-seller” bourgeois comme Onfray ou BHL. Dans son cas, la seule solution est de réclamer l’asile politique à l’Iran et de s’y exiler. -
Bête de sommes
(Ill. de H.) -
Trop de télé ?
La nuit dernière, j’ai fait un cauchemar : Sarkozy était assassiné, comme son modèle Kennedy, par un mafieux, et les médias rééditaient le coup d’un président jeune, (beau), plein d’avenir, bourreau des cœurs, fauché par un vilain méchant dans la fleur de l’âge, avant d’avoir tenu toutes ses promesses mirobolantes : Cécilia en Jackie Kennedy, Carla Bruni en Marilyn Monroe, de TF1 à Arte ; intervious dans la rue des mémés et des pépés en pleurs qui l’avaient élu, par peur de voir leur voiture en “leasing” partir un jour en fumée, brûlée par un de ces sauvageons-terroristes de banlieue, plus ou moins membres d’Al Kaïda.
En présentant le journal de 20h00, Claire Chazal avait des sanglots dans la voix et butait sur son prompteur. Même Le Pen essayait de se rendre à l’enterrement, célébré par Mgr Vingt-Trois, avec un panégyrique de Simone Veil, mais il était refoulé à l’entrée de Notre-Dame, vu qu’un militant d’extrême-droite était soupçonné du meurtre…
Seuls Jacques Chirac, D. de Villepin, François Fillon et Cécilia, qui avaient bien connu Sarkozy, poussaient un “ouf” de soulagement.
Merde, je me suis réveillé en sursaut, et ensuite il m’a été difficile de me rendormir : il m’est déjà arrivé de faire des rêves prémonitoires, mais là je crois que j’ai simplement abusé de la télé. -
Table rase des valeurs actuelles
Le mariage est une institution bourgeoise, une façon de régler des problèmes d'héritage.
Quelle institution plus bourgeoise que le mariage, si ce n'est le divorce, qui rajoute encore une dose d'hypocrisie supplémentaire. Avec le "mariage gay", on tombe carrément dans la parodie qui se prend au sérieux. Je fais observer que si on ne sort pas de la logique petite-bourgeoise contemporaine, alors le mariage gay ne paraît pas ridicule, au contraire ! Un curé démocrate-chrétien peut-il refuser le mariage à une paire d'homosexuels sans renier son Idéal ? Non, il sera dépourvu de fondement. Mais il faut ajouter que pour ce qui est de renier leurs principes, les démocrates-chrétiens sont très forts. Ils n'ont pas beaucoup hésité à adhérer aux valeurs brandies par Sarkozy, à voir en lui presque un prophète (cf. Tillinac). Ça ne les empêche pas de juger sévèrement les chrétiens allemands qui ont adhéré aux valeurs du nazisme sans trop hésiter. Moi je trouve Hitler plus sincère que Sarkozy.
L'évolution économique, la division du travail, la généralisation du salariat, le féminisme, ont rendu le mariage caduc. Il ne s'impose plus dans l'organisation de la société, on peut très bien s'en passer. Beauvoir souffle dans le sens du vent, Beauvoir l'"Américaine".
C'est la réalité, et on ne lutte pas contre la réalité avec quelques formules idéalistes. Qui plus est les démocrates-chrétiens sont évolutionnistes, comme tout le monde, ce qui les porte à croire que la dernière forme d'organisation politique et sociale en vigueur est forcément la meilleure. Encore un petit effort de conformisme intellectuel, Mesdames et Messieurs, une petite dose de démocratie participative, et dans quelque lustres on atteindra le Nirvana...
Demain, manifestation dans Paris contre la libéralisation de l'avortement qui tue un enfant sur quatre. Il faut s'attendre à une mobilisation extrêmement faible, à la mesure de l'embourgeoisement des catholiques français et de leur clergé, presque entièrement convertis aux "valeurs actuelles".
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Rihanna nue
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Unsafe sex
Ill. de H. -
L'existentialisme est un naturisme
Quelle petite dinde Rive-gauche n’a pas un jour ou l’autre trimballé au tréfond d’un sac Vuitton ou Prada contenant toute sa personnalité un bouquin de Simone de Beauvoir ? Si je peux me permettre cette remarque féministe (l’influence de Nabe sans doute), en ça la petite dinde se montre supérieure aux crétins du même bord mais de sexe opposé qui achètent la camelote de BHL ou qui vont voir au “Crazy Horse” la Dombasle exhiber sa plastique chirurgicale. Le néant ne peut mourir !
Quel point commun entre le couple Dombasle-Lévy et le couple Beauvoir-Sartre, si ne n’est la notion de “couple” même ? la dévotion de la “femelle” Dombasle au “mâle” BHL n’est qu’un avatar de la dévotion du “castor” pour son intello hybride, mi-carpe mi-lapin.
S’il y a bien une évolution qui ne manque pas de preuves, c’est l’évolution politique. Le néant de BHL fait ressortir le peu de sincérité et d’humanisme chez Sartre naguère. Ce qu’il y a de contradictoire également chez Sartre, vu que les mobiles de BHL, eux, sont parfaitement homogènes.
Pisser sur la tombe de Chateaubriand, fort bien, évidemment je ne trouve rien à redire à ça ; “Quand on s’expose aux embruns, il ne faut pas s’étonner d’être mouillé”, dit un proverbe breton. Mais Chateaubriand n’est-il pas un existentialiste formidable, un existentialiste sans existentialisme, un menteur invétéré qui relègue Rousseau au rang de boy-scout et Kierkegaard à celui de morne imbécile exotique ?
C’est un junker polonais, Gombrowicz, qui a le mieux formulé son concurrent Jean-Paul : “le prophète de l’égotisme bourgeois”. Cette définition s’applique très bien à François-René aussi.
Je parierais qu’avant de mettre en scène sa petite plaisanterie pour choquer le bourgeois, qui relève du terrorisme de cour d’école, Sartre a lu cette critique de Marx :
« En étudiant le cloaque espagnol, je suis tombé sur les manœuvres du digne Chateaubriand, ce fabriquant de belle littérature qui allie de la façon la plus répugnante le scepticisme distingué et le voltairianisme du dix-huitième siècle au sentimentalisme distingué et au romantisme du dix-neuvième. Cet alliage ne pouvait manquer de faire époque en France au point de vue du style, bien que, même dans le style, le faux saute souvent aux yeux, malgré tous les artifices (…) » [Lettre à Engels, 1854]
Convergence de Marx, de Hegel, de Sainte-Beuve et de Baudelaire, Baudelaire qui n’est PAS romantique, ou qui ne l’est qu’à son cœur défendant.
Pisser sur la tombe de Chateaubriand, c’était donc une manière pour Sartre de se pisser dessus ; tant qu’on dispose d’une bonne dévote pour essuyer… -
Table rase de la télé
Quelques propos inquiets entendus ici ou là à la télé dans la bouche de petits pions, comme quoi on ne pourchasserait pas assez les néo-nazis, la peste brune terroriste-révisionniste qui sévit sur le ouaibe - surtout le ouaibe 2.0 ! -, propos complétés par la suggestion de prendre des mesures policières plus radicales vis-à-vis des fauteurs de troubles "underground", ces propos indiquent que certains journalistes ou littérateurs redoutent la concurrence qu'internet pourrait faire à leurs PME-PMI spécialisées dans l'aplanissement des consciences.
Hélas, comment croire à une telle issue (favorable), alors que dans l'ensemble le ouaibe se contente de recopier les slogans diffusés dans les médias, quand il ne cultive pas la vulgarité promue en "prime time" par la télé, pour ceux qui trouvent la méthode Cauet ou Sarkozy un peu trop "light" ?
En revanche, tout laisse penser comme Marx que les outils de l'économie capitaliste moderne, le marketing, la spéculation boursière, les tours de passe-passe comptables et monétaires, la division du travail à l'échelle mondiale, les gratte-ciel de béton, le travail des femmes, l'importation de travailleurs clandestins, et l'internet également, contiennent un principe autodestructeur à plus ou moins long terme, un principe qu'il faut désigner, non pas par un euphémisme délicat : le "rationalisme", comme Benoît XVI dit, mais par son vrai nom : la bêtise. -
Foi et raison
Parmi les fausses sciences qui prolifèrent sur le terreau démocratique, l’évolutionnisme, l’astrologie, la psychanalyse, l’homéopathie, la prospective économique et financière malthusienne, l’épistémologie kantienne, il en est une d’un genre un peu particulier : la statistique. Sa rigueur mathématique fait qu’en tant que telle, dans l’absolu, la statistique n’est pas entachée d’erreur, mais sa complexité, notamment la difficulté d’établir un protocole d’enquête rigoureux et la difficulté d’interpréter des résultats statistiques, font de la statistique une fausse science “par destination”, en quelque sorte - d’autant plus que les statisticiens et autres épidémiologistes ne sont pas forcément ce que l’université produit de plus subtil. Le crétinisme démocratique revêt souvent une apparence très sérieuse.
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Les sondages sur la sexualité des Français sont l’illustration parfaite de ce que je veux dire. On a ainsi forgé de toutes pièces, sur la foi d’une collection de témoignages plus que douteux, le mythe d’une sexualité libérale épanouie ; qu’est-ce qu’une sexualité libérale d’après la propagande ? Une sexualité qui commence tôt, de plus en plus tôt, faite de rencontres enrichissantes autant qu'épanouissantes multiples, dans le confort et la sécurité que procure la capote anglaise, sur une musique de boîte de nuit. S’il y a bien un fétiche bourgeois et capitaliste, au passage, c’est la capote anglaise, avec ou sans “réservoir”.
Il semble que la réalité sexuelle soit très différente du rêve des publireportages financés par l’industrie parapharmaceutique. Le succès commercial du préservatif n’a pas l’ampleur désirée, malgré les efforts rhétoriques déployés pour convaincre qu’il “améliore” la relation sexuelle et la relation tout court. La peur du sida qu’on agite a plutôt pour effet de dissuader de pas si jeunes filles, qui détiennent la clef de leur petit paradis bourgeois, de copuler. Quant aux gonzes, on a beau leur répéter qu’enfiler une capote dès le premier coït est un authentique acte d’amour moderne, beaucoup restent imperméables à cette charité d’un genre nouveau. L’industrie pornographique florissante est là pour leur procurer une sexualité par procuration et combler leur appétit insatisfait de top-modèles décharnés dans le genre de Carla Bruni.
En gros quelques queutards patentés, qui s’acharnent sur les corps de quelques collégiennes déssalées, masquent une forêt de branleurs frustrés.
Les néocolonialistes voudraient imposer ce “modèle” de société à l’Afrique : c’est vouloir imposer aux Africains plus de puritanisme encore que l’Occident capitaliste n’est capable d’en supporter lui-même ! On pourrait au moins attendre que les foyers africains soient connectés à l’internet…
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La somme de toutes ces fausses sciences, de toutes ces supersititions modernistes, forme une sorte de nouveau paganisme “des villes”, par rapport au vieux paganisme “des champs”, qu’un catholique, qui plus est s’il est marxiste, ne peut que considérer avec mépris.
L’Eglise catholique, plutôt bonne fille, a toujours fait preuve d’une certaine indulgence vis-à-vis du paganisme ancien, qui renferme une certaine poésie “naturaliste”, de Virgile à Rousseau en passant par Montaigne, La Fontaine, jusqu’à Maurras ou Gustave Thibon si on veut. Mais avec le paganisme ubuesque des villes, celui de Darwin, Nitche ou Heidegger, on passe la mesure de ce qui est tolérable pour la foi et la raison, c’est-à-dire pour l’humanité, pour reprendre un terme que Luc Ferry et BHL n’ont pas fini de galvauder impunément. -
Marx pour les Nuls
Ce qui rend les études historiques antidémocratiques, c’est la lenteur, les précautions, la technique, les efforts qu’elles exigent. Il a fallu pas moins de vingt ans à Marx pour peindre un tableau à peu près cohérent et dynamique de l’économie bourgeoise.
En revanche la philosophie est tout à fait adaptée à notre régime. Une année de philosophie en classe terminale est suffisante pour apprendre le maniement de quelques syllogismes de base, le bagage intellectuel à la fois minimum et maximum pour un journaliste, un publicitaire, un député, un artiste conceptuel ou un cinéaste. -
La théologie est morte
La preuve de l’existence de Dieu : autour de cette question futile gravitent deux sortes d’individus : les croyants qui croient peu en Dieu d’une part, et les athées qui croient peu dans le néant d’autre part. Autant dire une foule considérable d’individus, dont les représentants les plus illustres sont Pascal, Diderot, Jean Guitton, Sartre, qui manient donc le paradoxe comme ils respirent.
Leur humour seul les sauve de la nullité d’un Kant ou d’un Heidegger, de la folie de Nitche, ces purs idéologues. “Critique de la raison pure” : Kant aurait simplement pu titrer : “Autocritique”, s’il n’avait pas été complètement dépourvu d’humour ; ou : "Biographie d'un esprit désarticulé".
Il est injuste de tenir Kant ou Heidegger pour des philosophes “racistes”, alors que ce sont juste des imbéciles, des mathématiciens. Le moindre adjudant de la Wehrmacht est moins bête qu'Heidegger.
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La preuve de l’existence de Dieu la plus amusante, et donc la plus convaincante qu’il m’ait été donné d’entendre, c’est d’un athée que je la tiens, un membre du “Club des Ronchons” de Jean Dutourd dont le nom m’échappe. Celui-ci observait que, compte tenu de la dangerosité des gadgets modernes, du moindre appareil ménager, le fait que ne se produise pas quotidiennement une hécatombe d’individus est une sorte de petit miracle permanent. En effet pour ma part je connais un certain nombre d’intellos, peu adaptés au monde contemporain, dont la survie est providentielle. -
Marx pour les Nuls
Jean Bricmont, physicien belge auteur d'Impostures intellectuelles, proche de certains constats métaphysiques de Claude Allègre ou de Benoît XVI, caractérise la politique néocolonialiste et démocratique occidentale ainsi : elle repose sur l'hypocrisie !
D'où l'actualité brûlante de Marx. L'hypocrisie, qui était une vertu sociale, la classe bourgeoise en a fait un véritable fléau politique qu'elle nomme "démocratie". Bien sûr la démocratie reste en grande partie théorique ; si comme Michel Rocard le souhaite elle était effective, nous serions déjà tous morts.
Contre la conjuration des imbéciles, on pourrait imaginer une sorte de conjuration de têtes pensantes raisonnables. Ça serait complètement utopique. -
Coucou !
(Ill. de H.) -
Déphilosopher
Au-delà des singeries de Moix, plus sérieusement à propos d’Edith Stein, disciple d’Husserl avant d'entrer au carmel, Eric Nolleau relève ce fait qu’il y eût beaucoup de “phénoménologistes” à se convertir au christianisme.
En France, le plus célèbre c’est Bergson, “phénoménologiste” mâtiné d’évolutionnisme - un évolutionnisme guère plus scientifique que celui de Darwin.
Nolleau juge ce mouvement de conversion “curieux”. Quoi d’étonnant au contraire à ce que quelqu’un qui s’intéresse aux phénomènes commence ou finisse par s’intéresser à un phénomène incontournable : Dieu ?
La phénoménologie est une réaction de la pensée concrète et scientifique occidentale contre le byzantinisme envahissant.
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Pour croire sincèrement au néant, il faut être un sacré idéaliste, un utopiste dans le genre de Maurras, par exemple, à contrecourant de l’histoire.
On peut objecter Sartre. Car qui croit encore sérieusement aujourd’hui, en dehors des téléspectateurs du service public, à l’idéalisme de Sartre ? Si Sartre est un idéaliste, c’est un idéaliste cartésien, assez pour entretenir de son vivant sa gloire posthume.
Au plan de la logique, Eric Nolleau est donc à peu près au niveau de Gombrovich, qui constate que marxistes et catholiques partagent le même sens du concret, à ceci près que les catholiques croient en Dieu, que Gombrovich, en philosophe contemporain, se refuse à admettre comme une réalité concrète.
Si Nolleau est obligé de lire des merdes comme celles que Moix produit tous les ans avec une régularité de fonctionnaire, il y a peu de chances qu'il progresse. -
Enceinte
(Ill. de H.)